Le mysticisme a de beaux jours au Sénégal. Beaucoup de citoyens pensent toujours qu'ils ne peuvent réussir sans l'appui des charlatans.
Pour fructifier ses affaires, Aïssatou Diallo avait requis les services du maître coranique Saliou Timéra qui avait quitté Bakel pour s'installer chez elle.
Le mis en cause lui aurait proposé par la suite une opération de multiplication de billets de banque.
Envoûtée, rapporte Rewmi Quotidien dans sa livraison de ce mercredi, la restauratrice dit avoir remis 3 millions Fcfa au marabout.
"Il m'avait dit qu'il a déposé l'argent dans la valise que j'avais achetée. Cette dernière était gardée dans mon armoire, mais c'est lui qui détenait la clef. Quand il a ouvert la valise au bout de quelque temps, j'ai vu du charbon et d'autres objets", a regretté la plaignante à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar.
Selon elle, informe le journal, elle avait également envoyé différents montants au filou présumé.
"Le cumul fait 5 millions de Fcfa. Lorsque je suis partie à Touba pour les besoins du Magal, il m'a contactée pour me dire de remettre 200 000 Fcfa à son émissaire, sous prétexte que ce dernier devait faire des offrandes dans la ville sainte. Je faisais tout ce qu'il me demandait", souffle-t-elle.
Pour ce qui est du délit d'abus de confiance, Aïssatou a informé avoir prêté sa voiture de marque Renault au charlatan.
Mais, dit-elle, celui-ci lui a remis le véhicule dans un piteux état.
Invité à donner sa version des faits, Saliou Timéra, qui a rejoint le prétoire avec une béquille, soutient que sa cliente avait sollicité ses services pour gagner des marchés auprès d'Aliou Sall, maire de la ville de Guédiawaye.
"Elle m'a hébergé pendant quatre mois. J'ai observé deux retraites spirituelles de 13 et 7 jours. J'ai fait des sacrifices de mouton, bœuf... Quand elle partait au baptême de la deuxième épouse du frère du chef de l'État, je lui ai donné un gris-gris", déballe le comparant qui ajoute que ses prières ont été exaucées.
"Elle m'a contacté plus tard pour me dire qu'elle a gagné des marchés. Elle ne m'a remis que 3 millions de francs pour les offrandes", a-t-il reconnu.
Quid de la voiture ? Le jeune homme de 27 ans allègue qu'elle était tombée en panne à Kaolack.
"Elle a été remorquée jusqu'à Dakar. Aucune pièce ne manque dans le véhicule", a-t-il défendu.
L'avocat de la partie civile a réclamé 10 millions FCFA, à titre de dédommagement.
"Nous avons des reçus qui attestent des envois d'argent sur les numéros du frère du prévenu et de son chauffeur. Il a promis la prospérité à la dame. Il lui a aussi donné des potions magiques", a relevé le conseil.
Le maître des poursuites, pour qui les faits sont constants, a requis une peine ferme de deux ans pour escroquerie, charlatanisme et abus de confiance.
Un réquisitoire qui a fait fondre en larmes le prévenu.
Pour Me Youssoupha Camara, il n'y a aucune preuve que le véhicule a été restitué dans un état piteux.
"Il n'y a ni expertise ni rien. Pour l'escroquerie, la dame n'a jamais parlé de potions magiques. Aucun reçu ne porte le numéro de téléphone de Saliou Timéra", martèle la robe noire qui a plaidé la relaxe.
Cependant, le prévenu devra prendre son mal en patience en prison. Il sera édifié sur son sort le 23 novembre prochain.
Pour fructifier ses affaires, Aïssatou Diallo avait requis les services du maître coranique Saliou Timéra qui avait quitté Bakel pour s'installer chez elle.
Le mis en cause lui aurait proposé par la suite une opération de multiplication de billets de banque.
Envoûtée, rapporte Rewmi Quotidien dans sa livraison de ce mercredi, la restauratrice dit avoir remis 3 millions Fcfa au marabout.
"Il m'avait dit qu'il a déposé l'argent dans la valise que j'avais achetée. Cette dernière était gardée dans mon armoire, mais c'est lui qui détenait la clef. Quand il a ouvert la valise au bout de quelque temps, j'ai vu du charbon et d'autres objets", a regretté la plaignante à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar.
Selon elle, informe le journal, elle avait également envoyé différents montants au filou présumé.
"Le cumul fait 5 millions de Fcfa. Lorsque je suis partie à Touba pour les besoins du Magal, il m'a contactée pour me dire de remettre 200 000 Fcfa à son émissaire, sous prétexte que ce dernier devait faire des offrandes dans la ville sainte. Je faisais tout ce qu'il me demandait", souffle-t-elle.
Pour ce qui est du délit d'abus de confiance, Aïssatou a informé avoir prêté sa voiture de marque Renault au charlatan.
Mais, dit-elle, celui-ci lui a remis le véhicule dans un piteux état.
Invité à donner sa version des faits, Saliou Timéra, qui a rejoint le prétoire avec une béquille, soutient que sa cliente avait sollicité ses services pour gagner des marchés auprès d'Aliou Sall, maire de la ville de Guédiawaye.
"Elle m'a hébergé pendant quatre mois. J'ai observé deux retraites spirituelles de 13 et 7 jours. J'ai fait des sacrifices de mouton, bœuf... Quand elle partait au baptême de la deuxième épouse du frère du chef de l'État, je lui ai donné un gris-gris", déballe le comparant qui ajoute que ses prières ont été exaucées.
"Elle m'a contacté plus tard pour me dire qu'elle a gagné des marchés. Elle ne m'a remis que 3 millions de francs pour les offrandes", a-t-il reconnu.
Quid de la voiture ? Le jeune homme de 27 ans allègue qu'elle était tombée en panne à Kaolack.
"Elle a été remorquée jusqu'à Dakar. Aucune pièce ne manque dans le véhicule", a-t-il défendu.
L'avocat de la partie civile a réclamé 10 millions FCFA, à titre de dédommagement.
"Nous avons des reçus qui attestent des envois d'argent sur les numéros du frère du prévenu et de son chauffeur. Il a promis la prospérité à la dame. Il lui a aussi donné des potions magiques", a relevé le conseil.
Le maître des poursuites, pour qui les faits sont constants, a requis une peine ferme de deux ans pour escroquerie, charlatanisme et abus de confiance.
Un réquisitoire qui a fait fondre en larmes le prévenu.
Pour Me Youssoupha Camara, il n'y a aucune preuve que le véhicule a été restitué dans un état piteux.
"Il n'y a ni expertise ni rien. Pour l'escroquerie, la dame n'a jamais parlé de potions magiques. Aucun reçu ne porte le numéro de téléphone de Saliou Timéra", martèle la robe noire qui a plaidé la relaxe.
Cependant, le prévenu devra prendre son mal en patience en prison. Il sera édifié sur son sort le 23 novembre prochain.