Depuis janvier, 188 témoins ont été entendus. Victimes, familles de victimes ou auteurs supposés de crimes. Malgré les aveux de certains hommes de main de Yahya Jammeh, aucune poursuite judiciaire n'a été engagée. Les familles des victimes réclament justice.
La Gambie est ainsi poursuivie devant la Cour de justice de la Cédéao par Sarjo Cham. Il attaque son pays pour déni de justice et atteintes à ses droits fondamentaux et ceux de son frère. L'opposant Mahawa Cham avait été enlevé en 2013 au Sénégal puis assassiné. Malgré leurs aveux, les auteurs présumés n'ont pas été inquiétés se désole Sarjo Cham :
« L'affaire a été abandonnée. Ils les ont relâchés alors qu'ils sont passés aux aveux devant la police. C'est pourquoi il faut porter l'affaire devant la Cour de justice de la Cédéao. Je n'ai aucune confiance en la Commission vérité. »
Sur le bureau du ministre de la Justice, une pétition signée par des familles de victimes. Elles exigent le retour en détention des Junglers, les hommes de main de l'ancien président Yahya Jammeh. Quatre d'entre eux ont été libérés en août. « Nous devons mettre fin à l'impunité en Afrique »plaide, Sira Ndow, nièce d'une victime et directrice du réseau Aneked contre les exécutions extrajudiciaires.
« La Commission vérité, le ministre de la Justice et même le président font pression pour favoriser la réconciliation et le pardon. Mais ce n'est qu'un élément du processus de la justice transitionnelle. Nous sommes inquiets de voir que la justice n'est pas suffisamment prise en considération et voilà pour quoi nous nous battons. »
Tout espoir de justice n'est pas perdu puisque la Commission vérité doit faire ses recommandations à la fin de ses travaux d'ici un an.
RFI
La Gambie est ainsi poursuivie devant la Cour de justice de la Cédéao par Sarjo Cham. Il attaque son pays pour déni de justice et atteintes à ses droits fondamentaux et ceux de son frère. L'opposant Mahawa Cham avait été enlevé en 2013 au Sénégal puis assassiné. Malgré leurs aveux, les auteurs présumés n'ont pas été inquiétés se désole Sarjo Cham :
« L'affaire a été abandonnée. Ils les ont relâchés alors qu'ils sont passés aux aveux devant la police. C'est pourquoi il faut porter l'affaire devant la Cour de justice de la Cédéao. Je n'ai aucune confiance en la Commission vérité. »
Sur le bureau du ministre de la Justice, une pétition signée par des familles de victimes. Elles exigent le retour en détention des Junglers, les hommes de main de l'ancien président Yahya Jammeh. Quatre d'entre eux ont été libérés en août. « Nous devons mettre fin à l'impunité en Afrique »plaide, Sira Ndow, nièce d'une victime et directrice du réseau Aneked contre les exécutions extrajudiciaires.
« La Commission vérité, le ministre de la Justice et même le président font pression pour favoriser la réconciliation et le pardon. Mais ce n'est qu'un élément du processus de la justice transitionnelle. Nous sommes inquiets de voir que la justice n'est pas suffisamment prise en considération et voilà pour quoi nous nous battons. »
Tout espoir de justice n'est pas perdu puisque la Commission vérité doit faire ses recommandations à la fin de ses travaux d'ici un an.
RFI