Le Sénégal est l’une des terres d’hospitalité de la sous région. Il compte en son sein diverses nationalités venant un peu partout des quatre coins du monde. Toutes les races sont presque représentées comme en témoignent les nombreuses ambassades et consulats dans le pays. Une présence qui est économiquement bénéfique pour les hommes du pays de la téranga (terre d’accueil). Ce bénéfice s’explique par le fait que tous les hôtes du Sénégal font des mouvements de tout genre, le travail, les transactions financières, et autres. Ces hôtes font parfois objets de plusieurs sujets de criminalités : trafic de drogue, trafic d’armes et de cybercriminalité. Les statistiques montrent rarement qu’ils sont aidés par certains sénégalais.
A la découverte de quelques pistes et les réelles motivations de ces individus sans vergognes
Les statistiques des services de la douane, de la police et de la gendarmerie ne manquent pas. Que ce soit des actes criminels, du trafic de drogue ou de l’escroquerie, les étrangers sont souvent impliqués. En 2012 les policiers ont effectué à l’échelle nationale, un total de 23 518 interventions portant sur des délits et des crimes diverses. 10 864 affaires ont nécessité une exploitation au fond, par contre 10 589 personnes ont été retenues dans les liens de prévention. Parmi eux 8 370 majeurs, 60 mineurs et 220 étrangers.
Pour le premier trimestre de 2015, 3659 infractions ont été commises , 4279 suspects arrêtés et déférés au Parquet…Pour les ressortissants étrangers, 278 personnes ont été interpellées au cours de ces deux trimestres de cette même année pour trafic de drogue et cybercriminalité tournant autour du sexe et de l’escroquerie.
Les Sénégalais et principalement le directeur général de la police d’alors Abdoulaye Niang n’oublieront pas sitôt le scandale de drogue de la plage de Nianning avec une saisie extraordinaire de 2,4 tonnes estimées à plusieurs milliards de CFA. Cette saisie, faudrait –il le rappeler, a emporté trois sud américains à savoir un Colombien, un Vénézuélien et un Equatorien. Cette opération record de 2007 a levé le voile sur l’implication des étrangers dans le trafic de la drogue au Sénégal. Le 9 septembre dernier à Koumpentoum, une localité située dans la région de Tamba, les éléments de la brigade mobile ont mis la main sur un ressortissant nigérian qui détenait un stock de cocaïne d’un poids de 125 grammes d’une valeur de 10 millions de FCfa, découvert dans un bus de transport interurbain en provenance du Mali. Si les étrangers ont fait du Sénégal une plaque tournante du trafic de drogue, c’est parce qu’il est un carrefour ou un lieu de rencontre de par sa position géographique.
Qu’en est-il des autres délits?
La criminalité et l’escroquerie font leur chemin au pays de Senghor, certains visiteurs en commettent aussi. Ainsi, un rapport de l’agence nationale de la statistique et de la démographie enseigne qu’à la date du 31 décembre 2004, sur 100% d’inculpés 6% sont des étrangers. Un nombre qui a vu une hausse considérable ces dernières années. Une situation qui est bien explicable avec l’escroquerie surtout la cybercriminalité. La cybercriminalité, ce terme qui est synonyme d’étranger pour bon nombre de Sénégalais.
Comment l’escroquerie se passe ?
Deux expatriés (ndlr, leur pays n’est pas dévoilé, ceci pour ne pas frustrer les relations qui lient le Sénégal avec ce pays) dorlotés se lâchent : l’escroquerie via le cyber, « cybercriminalité » est un « métier » pour eux. Ils changent de cyber une fois la cible atteinte et utilisent leur propre connexion pour les situations de moindre envergure : exemple escroquerie comprise entre 30 000 à 300 000 Frans CFA. Ils ont des logiciels pour avoir toute sorte de voix (féminine, masculine) ou accent (métis ou européens). Des photos tirées de Google sont présentées aux intéressés pour la réussite de la mission. Ils donnent l’exemple d’un cas, rappelons que toute cette interview se passe dans une chambre où les joints et le whisky sont les bienvenus. Le détenteur du micro caché se présente comme un nouvel initié.
Un cybercriminel se confie
« Nous passons par des agents de recrutement ou d’intérim pour qu’ils nous donnent des numéros et dossiers des chercheurs d’emplois. Nous avons des agents qui travaillent dans ces lieux et une fois qu’ils nous informent que ces derniers ont un travail, nous attendons tout juste la fin du mois nous assurant qu’ils ont leur salaire pour leur proposer des emplois en Espagne, Italie, Allemagne et autres pays de l’espace Schengen. Nous leur envoyons des photos des Européens (leur futur employeur) avec des numéros portant des indicatifs de l’extérieur des mails avec des propositions de salaires à couper le souffle. A l’aide de logiciels transformant nos voix, ils s’emballent. Western Union et Money Gram sont les moyens par lesquels ils doivent transférer les frais de dossiers. De l’argent pour accélérer la composition des dossiers et faire la demande de visa. Nous leur demandons de nous scanner leur passeport ou carte d’identité, leurs photos, leurs diplômes avant de leur demander après quelques temps le transfert de l’argent avec le nom correspondant « nous avons plusieurs passeports ». Un trajet un peu long mais rassurant, du fait que le numéro est international, l’accent de la voix au téléphone est européen ».
Une confidence qui laisse croire que la facilité est au bout de la technologie. Le maître escroc estime que cette pratique n’est pas toujours destinée aux travailleurs, aux gens qui déposent leurs dossiers dans les agences d’intérim. Elles est aussi applicable à toute personne ayant un numéro de téléphonique et peu vigilante. Il avoue qu’il ne coopère pas directement avec un Sénégalais par peur de se faire piéger.
Le constat de la gendarmerie
N’ayant pas pu nous entretenir avec le personnel administratif de la gendarmerie, nous ne saurons avancer les chiffres nationaux exacts des cybercriminels étrangers. Néanmoins, un Gendarme sous anonymat estime que les cybercriminels qui parviennent à la gendarmerie sont des étrangers, des Européens, et des ressortissants africains (surtout ceux d’un pays anglophone de la sous régions).
Les autres cas de criminalités
Outre la cybercriminalité qui est le plus important des actes criminels des étrangers au Sénégal, il faut ajouter d’autres. Il s’agit du viol, du vol, de l’assassinat, des agressions et autres. Précisons aussi que les étrangers se sentent aussi concernés par ces formes d’actes criminels. Il arrive bien souvent qu’un non sénégalais vivant au Sénégal soit victime de ces pratiques.
Le revers de la médaille
Les étrangers ont confirmé que les adolescentes sont utilisées comme des pièges pour les avoir. Au tribunal, de nombreux cas d’agressions, principalement des viols de jeunes filles par les « non sénégalais » sont sur les tables des juges. C’est du moins l’avis d’ un Avocat expatrié qui dit être sollicité par des clients étrangers comme lui pour les aider à sortir de ces complots. Le juriste raconte le cas d’un de ses clients : « Mon client nigérian attend son jugement prochain pour avoir juste envoyé une enfant de 16 ans que le propriétaire de la maison lui a envoyé pour faire le ménage dans sa chambre. Celle-ci à raconté à tout le monde que mon client l’a violé, ce qui est archi-faux ». Un peu à l’image de ce pauvre Nigérian commerçant qui croupi dans les geôles de Rebeuss, nombreux sont encore ces hommes qui sont victmes de la xénophobie et de la méchanceté de certains compatriotes qui ne comprennent pas l’essence du substantif «Téranga ».
Les rapports tout récemment faisait état de l’inculpation de 278 étrangers pour différents crimes en 2015. Ces cas concernent les villes de Dakar, Kaolack et Thiès considérées comme les plus criminogènes.
Ankou Sodjago (SeneNews.com)
A la découverte de quelques pistes et les réelles motivations de ces individus sans vergognes
Les statistiques des services de la douane, de la police et de la gendarmerie ne manquent pas. Que ce soit des actes criminels, du trafic de drogue ou de l’escroquerie, les étrangers sont souvent impliqués. En 2012 les policiers ont effectué à l’échelle nationale, un total de 23 518 interventions portant sur des délits et des crimes diverses. 10 864 affaires ont nécessité une exploitation au fond, par contre 10 589 personnes ont été retenues dans les liens de prévention. Parmi eux 8 370 majeurs, 60 mineurs et 220 étrangers.
Pour le premier trimestre de 2015, 3659 infractions ont été commises , 4279 suspects arrêtés et déférés au Parquet…Pour les ressortissants étrangers, 278 personnes ont été interpellées au cours de ces deux trimestres de cette même année pour trafic de drogue et cybercriminalité tournant autour du sexe et de l’escroquerie.
Les Sénégalais et principalement le directeur général de la police d’alors Abdoulaye Niang n’oublieront pas sitôt le scandale de drogue de la plage de Nianning avec une saisie extraordinaire de 2,4 tonnes estimées à plusieurs milliards de CFA. Cette saisie, faudrait –il le rappeler, a emporté trois sud américains à savoir un Colombien, un Vénézuélien et un Equatorien. Cette opération record de 2007 a levé le voile sur l’implication des étrangers dans le trafic de la drogue au Sénégal. Le 9 septembre dernier à Koumpentoum, une localité située dans la région de Tamba, les éléments de la brigade mobile ont mis la main sur un ressortissant nigérian qui détenait un stock de cocaïne d’un poids de 125 grammes d’une valeur de 10 millions de FCfa, découvert dans un bus de transport interurbain en provenance du Mali. Si les étrangers ont fait du Sénégal une plaque tournante du trafic de drogue, c’est parce qu’il est un carrefour ou un lieu de rencontre de par sa position géographique.
Qu’en est-il des autres délits?
La criminalité et l’escroquerie font leur chemin au pays de Senghor, certains visiteurs en commettent aussi. Ainsi, un rapport de l’agence nationale de la statistique et de la démographie enseigne qu’à la date du 31 décembre 2004, sur 100% d’inculpés 6% sont des étrangers. Un nombre qui a vu une hausse considérable ces dernières années. Une situation qui est bien explicable avec l’escroquerie surtout la cybercriminalité. La cybercriminalité, ce terme qui est synonyme d’étranger pour bon nombre de Sénégalais.
Comment l’escroquerie se passe ?
Deux expatriés (ndlr, leur pays n’est pas dévoilé, ceci pour ne pas frustrer les relations qui lient le Sénégal avec ce pays) dorlotés se lâchent : l’escroquerie via le cyber, « cybercriminalité » est un « métier » pour eux. Ils changent de cyber une fois la cible atteinte et utilisent leur propre connexion pour les situations de moindre envergure : exemple escroquerie comprise entre 30 000 à 300 000 Frans CFA. Ils ont des logiciels pour avoir toute sorte de voix (féminine, masculine) ou accent (métis ou européens). Des photos tirées de Google sont présentées aux intéressés pour la réussite de la mission. Ils donnent l’exemple d’un cas, rappelons que toute cette interview se passe dans une chambre où les joints et le whisky sont les bienvenus. Le détenteur du micro caché se présente comme un nouvel initié.
Un cybercriminel se confie
« Nous passons par des agents de recrutement ou d’intérim pour qu’ils nous donnent des numéros et dossiers des chercheurs d’emplois. Nous avons des agents qui travaillent dans ces lieux et une fois qu’ils nous informent que ces derniers ont un travail, nous attendons tout juste la fin du mois nous assurant qu’ils ont leur salaire pour leur proposer des emplois en Espagne, Italie, Allemagne et autres pays de l’espace Schengen. Nous leur envoyons des photos des Européens (leur futur employeur) avec des numéros portant des indicatifs de l’extérieur des mails avec des propositions de salaires à couper le souffle. A l’aide de logiciels transformant nos voix, ils s’emballent. Western Union et Money Gram sont les moyens par lesquels ils doivent transférer les frais de dossiers. De l’argent pour accélérer la composition des dossiers et faire la demande de visa. Nous leur demandons de nous scanner leur passeport ou carte d’identité, leurs photos, leurs diplômes avant de leur demander après quelques temps le transfert de l’argent avec le nom correspondant « nous avons plusieurs passeports ». Un trajet un peu long mais rassurant, du fait que le numéro est international, l’accent de la voix au téléphone est européen ».
Une confidence qui laisse croire que la facilité est au bout de la technologie. Le maître escroc estime que cette pratique n’est pas toujours destinée aux travailleurs, aux gens qui déposent leurs dossiers dans les agences d’intérim. Elles est aussi applicable à toute personne ayant un numéro de téléphonique et peu vigilante. Il avoue qu’il ne coopère pas directement avec un Sénégalais par peur de se faire piéger.
Le constat de la gendarmerie
N’ayant pas pu nous entretenir avec le personnel administratif de la gendarmerie, nous ne saurons avancer les chiffres nationaux exacts des cybercriminels étrangers. Néanmoins, un Gendarme sous anonymat estime que les cybercriminels qui parviennent à la gendarmerie sont des étrangers, des Européens, et des ressortissants africains (surtout ceux d’un pays anglophone de la sous régions).
Les autres cas de criminalités
Outre la cybercriminalité qui est le plus important des actes criminels des étrangers au Sénégal, il faut ajouter d’autres. Il s’agit du viol, du vol, de l’assassinat, des agressions et autres. Précisons aussi que les étrangers se sentent aussi concernés par ces formes d’actes criminels. Il arrive bien souvent qu’un non sénégalais vivant au Sénégal soit victime de ces pratiques.
Le revers de la médaille
Les étrangers ont confirmé que les adolescentes sont utilisées comme des pièges pour les avoir. Au tribunal, de nombreux cas d’agressions, principalement des viols de jeunes filles par les « non sénégalais » sont sur les tables des juges. C’est du moins l’avis d’ un Avocat expatrié qui dit être sollicité par des clients étrangers comme lui pour les aider à sortir de ces complots. Le juriste raconte le cas d’un de ses clients : « Mon client nigérian attend son jugement prochain pour avoir juste envoyé une enfant de 16 ans que le propriétaire de la maison lui a envoyé pour faire le ménage dans sa chambre. Celle-ci à raconté à tout le monde que mon client l’a violé, ce qui est archi-faux ». Un peu à l’image de ce pauvre Nigérian commerçant qui croupi dans les geôles de Rebeuss, nombreux sont encore ces hommes qui sont victmes de la xénophobie et de la méchanceté de certains compatriotes qui ne comprennent pas l’essence du substantif «Téranga ».
Les rapports tout récemment faisait état de l’inculpation de 278 étrangers pour différents crimes en 2015. Ces cas concernent les villes de Dakar, Kaolack et Thiès considérées comme les plus criminogènes.
Ankou Sodjago (SeneNews.com)
( La rédaction... )