Architecte de son état, Cheikh Sadio Dione a escroqué sa petite amie, K. Diaw de 95 millions francs en lui faisant croire qu'il avait décroché un marché de construction de salles de classe d'un coût global de 187 millions francs. Jugé hier, pour escroquerie et abus de confiance, le jeune marié sera édifié le 7 juillet prochain. Veuve et mère de plusieurs enfants, établis à l'étranger, K. Diaw doit sûrement regretter d'avoir loué un appartement à l'architecte, Cheikh Sadio Dione. Celui-ci a noué une relation amoureuse avec elle dans le seul but de lui soutirer de l'argent. Quand la mère de famille a voulu réfectionner la villa où elle vit avec son petit ami, elle s'en est ouverte à ce dernier qui lui a réclamé 15 millions francs.
Après avoir encaissé ledit montant, l'entrepreneur l'a non seulement détourné mais il est revenu à la charge lorsqu'elle a appris que sa maîtresse avait cédé l'une de ses maisons à 120 millions francs. Son subterfuge consistait à lui croire qu'il avait gagné un marché de construction de salles de classe d'un coût global de 187 millions francs. Pour l'exécution de ce contrat imaginaire, la mère de famille avait déboursé 80 millions francs. Malgré la mauvaise foi de son amant, la plaignante avait entrepris une médiation pénale lorsqu'elle a découvert la supercherie. Mais, Cheikh Sadio Dione n'a pas pu être sauvé de prison, car il n'a versé que 4 millions francs à sa bailleresse. Placé sous mandat de dépôt le 14 juin dernier, le prévenu a comparu hier, devant le tribunal des flagrants délits de Dakar. S'agissant de l'abus de confiance, il a allégué avoir réhabilité la maison qu'il a élevée en R+4. Pour tromper la religion du tribunal, il a confié avoir rénové l'appartement de sa victime avec ses propres fonds. "J'ai dépensé 9 millions francs", lâche-t-il.
Concernant l'escroquerie, le filou a fait savoir qu'il n'avait pas finalement gagné le marché qu'on lui avait promis. Quid du montant du préjudice ? Il a laissé entendre avoir reçu globalement 98 millions francs. Le conseil de la partie civile a réclamé 100 millions francs, à titre de dédommagement. La déléguée du procureur a requis l'application de la loi. Pour Me Seydi, il n'y a pas d'escroquerie au sens juridique du terme. Dans la mesure où c'est un mensonge qui a dé- terminé la remise des 80 mil- lions francs. "Pour l'abus de confiance, il n'y a ni mandat ni contrat de travail. C'est un contrat d'entreprise", a plaidé l'avocat de la défense. Au terme de sa plaidoirie, la présidente de la séance a fixé son délibéré au 7 juillet prochain
Rewmi
Après avoir encaissé ledit montant, l'entrepreneur l'a non seulement détourné mais il est revenu à la charge lorsqu'elle a appris que sa maîtresse avait cédé l'une de ses maisons à 120 millions francs. Son subterfuge consistait à lui croire qu'il avait gagné un marché de construction de salles de classe d'un coût global de 187 millions francs. Pour l'exécution de ce contrat imaginaire, la mère de famille avait déboursé 80 millions francs. Malgré la mauvaise foi de son amant, la plaignante avait entrepris une médiation pénale lorsqu'elle a découvert la supercherie. Mais, Cheikh Sadio Dione n'a pas pu être sauvé de prison, car il n'a versé que 4 millions francs à sa bailleresse. Placé sous mandat de dépôt le 14 juin dernier, le prévenu a comparu hier, devant le tribunal des flagrants délits de Dakar. S'agissant de l'abus de confiance, il a allégué avoir réhabilité la maison qu'il a élevée en R+4. Pour tromper la religion du tribunal, il a confié avoir rénové l'appartement de sa victime avec ses propres fonds. "J'ai dépensé 9 millions francs", lâche-t-il.
Concernant l'escroquerie, le filou a fait savoir qu'il n'avait pas finalement gagné le marché qu'on lui avait promis. Quid du montant du préjudice ? Il a laissé entendre avoir reçu globalement 98 millions francs. Le conseil de la partie civile a réclamé 100 millions francs, à titre de dédommagement. La déléguée du procureur a requis l'application de la loi. Pour Me Seydi, il n'y a pas d'escroquerie au sens juridique du terme. Dans la mesure où c'est un mensonge qui a dé- terminé la remise des 80 mil- lions francs. "Pour l'abus de confiance, il n'y a ni mandat ni contrat de travail. C'est un contrat d'entreprise", a plaidé l'avocat de la défense. Au terme de sa plaidoirie, la présidente de la séance a fixé son délibéré au 7 juillet prochain
Rewmi