C’est une histoire qui s’est passée dans la région de Louga, au quartier Montagne. Le 25 septembre 2011, une journée ordinaire comme toutes les autres, G. Diop, au dernier trimestre de sa grossesse, sort tranquillement du lit. Petit-déjeuner pris, la jeune dame rejoint son salon, et c’est parti pour un film hindou. Les heures défilent, sereine, elle reste figée devant la télévision. Sur les coups de 18 heures, un serrement à l’abdomen l’a fait sortir de sa concentration. Une douleur utérine intense paralyse le bout de ses orteils.
La jeune maman, qui sera bientôt à son deuxième et/ou troisième bébé, s’interroge : ”Ce sont les contractions d’accouchement ?”. Intriguée parce qu’elle n’est qu’au septième mois, sans trop de réflexion, elle saisit son téléphone portable et appelle sa maman qui, en deux temps trois mouvements, débarque. Prise de panique, s'apercevant que c’est déjà trop tard pour conduire sa fille à l’hôpital, elle contacte la belle-sœur de sa fille qui est infirmière. A.D. l’assiste pour un accouchement à domicile. Plus de peur que de mal, les jumelles viennent au monde et la génitrice se porte comme une fleur.
«Les ballons étaient entièrement terminés et les jumelles ont commencé à perdre du sang. Imaginez des bébés vulnérables, prématurés face à cette catastrophe»
Les enfants sont nés prématurés et doivent être mis en soins intensifs à l’hôpital le plus proche, d’autant plus que l’un d’eux avait quelques troubles respiratoires. Taxi garé devant la maison, très faible, l’accouchée s’appuie sur sa mère, essayant de trouver une synchronisation de ses mouvements pour entrer dans le véhicule. Une fois à la maternité, les jumelles sont prises en charge par l’équipe soignante en service. Elle exécute un protocole et met les jumelles en observation. La nuit du mardi, le médecin-chef avait requis une surveillance continue du débit de la perfusion des jumelles.
«Les gardes pour des raisons que j’ignore, parce que j’étais à moitié endormie, n’ont pas vérifié. Les ballons étaient entièrement terminés et elles ont commencé à perdre du sang. Imaginez des bébés vulnérables, prématurés, face à cette catastrophe. J’ai couru, toujours sans l’aide des médecins, débrancher les fils. Heureusement que j’avais le soutien de ma voisine de chambre, Anta. La couleur de peau de mes bébés était métamorphosée. Mais je ne pouvais pas les toucher, je ne savais quoi faire. Je suis retournée au lit, fixant mes bébés», confie-t-elle.
«Le médecin a convoqué toutes les infirmières, leur demandant des explications. Car, celle qui est morte, était très bien portante»
Gagnée par la fatigue de cette longue journée, G. Diop, somnole. Le mercredi matin, dans son lit d’hôpital, elle se réveille et constate l’ambiance morose de la chambre. Tombée nez à nez sur sa maman qui la fixe, la mine abattue, elle sursaute et se dirige vers les couveuses où étaient couchées les jumelles. La maman qui constate qu’une des couveuses est vide, lâche : «Où est-ce qu’elle est?» Point de réponse. «C’est alors que ma mère commence à me faire entendre raison, évoquant toutes sortes de hadiths. Le médecin-chef est arrivé et lui aussi, dans le déni, essaye de comprendre ce qui vient de se passer. Immédiatement, l’autorité médicale convoque toute l’équipe de garde pour une séance d’explications. Car, celle qui est morte, était très bien portante.»
S’agissant de la réaction du médecin, elle dit : «Il a demandé si l’infirmière avait débranché la perfusion et ma maman, pour ne pas amplifier les choses, a déclaré que le personnel de garde est passé. Une réponse qui n’a pas trop convaincu le médecin, qui a poursuivi ses interrogations, en vain. Et ma maman a campé sur sa réponse. Mais, 11 ans après, je sais bien que l’erreur de ces infirmières de pacotille, impolies et impudiques, a causé la mort d’une de mes jumelles ».
Cette histoire n’en est qu’une parmi tant d’autres qui concernent des bébés victimes de la négligence du personnel hospitalier. Les souvenirs sont encore frais dans les mémoires relativement à la tragédie survenue à l’hôpital Maguette Lô de Linguère, qui avait coûté la vie à quatre nouveaux-nés.
La jeune maman, qui sera bientôt à son deuxième et/ou troisième bébé, s’interroge : ”Ce sont les contractions d’accouchement ?”. Intriguée parce qu’elle n’est qu’au septième mois, sans trop de réflexion, elle saisit son téléphone portable et appelle sa maman qui, en deux temps trois mouvements, débarque. Prise de panique, s'apercevant que c’est déjà trop tard pour conduire sa fille à l’hôpital, elle contacte la belle-sœur de sa fille qui est infirmière. A.D. l’assiste pour un accouchement à domicile. Plus de peur que de mal, les jumelles viennent au monde et la génitrice se porte comme une fleur.
«Les ballons étaient entièrement terminés et les jumelles ont commencé à perdre du sang. Imaginez des bébés vulnérables, prématurés face à cette catastrophe»
Les enfants sont nés prématurés et doivent être mis en soins intensifs à l’hôpital le plus proche, d’autant plus que l’un d’eux avait quelques troubles respiratoires. Taxi garé devant la maison, très faible, l’accouchée s’appuie sur sa mère, essayant de trouver une synchronisation de ses mouvements pour entrer dans le véhicule. Une fois à la maternité, les jumelles sont prises en charge par l’équipe soignante en service. Elle exécute un protocole et met les jumelles en observation. La nuit du mardi, le médecin-chef avait requis une surveillance continue du débit de la perfusion des jumelles.
«Les gardes pour des raisons que j’ignore, parce que j’étais à moitié endormie, n’ont pas vérifié. Les ballons étaient entièrement terminés et elles ont commencé à perdre du sang. Imaginez des bébés vulnérables, prématurés, face à cette catastrophe. J’ai couru, toujours sans l’aide des médecins, débrancher les fils. Heureusement que j’avais le soutien de ma voisine de chambre, Anta. La couleur de peau de mes bébés était métamorphosée. Mais je ne pouvais pas les toucher, je ne savais quoi faire. Je suis retournée au lit, fixant mes bébés», confie-t-elle.
«Le médecin a convoqué toutes les infirmières, leur demandant des explications. Car, celle qui est morte, était très bien portante»
Gagnée par la fatigue de cette longue journée, G. Diop, somnole. Le mercredi matin, dans son lit d’hôpital, elle se réveille et constate l’ambiance morose de la chambre. Tombée nez à nez sur sa maman qui la fixe, la mine abattue, elle sursaute et se dirige vers les couveuses où étaient couchées les jumelles. La maman qui constate qu’une des couveuses est vide, lâche : «Où est-ce qu’elle est?» Point de réponse. «C’est alors que ma mère commence à me faire entendre raison, évoquant toutes sortes de hadiths. Le médecin-chef est arrivé et lui aussi, dans le déni, essaye de comprendre ce qui vient de se passer. Immédiatement, l’autorité médicale convoque toute l’équipe de garde pour une séance d’explications. Car, celle qui est morte, était très bien portante.»
S’agissant de la réaction du médecin, elle dit : «Il a demandé si l’infirmière avait débranché la perfusion et ma maman, pour ne pas amplifier les choses, a déclaré que le personnel de garde est passé. Une réponse qui n’a pas trop convaincu le médecin, qui a poursuivi ses interrogations, en vain. Et ma maman a campé sur sa réponse. Mais, 11 ans après, je sais bien que l’erreur de ces infirmières de pacotille, impolies et impudiques, a causé la mort d’une de mes jumelles ».
Cette histoire n’en est qu’une parmi tant d’autres qui concernent des bébés victimes de la négligence du personnel hospitalier. Les souvenirs sont encore frais dans les mémoires relativement à la tragédie survenue à l’hôpital Maguette Lô de Linguère, qui avait coûté la vie à quatre nouveaux-nés.