Une histoire d’escroquerie au visa s’est encore invitée au niveau du tribunal de grande instance de Pikine-Guédiawaye. Le sieur El Hadj Diakhaté, qui voulait voyager vers l’Europe, a intégré un groupe WhatsApp composé entre autres de courtiers de terrains, de vendeurs de véhicules mais aussi de démarcheurs de visas.
C’est dans ce réseau qu’il a connu Séga Diagne Guèye. Ce dernier, après avoir échangé divers appels téléphoniques avec le plaignant, a gagné sa confiance. Séga lui propose alors un projet de voyage piloté par un de ses amis établi au Maroc et qui fut un garde du corps de son frère. Sega Diagne Guèye et El Hadj Diakhate s’accordent sur la somme de trois millions FCFA pour les besoins du voyage.
« Je leur ai dit que l’argent n’était pas un problème. Pour preuve, je leur ai même dit que s’ils réussissaient à décrocher le visa, une fois le visa sorti, je leur donnerais trois millions cinq cent mille FCFA soit plus que la somme convenue », a indiqué El Hadji Diakhaté à la barre du tribunal.
A en croire Sega Diagne Gueye, c’est un certain Ibrahima Ndiaye, établi au Maroc, qui l’aurait mis en contact avec son co-prévenu Mahibou Thiam en lui disant qu’il travaille à l’ambassade de France à Dakar. « Je me suis présenté devant Sega Diagne Guèye et El Hadji Diakhaté comme un membre de l’Ambassade de France », a reconnu Thiam.
Selon le plaignant, les deux prévenus ont apposé un faux visa Schengen sur son passeport. « Je leur ai versé la somme d’un million FCFA tout en leur donnant rendez-vous dans trois jours pour verser le reliquat. Entre temps, je suis allé voir une connaissance au niveau du consulat de France pour lui montrer le visa. Ce dernier m’a dit qu’il s’agit d’un faux visa et que je pourrais être arrêté en cas de tentative de voyage. C’est ainsi que je suis allé à la police. A la date convenue pour leur donner l’argent, la police a interpelé ces deux hommes à mon domicile », a indiqué El Hadj Diakhaté.
Il a réclamé 700 mille francs en guise de dommages et intérêts. Quant à Séga Diagne Gueye, il a prétendu qu’il ne savait pas que le visa avait été fabriqué au Maroc et était faux. Selon le procureur, Ibrahima Ndiaye est cité comme étant l’éminence grise de cette affaire.
« Mahibou Thiam a fait croire à son co-prévenu et à la victime qu’il travaille à l’ambassade de France. Sega Diagne est entré dans cette affaire contre un gain facile. Il a été trompé comme d’ailleurs la victime. Mahibou Thiam a dit que son co-prévenu était complètement ignorant de cette affaire et je sollicite donc la relaxe de ce dernier. Je requiers de déclarer Mahibou Thiam coupable et de le condamner à un an ferme, 300 mille FCFA d’amende et 700 mille FCFA en guise de dommages et intérêts », a requis le maitre des poursuites.
Selon les avocats de la défense, Mes Drame et Diatta, la lecture du PV et les débats d’audience ont permis de savoir ce qui s’est réellement passé.
« En général, les prévenus ont le droit de mentir mais ceux-ci ont reconnu les faits. Mahibou Thiam a reconnu avoir encaissé la somme de 800 mille francs et avoir menti en disant travailler à l’ambassade de France. Ces prévenus sont des victimes et Ibrahima Ndiaye, qui se trouve au Maroc, est le principal instigateur (...) Tout le monde sait comment on peut obtenir un visa. Mon client a reconnu avoir fauté... Ils sont responsables des faits mais sont victimes. Pour parler plus spécifiquement de mon client, sa famille a remboursé les 500 mille FCFA qu’il devait à la partie civile. Je demanderai de lui faire une application bienveillante de la loi. Ses parents veulent que leur fils regagne la maison », a plaidé un des avocats.
Selon Me Boubacar Dramé, en lisant le Pv, il a eu le sentiment que Sega Diagne Guèye est une victime.
« Son co-prévenu soutient que mon client n’a rien compris dans cette affaire. C’est Ibrahima Ndiaye qui était un gardecorps de son frère qui l’a mis en contact avec Mahibou Thiam. Mon client n’a pas participé à la matérialisation de ces actes. Il a été manipulé. On l’a utilisé comme un relais pour transmettre l’info d’un éventuel voyage. Sa seule faute c’est de tomber dans l’appât du gain facile. Il a été en prison et sa famille a fait l’effort de restituer la moitié du montant qu’il doit. Je sollicite très humblement de le relaxer ne serait-ce qu’au bénéfice du doute », a plaidé Me Dramé.
Le tribunal, après avoir délibéré, a relaxé Séga Diagne Guèye et déclaré coupable Mahibou Thiam avant de le condamner à deux ans de prison ferme et 700 mille FCFA de dommages et intérêts à payer à la partie civile.
Le Témoin
C’est dans ce réseau qu’il a connu Séga Diagne Guèye. Ce dernier, après avoir échangé divers appels téléphoniques avec le plaignant, a gagné sa confiance. Séga lui propose alors un projet de voyage piloté par un de ses amis établi au Maroc et qui fut un garde du corps de son frère. Sega Diagne Guèye et El Hadj Diakhate s’accordent sur la somme de trois millions FCFA pour les besoins du voyage.
« Je leur ai dit que l’argent n’était pas un problème. Pour preuve, je leur ai même dit que s’ils réussissaient à décrocher le visa, une fois le visa sorti, je leur donnerais trois millions cinq cent mille FCFA soit plus que la somme convenue », a indiqué El Hadji Diakhaté à la barre du tribunal.
A en croire Sega Diagne Gueye, c’est un certain Ibrahima Ndiaye, établi au Maroc, qui l’aurait mis en contact avec son co-prévenu Mahibou Thiam en lui disant qu’il travaille à l’ambassade de France à Dakar. « Je me suis présenté devant Sega Diagne Guèye et El Hadji Diakhaté comme un membre de l’Ambassade de France », a reconnu Thiam.
Selon le plaignant, les deux prévenus ont apposé un faux visa Schengen sur son passeport. « Je leur ai versé la somme d’un million FCFA tout en leur donnant rendez-vous dans trois jours pour verser le reliquat. Entre temps, je suis allé voir une connaissance au niveau du consulat de France pour lui montrer le visa. Ce dernier m’a dit qu’il s’agit d’un faux visa et que je pourrais être arrêté en cas de tentative de voyage. C’est ainsi que je suis allé à la police. A la date convenue pour leur donner l’argent, la police a interpelé ces deux hommes à mon domicile », a indiqué El Hadj Diakhaté.
Il a réclamé 700 mille francs en guise de dommages et intérêts. Quant à Séga Diagne Gueye, il a prétendu qu’il ne savait pas que le visa avait été fabriqué au Maroc et était faux. Selon le procureur, Ibrahima Ndiaye est cité comme étant l’éminence grise de cette affaire.
« Mahibou Thiam a fait croire à son co-prévenu et à la victime qu’il travaille à l’ambassade de France. Sega Diagne est entré dans cette affaire contre un gain facile. Il a été trompé comme d’ailleurs la victime. Mahibou Thiam a dit que son co-prévenu était complètement ignorant de cette affaire et je sollicite donc la relaxe de ce dernier. Je requiers de déclarer Mahibou Thiam coupable et de le condamner à un an ferme, 300 mille FCFA d’amende et 700 mille FCFA en guise de dommages et intérêts », a requis le maitre des poursuites.
Selon les avocats de la défense, Mes Drame et Diatta, la lecture du PV et les débats d’audience ont permis de savoir ce qui s’est réellement passé.
« En général, les prévenus ont le droit de mentir mais ceux-ci ont reconnu les faits. Mahibou Thiam a reconnu avoir encaissé la somme de 800 mille francs et avoir menti en disant travailler à l’ambassade de France. Ces prévenus sont des victimes et Ibrahima Ndiaye, qui se trouve au Maroc, est le principal instigateur (...) Tout le monde sait comment on peut obtenir un visa. Mon client a reconnu avoir fauté... Ils sont responsables des faits mais sont victimes. Pour parler plus spécifiquement de mon client, sa famille a remboursé les 500 mille FCFA qu’il devait à la partie civile. Je demanderai de lui faire une application bienveillante de la loi. Ses parents veulent que leur fils regagne la maison », a plaidé un des avocats.
Selon Me Boubacar Dramé, en lisant le Pv, il a eu le sentiment que Sega Diagne Guèye est une victime.
« Son co-prévenu soutient que mon client n’a rien compris dans cette affaire. C’est Ibrahima Ndiaye qui était un gardecorps de son frère qui l’a mis en contact avec Mahibou Thiam. Mon client n’a pas participé à la matérialisation de ces actes. Il a été manipulé. On l’a utilisé comme un relais pour transmettre l’info d’un éventuel voyage. Sa seule faute c’est de tomber dans l’appât du gain facile. Il a été en prison et sa famille a fait l’effort de restituer la moitié du montant qu’il doit. Je sollicite très humblement de le relaxer ne serait-ce qu’au bénéfice du doute », a plaidé Me Dramé.
Le tribunal, après avoir délibéré, a relaxé Séga Diagne Guèye et déclaré coupable Mahibou Thiam avant de le condamner à deux ans de prison ferme et 700 mille FCFA de dommages et intérêts à payer à la partie civile.
Le Témoin