Sédhiou : Les attentes du Conseil des ministres délocalisé toujours inassouvies : Populations et société civile déçues, dénoncent une flagornerie
La région de Sédhiou a abrité le conseil des ministres délocalisé le 25 février 2015. Ce fut une tribune sur laquelle le plaidoyer général a abouti à l’annonce d’une enveloppe de 200 milliards de CFA pour la mise en œuvre d’un plan triennal d’investissement prioritaire. Au cinquième mois de ce rendez-vous, aucun des chantiers identifiés n’a fait l’objet d’un démarrage effectif(la pose des premières pierres des chantiers étant fixée au mois d’avril dernier). De la santé à l’éducation, l’agriculture aux infrastructures, les engins sont toujours au point mort. Pour une partie des populations et de la société civile les annonces ne sont que pure tromperie.
Le conseil des ministres décentralisé à Sédhiou le 25 février 2015 avait chiffré les besoins immédiats de la région à 200 milliards de francs CFA. En raison de l’état de pauvreté ambiante et inquiétante dans cette partie de la moyenne Casamance, estimé à 63,8%, le chef de l’Etat Macky Sall avait donné des instructions au Premier ministre Mouhamed Boune Abdallakh Dione à assurer le suivi des engagements inscrits en procédure d’urgence, compte tenue, dit-on, de cette situation de précarité maladive à Sédhiou. Pour l’essentiel, les chantiers devront être exécutés dans le cadre d’un plan triennal d’investissement et dont la pose des premières pierres devrait théoriquement se faire en début avril passé. Mais cinq mois après l’expiration de ce deadline aucune brique n’est sortie des terres au niveau des différents chantiers annoncés.
Rappel des engagements
« La première phase de ce programme démarre par le projet de construction de la boucle du Boudié pour 48,8 milliards et le pont de Marsassoum pour 13 milliards. Ce sont les projets phares que nous allons démarrer en matière d’infrastructures d’amélioration de la connectivité et en matière de désenclavement de la région de Sédhiou », ainsi lisait le chef du gouvernement Mouhamed Boun Abdallah Dione le communiqué final du conseil des ministres délocalisé à Sédhiou. Et de poursuivre dans le domaine social « un accent particulier est mis sur le capital humain ; l’’Etablissement public de santé de niveau 1 de Sédhiou sera renforcé en attendant un hôpital régional de norme standard, l’amélioration de la couverture santé passe par la mise à niveau de l’établissement public de santé de niveau 1 de Sédhiou par le renforcement en médecins et de sages-femmes. 10 nouveaux médecins, 50 sages-femmes et 29 autres qui seront des itinérantes seront affectés cette année même dans la région. Il est programmé à compter de 2016 pour une enveloppe de 9 milliards la construction d’un hôpital régional à Sédhiou ».
Au sujet de l’éducation, Mohammad Boune Abdallah Dione a indiqué que « les 40% d’abris provisoires dans les écoles seront absorbés suivant un plan de mise à niveau. A ce jour c’est 1.166 abris provisoires sur 2.996 salles de classe. Le président de la République nous a donné des instructions et nous avons mis dans le budget dans le cadre du budget consolidé d’investissement (BCI) pour livrer les 18 établissements au plus tard en décembre 2016 ». Pour le volet des technologies nouvelles, un espace numérique ouvert (ENO) de 200 places à hauteur de 500 millions de CFA devrait voir le jour, selon le ministre de l’enseignement supérieur et des nouvelles technologies.
A propos des édifices administratifs, le Premier ministre Cheick Boun Abdallah Dione a rassuré que « les locaux fonctionnels seront construits et pour les collectivités locales et pour l’administration centrale parce que l’Etat c’est aussi des symboles. C’est un nouveau commissariat de police, un tribunal de justice car on sait qu’ici à Sédhiou pour obtenir un casier judiciaire il faut se rendre à Kolda, le président de la République nous a demandé de mettre un terme à cela » avait rappelé le chef du gouvernement avec ironie.
Dans un tout autre domaine, le conseil des ministres a manifesté la volonté du gouvernement à engager un certain nombre de programme d’appui au développement à l’horizon 2017. Il s’agit, entre autres, du financement des femmes déjà décaissé à hauteur de 600 millions, l’emploi des jeunes dans les domaines agricoles communautaires et dans les 25 fermes aquacoles. 5.139 hectares des vallées anciennes vont être réhabilitées et aménagées dans le cadre du programme d’autosuffisance nationale en riz d’après toujours le chef du gouvernement qui ajoute que Sédhiou c’est aussi 4.000 hectares de nouvelles vallées et la réhabilitation de 4.000 autres hectares de vallées en amont du barrage de Diopcounda soit un cumul de plus de 13.000 vallées à aménager. Aussi, le conseil rassure–t-il de la mise en œuvre d’un schéma directeur d’assainissement, de l’électrification à hauteur de 60%, des constructions de points d’eau et 350 hectares de zones aménagées concertées dont 25 ha à Goudomp et autant Bounkiling dans le cadre de la restructuration de l’habitat urbain.
Un village artisanal est annoncé courant 2015 ainsi que le centre de perfectionnement des artisans ruraux. En matière des loisirs et des sports, le Premier ministre Cheick Boune Mouhamed Abdallah Dione a souligné « la construction d’un stade municipal à concurrence de 200 milliards de CFA en attendant les études pour la construction d’un stade régional pour 1,5 milliards ».
Les annonces toujours pas suivies d’effets !
C’est le Premier ministre lui-même qui était officiellement attendu le 02 avril passé pour la pose de la 1ère pierre du stade municipal, mais ce fut hélas un poisson d’avril, avait-on fait observer avec sarcasme. Le jeudi 11 juin, c’est le ministre des sports Matar Bâ qui débarque à Sédhiou pour la pose de la première pierre du stade dont la réception est prévue dans les prochains sept mois. Certains observateurs de la scène politique locale font comprendre que cette descente de Matar Bâ sur Sédhiou s’explique par la présence, en son temps, de Idrissa Seck du Rewmi dans la région et qu’il fallait trouver un prétexte pour le détourner de la jeunesse avide de cracher ses quatre vérités sur le retard du démarrage des travaux. Le ministre de l’enseignement supérieur attendu pour le démarrage des travaux du centre ENO (Espace numérique ouvert) est désormais muet sur la question et silence autour des chantiers ci haut cités alors qu’ils avaient été annoncés avec la plus grande fanfare politique.
Sédhiou reste donc malade de ses infrastructures, n’est- ce pas ce qui avait fait dire à un ministre de la République que son grand père ne se perdrait pas dans les rues de Sédhiou s’il venait à être ressuscité, juste pour corroborer l’immobilisme géographique et socio-économique de cette contrée du Pakao/Balantacounda où l’enclavement est la chose la mieux partagé.
L’amertume des populations et de la société civile
Face à ces promesses sans lendemain, les populations et société civile crient à la flagornerie : « c’est impensable que dans un Etat qui se respecte, des engagements pris par un conseil des ministres ne soient traités avec tout le sérieux qu’il faut. Cela ne nous a pas du reste surpris car avant Sédhiou il y avait d’autres régions qui ont reçu des pluies de promesses jusqu’ici non tenues », fait remarquer Pape Cissé instituteur.
Saphie, une dame de Bounkiling, la cinquantaine bien sonnée déclare refuser de croire aux politiques mus par leur seul intérêt du moment : «nous sommes en parfaite phase avec les populations car venir trouver les populations sur place, rappeler leur seuil de pauvreté à 63% et leur promettre des choses qui ne seront pas tenues, c’est fouler au sol leur droit par abus » a déclaré Lamine Santé de la section locale de Amnesty International/Sénégal. Saliou Diallo du forum civil n’en dit moins « il suffit simplement de constater que dans les régions qui ont abrité le conseil des ministres délocalisés avant Sédhiou rien n’y est fait pour ne pas trop espérer des promesses faites ici. C’est dommage pour Sédhiou où tout est prioritaire comparativement aux autres collectivités régionales. Certes, le conseil départemental avait convoqué une réunion de mise en place du comité de suivi, ensuite ce fut le gouverneur de région mais à mon avis seule la société civile peut créer une synergie autour du suivi. Nous sommes dans la dynamique avec l’agence régionale de développement dans le cadre la promotion des droits humains et de la bonne gouvernance ». Dans la même foulée, les jeunes du cadre de concertation de Sédhiou sous la houlette de Idrissa N’diaye le coordonnateur dénoncent « des lenteurs inexplicables qui n’honorent pas l’image du gouvernement ayant effectué le déplacement sans ensuite donner du crédit aux engagements pris ». Au nom de l’association pour le développement de Sédhiou (ADS), le colonel de la gendarmerie à la retraite Sankoung Faty note seulement que « la cadence est timide cependant nous voyons des agents faire des relevés topographiques sur les routes ». Le responsable du bureau de la communication du conseil départemental de Sédhiou Morikéba Demba a fait observer que le président Boubacar Biaye avait souhaité réunir les acteurs concernés autour de l’enjeu du suivi, mais la mission a été finalement dévolue à la gouvernance, a précisé M. Demba.
Diourbel/Visite et promesses de Macky Sall : Les populations attendent toujours
Dans le cadre du conseil des ministres décentralisé présidé par le Président Macky Sall au niveau de Diourbel ,un certain nombre de projets de développement avaient été retenus pour améliorer les conditions de vie des populations . Une enveloppe de près de 209 milliards avait été promise aux populations du Baol, mais jusqu’à présent, rien n’a encore été fait dans ce sens Ce qui fait dire à Ndawa Faye, mécanicien de son état, que les tournées économiques que le Président Sall est en train de faire, sont des tournées politiques. « Je pense que les promesses qu’il a faites ne peuvent être réalisées. Il s’agit des tournées pour augmenter les dépenses publiques .C’est vraiment du gâchis. Tout cela ne peut pas régler les problèmes des populations »,se désole-t-il.
Fallou Diop un jeune commerçant déclare « je crois aux promesses .Si je vois que ces politiciens sont dans la bonne voie ,je les suis mais si nous jugeons qu’ils sont en train de dévier ,je me démarque Il faut qu’ils se déplacement auprès des populations pour savoir leurs difficultés afin de pouvoir trouver des solutions » .
Pour Magatte Diop 25 ans du quartier Medinaltoul, « nous ne croyons pas aux promesses des politiciens . Ces derniers font le tour des maisons sans pour autant faire quelque chose. Nous voulons qu’ils arrêtent de parler et se tourner vers le travail» .
Quant à Modou Diop, agé de 16 ans habitant le quartier Grand Ndiourbel, il soutient qu’ il y a des gens qui sont véridiques, mais il y a d’autres qui ne font que des promesses.
Les populations sont divisés dans l’appréciation des différentes tournées et visites que le Président de la république ou certains leaders politiques sont en train de faire à travers le pays .Si certains pensent qu’il est normal que le chef de l’état se déplace pour rencontrer les populations locales pour s’imprégner de leurs difficultés en vue de proposer des solutions, d’autres soutiennent le contraire et estiment que les différentes promesses faites par ces politiques sont des propos de campagne et ne seront jamais réalisées .
Alioune Badiane enseignant dans à l’école élémentaire de Lamane soutient que « ces politiques sont à la recherche de voix C’est tout à fait normal .Il appartient aux populations et aux électeurs de faire de bons choix .L’essentiel pour moi est d’avoir des dirigeants qui gérer bien le pays de manière transparente avec des hommes d’Etat. Il ne s’agit pas de faire la politique politicienne tout le temps , il faut avoir parfois comme en match de football, des pauses ,des mi-temps pour observer la situation du pays qui est actuellement un peu difficile .Ils cherchent à joindre difficilement les deux bouts .Ce sont ces genres de problèmes qu’il faut régler »,lance-t-il .
Et de poursuivre « trop de politique tue même la politique,il faut qu’ils revoient leur manière de faire , de s’adresser aux gens et leur manière de gérer, que ce soit du côté de l’opposition comme du pouvoir. Il faut beaucoup d’éthique et de mesures dans toute les actions .Le Président est en train de faire des tournées, mais l’essentiel pour moi est qu’il aille aux chevets de ses populations en vue de régler leurs préoccupations .Pour l’opposition ;nous pensons que ce qu’elle fait est dans l’ordre normal des choses, car elle est à la recherche de voix pour conquérir le pouvoir » .
Kolda :Réalisation des projets prévus par le Conseil des ministres délocalisé : Certains chantiers en cours de réalisation
Le président l’avait dit : « il n’y aucun problème pour mobiliser les 204 milliards prévus pour kolda » au sortir du plus long des conseils des ministres décentralisés. En tout cas, le gouvernement avait retenu un programme d’investissement de 204 milliards 520 millions dans une période de trois ans et les choses allez commencer à bouger dans 2 mois. Avait déclaré le Président Macky Sall, tout juste à sa sortie de la rencontre. Avant d’annoncer sa décision de faire face au déficit en infrastructures pour faire de kolda un pôle de croissance ouvert à travers un réseau de route et pistes rurales et le renforcement de l’offre en infrastructures socio-économiques. Des actions énergiques seront entreprises pour la préservation et la valorisation des ressources naturelles, la lutte contre la dégradation des sols avec une action particulière pour le développement du capital humain, amélioration du cadre de vie, le soutien aux activités génératrices de revenues et d’une économie régionale plus structurée. Et un démarrage de l’étude du dragage du fleuve Casamance.
Depuis les choses bougent, même si certains élus regrettent le rythme au moment où d’autres soutiennent n’avoir rien perçu.
Le président avait donné l’exemple, dans la vallée de l’Anambé pour la réhabilitation de 3104 ha et l’aménagement de 200 ha de bas fond et de vallée. La création de ferme agricole intégrée dans le projet d’emploi des jeunes. Les puits pastoraux et autres parc de vaccination vont être réalisés, a révélé le Président, ainsi que l’équipement des abattoirs de kolda. D’autres seront créés dans les autres départements. Achèvement de tous les chantiers en arrêt dans la région comme les chantiers de kolda commune dans le cadre du programme de l’indépendance 2006. Le dragage du fleuve Casamance était dans sa phase étude.
Aujourd’hui sur le terrain, la bataille du désenclavement a démarré par le bitumage de certaines pistes Kolda – Saré Bidji- Thiety prés de 22 km qui ouvre beaucoup de perspectives pour Fataworo avec le Pndl. Ce tronçon va être poursuivi jusqu'à Sobouldé, villageois religieux. L’électrification de Thiety a commencé. Ainsi que l’installation d’un forage qui va toucher 12 villages. Le maire de Coumbacara aussi indique que la piste Thiedely Ngoky est en phase finale.
Le projet pôle de développement de la Casamance (Ppdc) va réaliser aussi la piste Pata – Kolda ainsi que Thianfara 6 Pakour dans le département de Vélingara. La mise en œuvre va démarrer incessamment, nous indique-t-on. L’autre projet de piste communautaire du programme national de développement local ( Pndl) va aussi réaliser 100 km de point criques ainsi que la boucle Ndorna Bourouco où les travaux sont en cours.
Des entreprises sont déjà sélectionnées pour l’axe Kolda – Fafacourou – Médina yéro foulah. De même que Fafacourou – Dabo. L’axe Médina yéro Foulah Pata aussi est dans le lot.
Une deuxième phase de ce projet PdC va bientôt commencer et va concerner les pistes Saré Hamidou Koulinto dans le département de Médina yoro foulah .Pour le département de vélingara ce sera Némataba – Frontiére Gambienne ainsi Kéréawane dans le Myf à la frontière avec la Gambie.
Pour les pistes, la liste n’est pas exhaustive. Des activités comme le financement des femmes dans le réseau pour l’émergence, a aussi démarré. Des projets très avancés pour l’électrification de certains villages du département de Médina Yéro Foulay, ainsi que la mise en œuvre du domaine agricole communautaire comme à Koulinto est à signaler. Les chantiers du MCC a comptabilisé dans l’enveloppe annoncée durant le conseil des ministres, sont en phase terminale pour ceux se trouvant dans la région de kolda.
Dans les activités d’appui économique, la vente des semences, des intrants et le matériel agricole est devenue une réalité. Le Pndl déroule aussi de micro projets qui touche l’ensemble de la région. Kolda, une des premières régions en élevage ne dispose pas encore d’abattoirs modernes, le Président avait prévu de réhabiliter celui-ci. L’appel d’offres est lancé , nous a-t-on indiqué. Concernant le dragage du fleuve, les koldois ne savent pas encore si l’annonce de ces dernières sur ce dossier concerne le fouladou.
Un autre projet d’informatisation de l’état civil est en cours pour la municipalité de Kolda et de Diaobé comme teste avec le financement de Aecid.
Pour le maire de Wassadou dans le département de Vélingara Barsa Soumboundou « les réalisations sont très timides. Les choses ne bougent pas beaucoup chez nous, il y a un forage en travaux à Nianaw. Ce forage va toucher plusieurs villages ».
Le maire de Kaaba Diao de Bignaarabé regrette pour sa part le retard dans l’électrification de la commune située à la périphérie de kolda et pourtant administrativement dépendant de Médina Yéro foulah.
Promesses issues du Conseil des ministres décentralisé : Ziguinchor toujours dans l’attente
La région sud allait complètement changer de visage et rivaliser d’avec les régions les plus nanties et les plus développées du pays si la panoplie de promesses annoncées lors du conseil des ministres décentralisé tenu à dans la capitale du sud étaient réalisées. Mais voila ; deux ans après ces annonces en fanfare les populations toujours dans l’attente, voient leur grand espoir s’effriter Entre la région sud et l’Etat en ce moment, c’est le feuilleton d’une longue attente des populations face aux nombreuses promesses qui se joue.
Les annonces en grande pompe à coup de milliards avaient suscité beaucoup d’espoir chez les populations du sud qui sont en train de déchanter petit à petit .L’attente devenue longue la concrétisation des multiples promesses issues du conseil des ministres décentralisé tenu à Ziguinchor l’espoir s’effrite pour ces populations .Les 360 milliards de francs CFA pour la région ;annoncés par le chef de l’Etat lors de ce conseil des ministres tenu dans la capitale du sud en juin 2013, ajoutés au 23 milliards issus du Projet Pôle de Développement de la Casamance PPDC, restent invisibles du moins pour l’heure dans une région où les populations continuent de trinquer .
Conséquence ces mêmes populations s’en désolent, s’impatientent et prennent ces promesses comme une rengaine « politicienne » Si la cinquantaine de projets (54 projets ) pressentis pour engloutir ces 360 milliards promis à la région tardent à prendre forme , la matérialisation d’autres mesures prises au cours de ce conseil des ministres décentralisé à ziguinchor reste quasi effective. Il s’agit de la réhabilitation du stade Aline Sitoé Diatta, l’achèvement de la construction du nouvel hôpital de la paix , deux infrastructures inaugurées par le chef de l’Etat en personne, l’arrivée de deux nouveaux bateaux Aguéne et Diambogne réceptionnés à ziguinchor par le Président Macky SALL qui avait fait de la Casamance un pôle prioritaire du tourisme. L’exonération des taxes dans le secteur du tourisme, autre décision majeure prise par le chef de l’Etat qui n’avait pas manqué de faire une main tendue aux combattants du Mfdc le Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance . Quelques années après la tenue de ce conseil des ministres décentralisé Ziguinchor et ses populations piaffent d’impatience pour la concrétisation du chapelet de promesses agitées par le chef de l’Etat à ziguinchor. Une région sud meurtrie par plus de trois décennies de conflit et où tout est priorités. Et face à la conjoncture qui étouffe la région qui se relève difficilement de son agonie économique , les populations fatiguées d’attendre se demandent à quand la concrétisation de cette série de promesses .Des populations qui exhortent les gouvernants de s’appuyer sur cette célèbre phrases selon laquelle ;une bonne démonstration vaut toujours qu’un long discours
Kaolack : Entre le social et infrastructures routières
Dans les régions de Kaolack, Kaffrine, et Fatick où 250, 207 et 246 Milliards ont été respectivement annoncés, l’Etat semble plutôt militer en faveur de l’urgence. La plupart des réalisations nées de ce programme spécifique à ces rencontres de planification délocalisée du gouvernement est souvent exécutée en fonction des besoins qui semblent les plus récurrents pour les bénéficiaires. Ainsi compte tenu de la cherté de la vie, et les difficultés des populations de se prendre en charge elles mêmes, l’Etat a surtout misé sur des interventions à caractère social.
D’abord parlant de l’agriculture, il s’est plutôt déployé à la subvention du matériel agricole, intrants et la commercialisation, mais également à la diffusion des bourses de sécurité familiale, la prise en charge médicale des populations par le programme de couverture en maladie universelle (Cmu) et le développement du réseau routier local, bitumeux et les pistes de production. Même si en matière d’accès des populations en eau potable,en énergie électrique, aux infrastructures socio-économiques de base de solides promesses ont été faites, il n’en demeure pas moins que les réalisations avancent à pas feutrés. C’est surtout au courant du mois de Juin dernier que les premières interventions dites lourdes ont commencé à faire leur apparition dans le programme exclusif de réhabilitation du réseau routier. C’est du reste le constat fait sur l’axe Dinguinray / Poste Keur Ayip, Keur Waly Ndiaye/ Sokone et Joal/Samba Dia/ Djiffer où les entreprises en charge de réalisation de ces routes sont déjà opérationnelles sur le terrain. A Kaffrine, concernant la bretelle séparant Kaffrine à Nganda (35 Kms), le maire de Nganda Baye Niasse Cissé que nous avons joint hier, au téléphone, fait apprendre que le dossier concernant ces travaux est à la phase de lancement des appels d’offre (Aof).
Sud Quotidien
La région de Sédhiou a abrité le conseil des ministres délocalisé le 25 février 2015. Ce fut une tribune sur laquelle le plaidoyer général a abouti à l’annonce d’une enveloppe de 200 milliards de CFA pour la mise en œuvre d’un plan triennal d’investissement prioritaire. Au cinquième mois de ce rendez-vous, aucun des chantiers identifiés n’a fait l’objet d’un démarrage effectif(la pose des premières pierres des chantiers étant fixée au mois d’avril dernier). De la santé à l’éducation, l’agriculture aux infrastructures, les engins sont toujours au point mort. Pour une partie des populations et de la société civile les annonces ne sont que pure tromperie.
Le conseil des ministres décentralisé à Sédhiou le 25 février 2015 avait chiffré les besoins immédiats de la région à 200 milliards de francs CFA. En raison de l’état de pauvreté ambiante et inquiétante dans cette partie de la moyenne Casamance, estimé à 63,8%, le chef de l’Etat Macky Sall avait donné des instructions au Premier ministre Mouhamed Boune Abdallakh Dione à assurer le suivi des engagements inscrits en procédure d’urgence, compte tenue, dit-on, de cette situation de précarité maladive à Sédhiou. Pour l’essentiel, les chantiers devront être exécutés dans le cadre d’un plan triennal d’investissement et dont la pose des premières pierres devrait théoriquement se faire en début avril passé. Mais cinq mois après l’expiration de ce deadline aucune brique n’est sortie des terres au niveau des différents chantiers annoncés.
Rappel des engagements
« La première phase de ce programme démarre par le projet de construction de la boucle du Boudié pour 48,8 milliards et le pont de Marsassoum pour 13 milliards. Ce sont les projets phares que nous allons démarrer en matière d’infrastructures d’amélioration de la connectivité et en matière de désenclavement de la région de Sédhiou », ainsi lisait le chef du gouvernement Mouhamed Boun Abdallah Dione le communiqué final du conseil des ministres délocalisé à Sédhiou. Et de poursuivre dans le domaine social « un accent particulier est mis sur le capital humain ; l’’Etablissement public de santé de niveau 1 de Sédhiou sera renforcé en attendant un hôpital régional de norme standard, l’amélioration de la couverture santé passe par la mise à niveau de l’établissement public de santé de niveau 1 de Sédhiou par le renforcement en médecins et de sages-femmes. 10 nouveaux médecins, 50 sages-femmes et 29 autres qui seront des itinérantes seront affectés cette année même dans la région. Il est programmé à compter de 2016 pour une enveloppe de 9 milliards la construction d’un hôpital régional à Sédhiou ».
Au sujet de l’éducation, Mohammad Boune Abdallah Dione a indiqué que « les 40% d’abris provisoires dans les écoles seront absorbés suivant un plan de mise à niveau. A ce jour c’est 1.166 abris provisoires sur 2.996 salles de classe. Le président de la République nous a donné des instructions et nous avons mis dans le budget dans le cadre du budget consolidé d’investissement (BCI) pour livrer les 18 établissements au plus tard en décembre 2016 ». Pour le volet des technologies nouvelles, un espace numérique ouvert (ENO) de 200 places à hauteur de 500 millions de CFA devrait voir le jour, selon le ministre de l’enseignement supérieur et des nouvelles technologies.
A propos des édifices administratifs, le Premier ministre Cheick Boun Abdallah Dione a rassuré que « les locaux fonctionnels seront construits et pour les collectivités locales et pour l’administration centrale parce que l’Etat c’est aussi des symboles. C’est un nouveau commissariat de police, un tribunal de justice car on sait qu’ici à Sédhiou pour obtenir un casier judiciaire il faut se rendre à Kolda, le président de la République nous a demandé de mettre un terme à cela » avait rappelé le chef du gouvernement avec ironie.
Dans un tout autre domaine, le conseil des ministres a manifesté la volonté du gouvernement à engager un certain nombre de programme d’appui au développement à l’horizon 2017. Il s’agit, entre autres, du financement des femmes déjà décaissé à hauteur de 600 millions, l’emploi des jeunes dans les domaines agricoles communautaires et dans les 25 fermes aquacoles. 5.139 hectares des vallées anciennes vont être réhabilitées et aménagées dans le cadre du programme d’autosuffisance nationale en riz d’après toujours le chef du gouvernement qui ajoute que Sédhiou c’est aussi 4.000 hectares de nouvelles vallées et la réhabilitation de 4.000 autres hectares de vallées en amont du barrage de Diopcounda soit un cumul de plus de 13.000 vallées à aménager. Aussi, le conseil rassure–t-il de la mise en œuvre d’un schéma directeur d’assainissement, de l’électrification à hauteur de 60%, des constructions de points d’eau et 350 hectares de zones aménagées concertées dont 25 ha à Goudomp et autant Bounkiling dans le cadre de la restructuration de l’habitat urbain.
Un village artisanal est annoncé courant 2015 ainsi que le centre de perfectionnement des artisans ruraux. En matière des loisirs et des sports, le Premier ministre Cheick Boune Mouhamed Abdallah Dione a souligné « la construction d’un stade municipal à concurrence de 200 milliards de CFA en attendant les études pour la construction d’un stade régional pour 1,5 milliards ».
Les annonces toujours pas suivies d’effets !
C’est le Premier ministre lui-même qui était officiellement attendu le 02 avril passé pour la pose de la 1ère pierre du stade municipal, mais ce fut hélas un poisson d’avril, avait-on fait observer avec sarcasme. Le jeudi 11 juin, c’est le ministre des sports Matar Bâ qui débarque à Sédhiou pour la pose de la première pierre du stade dont la réception est prévue dans les prochains sept mois. Certains observateurs de la scène politique locale font comprendre que cette descente de Matar Bâ sur Sédhiou s’explique par la présence, en son temps, de Idrissa Seck du Rewmi dans la région et qu’il fallait trouver un prétexte pour le détourner de la jeunesse avide de cracher ses quatre vérités sur le retard du démarrage des travaux. Le ministre de l’enseignement supérieur attendu pour le démarrage des travaux du centre ENO (Espace numérique ouvert) est désormais muet sur la question et silence autour des chantiers ci haut cités alors qu’ils avaient été annoncés avec la plus grande fanfare politique.
Sédhiou reste donc malade de ses infrastructures, n’est- ce pas ce qui avait fait dire à un ministre de la République que son grand père ne se perdrait pas dans les rues de Sédhiou s’il venait à être ressuscité, juste pour corroborer l’immobilisme géographique et socio-économique de cette contrée du Pakao/Balantacounda où l’enclavement est la chose la mieux partagé.
L’amertume des populations et de la société civile
Face à ces promesses sans lendemain, les populations et société civile crient à la flagornerie : « c’est impensable que dans un Etat qui se respecte, des engagements pris par un conseil des ministres ne soient traités avec tout le sérieux qu’il faut. Cela ne nous a pas du reste surpris car avant Sédhiou il y avait d’autres régions qui ont reçu des pluies de promesses jusqu’ici non tenues », fait remarquer Pape Cissé instituteur.
Saphie, une dame de Bounkiling, la cinquantaine bien sonnée déclare refuser de croire aux politiques mus par leur seul intérêt du moment : «nous sommes en parfaite phase avec les populations car venir trouver les populations sur place, rappeler leur seuil de pauvreté à 63% et leur promettre des choses qui ne seront pas tenues, c’est fouler au sol leur droit par abus » a déclaré Lamine Santé de la section locale de Amnesty International/Sénégal. Saliou Diallo du forum civil n’en dit moins « il suffit simplement de constater que dans les régions qui ont abrité le conseil des ministres délocalisés avant Sédhiou rien n’y est fait pour ne pas trop espérer des promesses faites ici. C’est dommage pour Sédhiou où tout est prioritaire comparativement aux autres collectivités régionales. Certes, le conseil départemental avait convoqué une réunion de mise en place du comité de suivi, ensuite ce fut le gouverneur de région mais à mon avis seule la société civile peut créer une synergie autour du suivi. Nous sommes dans la dynamique avec l’agence régionale de développement dans le cadre la promotion des droits humains et de la bonne gouvernance ». Dans la même foulée, les jeunes du cadre de concertation de Sédhiou sous la houlette de Idrissa N’diaye le coordonnateur dénoncent « des lenteurs inexplicables qui n’honorent pas l’image du gouvernement ayant effectué le déplacement sans ensuite donner du crédit aux engagements pris ». Au nom de l’association pour le développement de Sédhiou (ADS), le colonel de la gendarmerie à la retraite Sankoung Faty note seulement que « la cadence est timide cependant nous voyons des agents faire des relevés topographiques sur les routes ». Le responsable du bureau de la communication du conseil départemental de Sédhiou Morikéba Demba a fait observer que le président Boubacar Biaye avait souhaité réunir les acteurs concernés autour de l’enjeu du suivi, mais la mission a été finalement dévolue à la gouvernance, a précisé M. Demba.
Diourbel/Visite et promesses de Macky Sall : Les populations attendent toujours
Dans le cadre du conseil des ministres décentralisé présidé par le Président Macky Sall au niveau de Diourbel ,un certain nombre de projets de développement avaient été retenus pour améliorer les conditions de vie des populations . Une enveloppe de près de 209 milliards avait été promise aux populations du Baol, mais jusqu’à présent, rien n’a encore été fait dans ce sens Ce qui fait dire à Ndawa Faye, mécanicien de son état, que les tournées économiques que le Président Sall est en train de faire, sont des tournées politiques. « Je pense que les promesses qu’il a faites ne peuvent être réalisées. Il s’agit des tournées pour augmenter les dépenses publiques .C’est vraiment du gâchis. Tout cela ne peut pas régler les problèmes des populations »,se désole-t-il.
Fallou Diop un jeune commerçant déclare « je crois aux promesses .Si je vois que ces politiciens sont dans la bonne voie ,je les suis mais si nous jugeons qu’ils sont en train de dévier ,je me démarque Il faut qu’ils se déplacement auprès des populations pour savoir leurs difficultés afin de pouvoir trouver des solutions » .
Pour Magatte Diop 25 ans du quartier Medinaltoul, « nous ne croyons pas aux promesses des politiciens . Ces derniers font le tour des maisons sans pour autant faire quelque chose. Nous voulons qu’ils arrêtent de parler et se tourner vers le travail» .
Quant à Modou Diop, agé de 16 ans habitant le quartier Grand Ndiourbel, il soutient qu’ il y a des gens qui sont véridiques, mais il y a d’autres qui ne font que des promesses.
Les populations sont divisés dans l’appréciation des différentes tournées et visites que le Président de la république ou certains leaders politiques sont en train de faire à travers le pays .Si certains pensent qu’il est normal que le chef de l’état se déplace pour rencontrer les populations locales pour s’imprégner de leurs difficultés en vue de proposer des solutions, d’autres soutiennent le contraire et estiment que les différentes promesses faites par ces politiques sont des propos de campagne et ne seront jamais réalisées .
Alioune Badiane enseignant dans à l’école élémentaire de Lamane soutient que « ces politiques sont à la recherche de voix C’est tout à fait normal .Il appartient aux populations et aux électeurs de faire de bons choix .L’essentiel pour moi est d’avoir des dirigeants qui gérer bien le pays de manière transparente avec des hommes d’Etat. Il ne s’agit pas de faire la politique politicienne tout le temps , il faut avoir parfois comme en match de football, des pauses ,des mi-temps pour observer la situation du pays qui est actuellement un peu difficile .Ils cherchent à joindre difficilement les deux bouts .Ce sont ces genres de problèmes qu’il faut régler »,lance-t-il .
Et de poursuivre « trop de politique tue même la politique,il faut qu’ils revoient leur manière de faire , de s’adresser aux gens et leur manière de gérer, que ce soit du côté de l’opposition comme du pouvoir. Il faut beaucoup d’éthique et de mesures dans toute les actions .Le Président est en train de faire des tournées, mais l’essentiel pour moi est qu’il aille aux chevets de ses populations en vue de régler leurs préoccupations .Pour l’opposition ;nous pensons que ce qu’elle fait est dans l’ordre normal des choses, car elle est à la recherche de voix pour conquérir le pouvoir » .
Kolda :Réalisation des projets prévus par le Conseil des ministres délocalisé : Certains chantiers en cours de réalisation
Le président l’avait dit : « il n’y aucun problème pour mobiliser les 204 milliards prévus pour kolda » au sortir du plus long des conseils des ministres décentralisés. En tout cas, le gouvernement avait retenu un programme d’investissement de 204 milliards 520 millions dans une période de trois ans et les choses allez commencer à bouger dans 2 mois. Avait déclaré le Président Macky Sall, tout juste à sa sortie de la rencontre. Avant d’annoncer sa décision de faire face au déficit en infrastructures pour faire de kolda un pôle de croissance ouvert à travers un réseau de route et pistes rurales et le renforcement de l’offre en infrastructures socio-économiques. Des actions énergiques seront entreprises pour la préservation et la valorisation des ressources naturelles, la lutte contre la dégradation des sols avec une action particulière pour le développement du capital humain, amélioration du cadre de vie, le soutien aux activités génératrices de revenues et d’une économie régionale plus structurée. Et un démarrage de l’étude du dragage du fleuve Casamance.
Depuis les choses bougent, même si certains élus regrettent le rythme au moment où d’autres soutiennent n’avoir rien perçu.
Le président avait donné l’exemple, dans la vallée de l’Anambé pour la réhabilitation de 3104 ha et l’aménagement de 200 ha de bas fond et de vallée. La création de ferme agricole intégrée dans le projet d’emploi des jeunes. Les puits pastoraux et autres parc de vaccination vont être réalisés, a révélé le Président, ainsi que l’équipement des abattoirs de kolda. D’autres seront créés dans les autres départements. Achèvement de tous les chantiers en arrêt dans la région comme les chantiers de kolda commune dans le cadre du programme de l’indépendance 2006. Le dragage du fleuve Casamance était dans sa phase étude.
Aujourd’hui sur le terrain, la bataille du désenclavement a démarré par le bitumage de certaines pistes Kolda – Saré Bidji- Thiety prés de 22 km qui ouvre beaucoup de perspectives pour Fataworo avec le Pndl. Ce tronçon va être poursuivi jusqu'à Sobouldé, villageois religieux. L’électrification de Thiety a commencé. Ainsi que l’installation d’un forage qui va toucher 12 villages. Le maire de Coumbacara aussi indique que la piste Thiedely Ngoky est en phase finale.
Le projet pôle de développement de la Casamance (Ppdc) va réaliser aussi la piste Pata – Kolda ainsi que Thianfara 6 Pakour dans le département de Vélingara. La mise en œuvre va démarrer incessamment, nous indique-t-on. L’autre projet de piste communautaire du programme national de développement local ( Pndl) va aussi réaliser 100 km de point criques ainsi que la boucle Ndorna Bourouco où les travaux sont en cours.
Des entreprises sont déjà sélectionnées pour l’axe Kolda – Fafacourou – Médina yéro foulah. De même que Fafacourou – Dabo. L’axe Médina yéro Foulah Pata aussi est dans le lot.
Une deuxième phase de ce projet PdC va bientôt commencer et va concerner les pistes Saré Hamidou Koulinto dans le département de Médina yoro foulah .Pour le département de vélingara ce sera Némataba – Frontiére Gambienne ainsi Kéréawane dans le Myf à la frontière avec la Gambie.
Pour les pistes, la liste n’est pas exhaustive. Des activités comme le financement des femmes dans le réseau pour l’émergence, a aussi démarré. Des projets très avancés pour l’électrification de certains villages du département de Médina Yéro Foulay, ainsi que la mise en œuvre du domaine agricole communautaire comme à Koulinto est à signaler. Les chantiers du MCC a comptabilisé dans l’enveloppe annoncée durant le conseil des ministres, sont en phase terminale pour ceux se trouvant dans la région de kolda.
Dans les activités d’appui économique, la vente des semences, des intrants et le matériel agricole est devenue une réalité. Le Pndl déroule aussi de micro projets qui touche l’ensemble de la région. Kolda, une des premières régions en élevage ne dispose pas encore d’abattoirs modernes, le Président avait prévu de réhabiliter celui-ci. L’appel d’offres est lancé , nous a-t-on indiqué. Concernant le dragage du fleuve, les koldois ne savent pas encore si l’annonce de ces dernières sur ce dossier concerne le fouladou.
Un autre projet d’informatisation de l’état civil est en cours pour la municipalité de Kolda et de Diaobé comme teste avec le financement de Aecid.
Pour le maire de Wassadou dans le département de Vélingara Barsa Soumboundou « les réalisations sont très timides. Les choses ne bougent pas beaucoup chez nous, il y a un forage en travaux à Nianaw. Ce forage va toucher plusieurs villages ».
Le maire de Kaaba Diao de Bignaarabé regrette pour sa part le retard dans l’électrification de la commune située à la périphérie de kolda et pourtant administrativement dépendant de Médina Yéro foulah.
Promesses issues du Conseil des ministres décentralisé : Ziguinchor toujours dans l’attente
La région sud allait complètement changer de visage et rivaliser d’avec les régions les plus nanties et les plus développées du pays si la panoplie de promesses annoncées lors du conseil des ministres décentralisé tenu à dans la capitale du sud étaient réalisées. Mais voila ; deux ans après ces annonces en fanfare les populations toujours dans l’attente, voient leur grand espoir s’effriter Entre la région sud et l’Etat en ce moment, c’est le feuilleton d’une longue attente des populations face aux nombreuses promesses qui se joue.
Les annonces en grande pompe à coup de milliards avaient suscité beaucoup d’espoir chez les populations du sud qui sont en train de déchanter petit à petit .L’attente devenue longue la concrétisation des multiples promesses issues du conseil des ministres décentralisé tenu à Ziguinchor l’espoir s’effrite pour ces populations .Les 360 milliards de francs CFA pour la région ;annoncés par le chef de l’Etat lors de ce conseil des ministres tenu dans la capitale du sud en juin 2013, ajoutés au 23 milliards issus du Projet Pôle de Développement de la Casamance PPDC, restent invisibles du moins pour l’heure dans une région où les populations continuent de trinquer .
Conséquence ces mêmes populations s’en désolent, s’impatientent et prennent ces promesses comme une rengaine « politicienne » Si la cinquantaine de projets (54 projets ) pressentis pour engloutir ces 360 milliards promis à la région tardent à prendre forme , la matérialisation d’autres mesures prises au cours de ce conseil des ministres décentralisé à ziguinchor reste quasi effective. Il s’agit de la réhabilitation du stade Aline Sitoé Diatta, l’achèvement de la construction du nouvel hôpital de la paix , deux infrastructures inaugurées par le chef de l’Etat en personne, l’arrivée de deux nouveaux bateaux Aguéne et Diambogne réceptionnés à ziguinchor par le Président Macky SALL qui avait fait de la Casamance un pôle prioritaire du tourisme. L’exonération des taxes dans le secteur du tourisme, autre décision majeure prise par le chef de l’Etat qui n’avait pas manqué de faire une main tendue aux combattants du Mfdc le Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance . Quelques années après la tenue de ce conseil des ministres décentralisé Ziguinchor et ses populations piaffent d’impatience pour la concrétisation du chapelet de promesses agitées par le chef de l’Etat à ziguinchor. Une région sud meurtrie par plus de trois décennies de conflit et où tout est priorités. Et face à la conjoncture qui étouffe la région qui se relève difficilement de son agonie économique , les populations fatiguées d’attendre se demandent à quand la concrétisation de cette série de promesses .Des populations qui exhortent les gouvernants de s’appuyer sur cette célèbre phrases selon laquelle ;une bonne démonstration vaut toujours qu’un long discours
Kaolack : Entre le social et infrastructures routières
Dans les régions de Kaolack, Kaffrine, et Fatick où 250, 207 et 246 Milliards ont été respectivement annoncés, l’Etat semble plutôt militer en faveur de l’urgence. La plupart des réalisations nées de ce programme spécifique à ces rencontres de planification délocalisée du gouvernement est souvent exécutée en fonction des besoins qui semblent les plus récurrents pour les bénéficiaires. Ainsi compte tenu de la cherté de la vie, et les difficultés des populations de se prendre en charge elles mêmes, l’Etat a surtout misé sur des interventions à caractère social.
D’abord parlant de l’agriculture, il s’est plutôt déployé à la subvention du matériel agricole, intrants et la commercialisation, mais également à la diffusion des bourses de sécurité familiale, la prise en charge médicale des populations par le programme de couverture en maladie universelle (Cmu) et le développement du réseau routier local, bitumeux et les pistes de production. Même si en matière d’accès des populations en eau potable,en énergie électrique, aux infrastructures socio-économiques de base de solides promesses ont été faites, il n’en demeure pas moins que les réalisations avancent à pas feutrés. C’est surtout au courant du mois de Juin dernier que les premières interventions dites lourdes ont commencé à faire leur apparition dans le programme exclusif de réhabilitation du réseau routier. C’est du reste le constat fait sur l’axe Dinguinray / Poste Keur Ayip, Keur Waly Ndiaye/ Sokone et Joal/Samba Dia/ Djiffer où les entreprises en charge de réalisation de ces routes sont déjà opérationnelles sur le terrain. A Kaffrine, concernant la bretelle séparant Kaffrine à Nganda (35 Kms), le maire de Nganda Baye Niasse Cissé que nous avons joint hier, au téléphone, fait apprendre que le dossier concernant ces travaux est à la phase de lancement des appels d’offre (Aof).
Sud Quotidien