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Élection législative de juillet prochain: La grande peur des albinos


Rédigé le Jeudi 15 Juin 2017 à 20:23 | Lu 87 fois | 0 commentaire(s)




Élection législative de juillet prochain: La grande peur des albinos
Alors que les Sénégalais s’acheminent vers les élections législatives le 30 juillet prochain, une grosse frayeur s’empare de la communauté albinos au Sénégal. Les meurtres rituels auxquels ils ont été victimes durant la campagne présidentielle de 2012, hantent toujours leurs esprits. Le président de l’association qui les défend, Mouhamadou Bamba Diop l’a fait savoir, lors de la célébration de la Journée mondiale des albinos.
 
  
Les rayons brûlants du soleil ne sont pas leur seul ennui sur terre. Il subsiste encore dans la tête d’environ 10 500 albinos sénégalais comptés dans le pays, les séquelles traumatisantes de la série de meurtres rituels dont ils ont été victimes durant la campagne présidentielle de mars 2012. 

La peur d’être à nouveau pris pour de potentielles cibles de sacrifices humains gagne ces hommes de l’ombre. A l’occasion de la célébration de la Journée mondiale des albinos sur le thème : «Un autre regard sur l’albinisme dans un Sénégal émergent», le président de l’Association nationale des albinos du Sénégal (Anas), Mouhamadou Bamba Diop a appelé ses pairs à redoubler de vigilance pendant les élections législatives. Et ceci, afin de ne pas être victimes de pratiques rituelles. 

«Les albinos sont les plus vulnérables en cette période où les élections sont prévues en juillet prochain», a alerté M. Diop qui, comme en 2012, raconte que les albinos vivent cachés, en attendant que s’achève la campagne pour ces joutes électorales. «Au moment où je vous parle, beaucoup d’albinos qui sont dans les régions ne veulent pas venir à Dakar par crainte d’être victimes de pratique rituelles. Les parents aussi sont obligés de priver leurs enfants albinos de liberté de circuler en les maintenant à la maison», confie M. Diop. 

Une telle psychose atrocement vécue par les siens a conduit le président de l’Anas, à inviter les autorités étatiques à «veiller» sur les albinos en ces périodes d’élections au Sénégal. Mouhamadou Bamba Diop a, également, appelé tous ses concitoyens à un sursaut national pour «aider à déraciner l’arbre de l’ignorance» afin que sortent de l’ombre les albinos sans rien craindre.
 
  
Sept meurtres rituels d’albinos en 2012
 
  
La psychose qui gagne la communauté albinos sénégalaise se justifie par un passé trouble. En 2012, sept meurtres rituels d’albinos ont été dénombrés sur l’ensemble du territoire national pendant la campagne présidentielle. 

Des sacrifices humains censés influencer l’issue du scrutin, comme le prétendent certains esprits que la soif de pouvoirs a enivré et transformé en redoutables criminels. Chose inédite au pays de la Téranga. «On n’avait jamais vu ça au Sénégal ! C’est une pratique connue dans d’autres pays d’Afrique, mais chez nous, avant l’élection de 2012, ça n’existait pas», s’indignait,l’année dernière lors d’une rencontre d’information, Mouhamadou Bamba Diop qui a affirmé avoir recensé sept assassinats et dix tentatives d’enlèvements entre janvier et mars 2012.
 
  
Plus de 200 «sorciers» arrêtés depuis la mi-janvier
 
  
Le Sénégal n’est pas le seul pays où les albinos étaient la cible de gens assoiffés de pouvoirs. En Tanzanie, plus de 200 sorciers ont été arrêtés, entre mi-janvier et depuis mars 2015, dans le cadre d’une vaste opération policière visant à mettre fin aux mutilations et meurtres des albinos, victimes de croyances leur attribuant des pouvoirs magiques. Selon les Nations-Unies, les élections prévues en octobre de la même année dans ce pays, auraient contribué à augmenter le nombre d'attaques contre eux.
 
  
Un bébé de 18 mois amputé de ses jambes et de ses bras
 
  
Cependant,cette nouvelle législation n’a pas permis d’empêcher la poursuite de ces pratiques, très ancrées dans les traditions.Au début du mois de mars, des hommes armés ont coupé la main d’un enfant albinos de six ans après l’avoir agressé. Mi-février, un bébé de 18 mois a été enlevé avant d’être retrouvé, amputé de ses jambes et de ses bras. Fin décembre, une fillette albinos de quatre ans a été enlevée et n’a toujours pas été retrouvée.Des crimes parfois punis. En mars 2015,un tribunal du nord de la Tanzanie a condamné à mort quatre personnes pour le meurtre d’une femme albinos en 2008.
 
  
Cependant,cette nouvelle législation n’a pas permis d’empêcher la poursuite de ces pratiques, très ancrées dans les traditions.Au début du mois de mars,des hommes armés ont coupé la main d’un enfant albinos de six ans après l’avoir agressé. 

Mi-février, un bébé de 18 mois a été enlevé avant d’être retrouvé, amputé de ses jambes et de ses bras. Fin décembre, une fillette albinos de quatre ans a été enlevée et n’a toujours pas été retrouvée.Des crimes parfois punis. En mars 2015, un tribunal du nord de la Tanzanie a condamné à mort quatre personnes pour le meurtre d’une femme albinos en 2008.
 
  
 


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