« Le changement climatique est un (driver), un moteur de développement de maladies, parce qu’il favorise l’émergence ou la réémergence de pathologies, parfois même qu’on avait pensé avoir éradiquées à la surface de la terre », a fait remarquer Dr. Ibrahima Sy, enseignant-chercheur en Géographie de la santé à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad).
Selon lui, « on ne peut pas, aujourd’hui, parler de la santé environnementale sans parler du changement climatique ». M. Sy a souligné que le développement de nombreuses maladies transmissibles comme le paludisme, le choléra, les diarrhées, la fièvre de la vallée du Rift, la dengue, etc., ont un fort potentiel épidémique.De ce fait, se référant à l’Oms, le géographe de la santé a affirmé que l’impact du changement climatique sur la santé est réel, dans la mesure où « toutes les pathologies ou groupes de pathologies, sont susceptibles d’être influencées par le changement climatique ». Donc, « il y a un risque d’augmentation et de réémergence de maladies parasitaires et infectieuses, surtout les maladies zoonotiques qui sont transmises de l’animal à l’homme », a-t-il expliqué.
Selon lui, « on ne peut pas, aujourd’hui, parler de la santé environnementale sans parler du changement climatique ». M. Sy a souligné que le développement de nombreuses maladies transmissibles comme le paludisme, le choléra, les diarrhées, la fièvre de la vallée du Rift, la dengue, etc., ont un fort potentiel épidémique.De ce fait, se référant à l’Oms, le géographe de la santé a affirmé que l’impact du changement climatique sur la santé est réel, dans la mesure où « toutes les pathologies ou groupes de pathologies, sont susceptibles d’être influencées par le changement climatique ». Donc, « il y a un risque d’augmentation et de réémergence de maladies parasitaires et infectieuses, surtout les maladies zoonotiques qui sont transmises de l’animal à l’homme », a-t-il expliqué.
Dr. Ibrahima Sy co-animait, avec Pr. Jacques-André Ndione, le 3 février 2022, un webinaire sur : « Changement climatique et santé des femmes en Afrique de l’Ouest ,» à l’intention d’un groupe de femmes journalistes participant au programme « Women’s Edition », initié par l’organisation américaine Population reference bureau (Prb).
S’appuyant toujours sur des travaux produits par l’Oms qui a listé « la vulnérabilité des populations », l’enseignant-chercheur a déclaré que « la situation est plus préoccupante chez les nourrissons, les enfants et les femmes enceintes ». C’est pourquoi, il a indiqué que, de plus en plus, la santé maternelle et infantile est au cœur d’un ensemble de politiques de l’Oms.
Simplement, parce qu’ « aujourd’hui, on ne peut pas améliorer la santé dans les pays, surtout ceux en développement, si on n’améliore pas la santé de la femme et celle de l’enfant », a-t-il expliqué. Poursuivant, M. Sy a estimé que pour y arriver, il faut « s’attaquer aux déterminants de la santé de manière globale, car les femmes sont aussi exposées, surtout aux déterminants environnementaux ». S’agissant des femmes enceintes, « la partie changement climatique qui est impliquée, c’est le stress thermique, les phénomènes météorologiques extrêmes, les maladies hydriques, vectorielles », a indiqué l’expert.
Donnant l’exemple du Sénégal et de la Mauritanie, Ibrahima Sy a relevé que maintenant « toute la stratégie d’amélioration de la santé maternelle et infantile, passe par des programmes de lutte qui essaient de voir comment adresser ces questions sur les déterminants de santé liés au changement climatique ».
Effet multiplicateur du changement climatique sur la mortalité
Évoquant le fardeau environnemental du changement climatique dans les pays africains, Dr. Ibrahima Sy, géographe de la santé et enseignant-chercheur à l’Ucad, a fait savoir « qu’il y a un poids déterminant de l’environnement sur la morbidité et la mortalité ».
D’ailleurs, a-t-il expliqué, « de nombreuses études ont démontré que le changement climatique joue un effet multiplicateur dans cette mortalité. Cela veut dire que s’il y a plusieurs facteurs ou paramètres qui influent sur la santé, ils sont de moindre importance par rapport au changement climatique, qui a un poids beaucoup plus élevé ».
Étayant son propos, le géographe de la santé a renseigné qu’aujourd’hui, « sur les 10 principales causes de consultations dans nos pays, presque 60 à 80 % sont liés à des maladies dont le facteur d’émergence est relatif aux conditions environnementales, parmi lesquelles on cite le changement climatique comme variable importante ». D’ailleurs, M. Sy n’a pas manqué de relever que « la fraction imputable à l’environnement ne cesse de croître ».
Et elle concerne plus la santé maternelle et infantile « parce qu’aujourd’hui, quand on regarde les chiffres dans les pays et qu’on analyse la mortalité, on se rend compte que la mortalité maternelle et infantile est la plus importante par rapport à celle constatée dans la population générale. Et cela pose le problème de la part que jouent les déterminants de santé sur cette mortalité maternelle et infantile », a analysé le géographe de la santé, qui a rappelé que « les variabilités climatiques influent sur l’émergence ou la réémergence de maladies qui peuvent être d’origine environnementale ».
D’ailleurs, au niveau mondial, il a été dénombré, selon des données de l’Oms collectées en 2012, que 12,6 millions de décès par an sont liés aux facteurs environnementaux (pollution de l’air, de l’eau et des sols, expositions aux substances chimiques…), soit 23 % de la mortalité mondiale, a rapporté Dr. Ibrahima Sy. En plus, a relevé l’Oms, « 8,2 des décès consécutifs aux maladies transmissibles dans le monde, sont attribuables à la pollution de l’air (y compris l’exposition au tabagisme passif) ».
leSoleil.sn
S’appuyant toujours sur des travaux produits par l’Oms qui a listé « la vulnérabilité des populations », l’enseignant-chercheur a déclaré que « la situation est plus préoccupante chez les nourrissons, les enfants et les femmes enceintes ». C’est pourquoi, il a indiqué que, de plus en plus, la santé maternelle et infantile est au cœur d’un ensemble de politiques de l’Oms.
Simplement, parce qu’ « aujourd’hui, on ne peut pas améliorer la santé dans les pays, surtout ceux en développement, si on n’améliore pas la santé de la femme et celle de l’enfant », a-t-il expliqué. Poursuivant, M. Sy a estimé que pour y arriver, il faut « s’attaquer aux déterminants de la santé de manière globale, car les femmes sont aussi exposées, surtout aux déterminants environnementaux ». S’agissant des femmes enceintes, « la partie changement climatique qui est impliquée, c’est le stress thermique, les phénomènes météorologiques extrêmes, les maladies hydriques, vectorielles », a indiqué l’expert.
Donnant l’exemple du Sénégal et de la Mauritanie, Ibrahima Sy a relevé que maintenant « toute la stratégie d’amélioration de la santé maternelle et infantile, passe par des programmes de lutte qui essaient de voir comment adresser ces questions sur les déterminants de santé liés au changement climatique ».
Effet multiplicateur du changement climatique sur la mortalité
Évoquant le fardeau environnemental du changement climatique dans les pays africains, Dr. Ibrahima Sy, géographe de la santé et enseignant-chercheur à l’Ucad, a fait savoir « qu’il y a un poids déterminant de l’environnement sur la morbidité et la mortalité ».
D’ailleurs, a-t-il expliqué, « de nombreuses études ont démontré que le changement climatique joue un effet multiplicateur dans cette mortalité. Cela veut dire que s’il y a plusieurs facteurs ou paramètres qui influent sur la santé, ils sont de moindre importance par rapport au changement climatique, qui a un poids beaucoup plus élevé ».
Étayant son propos, le géographe de la santé a renseigné qu’aujourd’hui, « sur les 10 principales causes de consultations dans nos pays, presque 60 à 80 % sont liés à des maladies dont le facteur d’émergence est relatif aux conditions environnementales, parmi lesquelles on cite le changement climatique comme variable importante ». D’ailleurs, M. Sy n’a pas manqué de relever que « la fraction imputable à l’environnement ne cesse de croître ».
Et elle concerne plus la santé maternelle et infantile « parce qu’aujourd’hui, quand on regarde les chiffres dans les pays et qu’on analyse la mortalité, on se rend compte que la mortalité maternelle et infantile est la plus importante par rapport à celle constatée dans la population générale. Et cela pose le problème de la part que jouent les déterminants de santé sur cette mortalité maternelle et infantile », a analysé le géographe de la santé, qui a rappelé que « les variabilités climatiques influent sur l’émergence ou la réémergence de maladies qui peuvent être d’origine environnementale ».
D’ailleurs, au niveau mondial, il a été dénombré, selon des données de l’Oms collectées en 2012, que 12,6 millions de décès par an sont liés aux facteurs environnementaux (pollution de l’air, de l’eau et des sols, expositions aux substances chimiques…), soit 23 % de la mortalité mondiale, a rapporté Dr. Ibrahima Sy. En plus, a relevé l’Oms, « 8,2 des décès consécutifs aux maladies transmissibles dans le monde, sont attribuables à la pollution de l’air (y compris l’exposition au tabagisme passif) ».
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