Escroquerie, coups et blessures volontaires (Cbv) : Cherif Assane Sagna délesté de ses 3.700.000 francs Cfa


Rédigé le Mercredi 11 Octobre 2017 à 11:48 | Lu 93 fois | 0 commentaire(s)



Un an de prison ferme, c’est le réquisitoire du maître des poursuites contre Mouhamadou Sékou Touré. Ce dernier a comparu ce mardi, devant la barre du tribunal des flagrants délits de Grande Instance de Dakar, pour escroquerie et coups et blessures volontaires (Cbv) au préjudice respectivement de Cherif Assane Sagna et de Samba Dièye. Délibéré le 12 octobre prochain.


Escroquerie, coups et blessures volontaires (Cbv) : Cherif Assane Sagna délesté de ses 3.700.000 francs Cfa
En l’espèce, lorsque Cherif Assane Sagna a voulu acheter un véhicule pour son père, il s’en est ouvert à son ami, Souhaibou Mbacké Sall. Ce dernier, le met en rapport à son tour à son ami commerçant, Mouhamadou Sékou Touré. 

Sur ce, ce dernier est venu chez la partie civile pour lui montrer une voiture de marque Citroën C5. Après un accord trouvé sur le prix de vente du véhicule, estimé à 3.700.000 francs Cfa, le prévenu aurait encaissé ladite somme le même jour, avant de lui donner un délai de trois jours pour la livraison du véhicule. 

Et d’après la partie civile, cet engagement ne sera jamais respecté. Puisque, le jour où l’acte de livraison devrait s’effectuer, il n’a même pas vu l’ombre du prévenu. Et lorsqu’il l’a appelé, il lui a dit qu’il est en ville pour changer la batterie du véhicule. Mais quelques heures après, il n’arrivait plus à le joindre. 

Interpellé à la barre, le prévenu réfute les accusations de la partie civile. Selon lui, c’est un contrat de prêt qui le lie avec la partie civile. « J’ai connu Ch A. S par l’intermédiaire de notre ami commun S. M. S. Lorsque je suis venu avec le véhicule de marque Citroën, il m’a dit qu’il voulait une autre marque. Mais comme on est tous originaire de la Casamance, on a pu se familiariser. Et il a commencé à me prêter de l’argent pour me faciliter mon commerce. Et, la remise même des 3.700.000 francs Cfa s’est faite en plusieurs échéances », allègue le prévenu 

Avant de poursuivre, « mais à un moment donné, il voulait le remboursement de toute la dette, alors que je n’avais pas suffisamment d’argent ». 

Le procès-verbal de la Police a fait mention que le prévenu était en cabale au moment de son interpellation. C’est son chauffeur même, Samba Dièye qui a collaboré avec la partie civile pour sa localisation. Et dès qu’il a trouvé le chauffeur en train de communiquer au téléphone avec la partie civile, il l’a même tabassé. 

Pour le délit de Cbv, il soutient qu’il a donné par inattention une gifle au chauffeur au moment où, il tentait d’arracher le téléphone. 

S. M. S entendu comme témoin, a déclaré que lorsque le prévenu est venu avec le véhicule, les deux parties se sont retranchées dans le véhicule pour discuter de leur contrat de vente. C’est la partie civile qui est venue après pour lui dire qu’il a acheté la voiture. 

Mais d’après toujours les propos du témoin, la partie civile a accordé le même jour, un prêt de 350.000 francs Cfa au prévenu. 

Convaincue de la constance des faits, la représentante du Ministère public a requis un an de prison ferme contre le prévenu pour les délits d’escroquerie et de Cbv, ayant entraîné une Itt de 5 jours. Selon elle, le prévenu a été interpellé par la Police à hauteur de Diamniadio, au moment où il tentait de fuir. 

Les avocats de la défense ont plaidé coupable pour le délit de Cbv. Avant de demander la relaxe de leur client au bénéfice du doute. 

Selon eux, le seul tort qu’on peut reprocher à leur client, c’est de ne pas avoir payé à temps la partie civile. « Et cette dernière aurait profité de l’illettrisme de leur client, pour lui faire signer une décharge qui atteste qu’il a reçu une somme de 3.700.000 pour l’achat d’un véhicule alors que tel n’est pas le cas ». 
  
« Un véhicule neuf de cette marque ne peut pas coûter 3.700.000 francs CFA. Et mon client n’a jamais usé d’une quelconque manœuvre frauduleuse pour soustraire de l’argent à la partie civile. D’ailleurs, il avait même commencé à rembourser la dette. C’est ce qui justifie que la partie civile ait renoncé à son action civile », défend un des conseils du mis en cause 

Au terme des plaidoiries, le tribunal a fixé le délibéré le 12 octobre prochain. 

 


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