«C’était un sportif, mais il avait jeûné»,
«Modou Lo était un grand sportif, il jouait même aux «navetanes». Mais en quittant la maison le matin, il avait jeûné. Ses camarades de classe m’ont dit, qu’il avait effectué le saut en hauteur et s’apprêtait à enchaîner avec les autres épreuves, c’est en ce moment qu’il est tombé en crise», révèle-t-il.
Mais ce qui intrigue le responsable de la famille est que, beaucoup d’élèves font du sport maintenant sans passer chez un médecin pour vérifier leur état de santé. «Nous n’avons jamais décelé de maladie chez lui, mais avec les temps durs, de nombreuses personnes traînent des maladies sans le savoir», conclut-il.
«Quand il est tombé, de la bave s’est écoulée de sa bouche»
Dans les derniers moments de Modou sur terre, c’est sa sœur qui était à son chevet. «Quand il est tombé de la bave s’écoulait de sa bouche, on l’a évacué à l’hôpital, il respirait difficilement, son regard était vitré», nous confie-t-elle , la voix teintée d’amertume et les propos entrecoupés de sanglots.
«Le médecin m’a dit qu’il allait lui donner quelque chose qui va arrêter la bave, c’est en ce moment, qu’il a respiré profondément, j’ai touché ses mains, qui étaient moites… là , il a perdu la vie», conclut – elle.
Avec la fréquence exponentielle des accidents liés aux activités sportives, beaucoup de questions se posent sur la possibilité de la pratique du sport en temps de Ramadan, et le contrôle de l’aptitude des élèves à faire du sport que doivent effectuer les autorités académiques, une vraie problématique.
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