C’est un drame sanitaire qui se joue sous nos yeux. Le groupe scolaire municipal Coumba Dinding Sonko (composé d’une école préscolaire et d’un établissement élémentaire), n’a plus d’eau courante depuis le 13 septembre dernier. En cause, des factures d’eau impayées pour un cumul de 4 millions de nos francs.
La SEN’EAU, société de distribution d’eau en milieu urbain et périurbain, n’a pas hésité à couper le robinet à cette institution scolaire mixte qui accueille 700 élèves (200 au préscolaire et 500 à l’élémentaire). Depuis la rentrée scolaire du 3 octobre dernier, c’est une situation incommode qui est vécue donc dans cet établissement, qui abrite la plus ancienne école maternelle du département de Mbour.
Le personnel enseignant, appuyé par le comité de gestion de l’établissement, achète le liquide précieux pour faire face aux besoins énormes pour toute la communauté qui gravite autour de cet établissement public érigé en groupe scolaire municipal depuis 2015, donc placé sous la tutelle de la municipalité de Mbour, pour la prise en charge de plusieurs aspects.
Justement, selon la directrice de la section élémentaire de l’établissement, Maguette Ndir Samb, c’est à la municipalité de Mbour qu’incombe la prise en charge du paiement des factures d’eau. Donc, selon elle, il n’y a pas d’équivoque qui vaille dans cette situation inédite.
« Ce n’est pas l’établissement qui paye les factures d’eau, car nous sommes une école municipale. Depuis 2015, nous dépendons de la municipalité qui règle les factures aussi bien d’eau que d’électricité. Je tiens à lever cette équivoque parce que certains parents vont se dire que c’est l’école qui doit payer les factures, alors qu’il n’en est rien », a soutenu le chef d’établissement, qui cache mal sa tristesse de voir ses élèves crier au secours.
Une grève du personnel enseignant en vue
Selon Mme Ndir, la municipalité a bel et bien reçu le bon de coupure mais s’est emmurée dans un silence indécent. Même la demande d’audience avec le maire, formulée depuis que cette coupure d’eau est survenue, est restée lettre morte, déplore-t-elle.
Aujourd’hui, la situation commence à devenir intenable parce qu’on ne sait pas jusqu’à quand le comité de gestion de l’école pourra continuer d’acheter de l’eau, a alerté la directrice. C’est pourquoi elle en appelle au sens des responsabilités de toutes les parties impliquées, pour la résolution de cet incident qui est en train de pourrir la vie à 700 élèves et à leurs enseignants. Si cette situation perdure jusqu’en début de semaine prochaine, le personnel enseignant n’écarte pas d’aller en grève.
« Si dès la semaine prochaine l’eau n’est pas rétablie, nous saisirons notre supérieur hiérarchique, à savoir l’Inspecteur de l’Education et de la Formation, nous allons adresser une correspondance pour leur donner un ultimatum et à ce moment-là , faute de réaction, les enfants resteront à la maison », a martelé le chef d’établissement.
C’est la même récrimination chez Coura Kanté Dièye, directrice de la section préscolaire, qui a lancé un cri du cœur à l’endroit du maire et de toutes les bonnes volontés, pour que ce calvaire prenne fin au plus vite. Présidente du comité de gestion de la section élémentaire, Khady Sow Kâ ne peut plus contenir son amertume face à cette situation et pointe les risques que cette situation pourrait générer sur la santé des enfants.
Elle supplie la SEN’EAU de revenir sur sa décision, pour éviter qu’un péril hygiénique s’installe, en attendant que la municipalité de Mbour prenne toutes les dispositions utiles pour que l’eau coule à nouveau au plus vite dans cet établissement. Même les élèves ont pris la parole pour déplorer cette situation incommode. Ils ont crié à l’unisson : « nous voulons de l’eau ». Leur appel sera-t-il entendu au plus vite ?
Rien ne l’indique pour l’instant. Quoi qu’il en soit, cette situation que le groupe scolaire municipal Coumba Dinding Sonko est en train de vivre, mérite une solution diligente, ne serait-ce que pour honorer le statut de l’établissement, qui a vu passer depuis quarante ans des générations d’élèves dont certaines sont devenues de hautes personnalités de notre pays.
Le Témoin
La SEN’EAU, société de distribution d’eau en milieu urbain et périurbain, n’a pas hésité à couper le robinet à cette institution scolaire mixte qui accueille 700 élèves (200 au préscolaire et 500 à l’élémentaire). Depuis la rentrée scolaire du 3 octobre dernier, c’est une situation incommode qui est vécue donc dans cet établissement, qui abrite la plus ancienne école maternelle du département de Mbour.
Le personnel enseignant, appuyé par le comité de gestion de l’établissement, achète le liquide précieux pour faire face aux besoins énormes pour toute la communauté qui gravite autour de cet établissement public érigé en groupe scolaire municipal depuis 2015, donc placé sous la tutelle de la municipalité de Mbour, pour la prise en charge de plusieurs aspects.
Justement, selon la directrice de la section élémentaire de l’établissement, Maguette Ndir Samb, c’est à la municipalité de Mbour qu’incombe la prise en charge du paiement des factures d’eau. Donc, selon elle, il n’y a pas d’équivoque qui vaille dans cette situation inédite.
« Ce n’est pas l’établissement qui paye les factures d’eau, car nous sommes une école municipale. Depuis 2015, nous dépendons de la municipalité qui règle les factures aussi bien d’eau que d’électricité. Je tiens à lever cette équivoque parce que certains parents vont se dire que c’est l’école qui doit payer les factures, alors qu’il n’en est rien », a soutenu le chef d’établissement, qui cache mal sa tristesse de voir ses élèves crier au secours.
Une grève du personnel enseignant en vue
Selon Mme Ndir, la municipalité a bel et bien reçu le bon de coupure mais s’est emmurée dans un silence indécent. Même la demande d’audience avec le maire, formulée depuis que cette coupure d’eau est survenue, est restée lettre morte, déplore-t-elle.
Aujourd’hui, la situation commence à devenir intenable parce qu’on ne sait pas jusqu’à quand le comité de gestion de l’école pourra continuer d’acheter de l’eau, a alerté la directrice. C’est pourquoi elle en appelle au sens des responsabilités de toutes les parties impliquées, pour la résolution de cet incident qui est en train de pourrir la vie à 700 élèves et à leurs enseignants. Si cette situation perdure jusqu’en début de semaine prochaine, le personnel enseignant n’écarte pas d’aller en grève.
« Si dès la semaine prochaine l’eau n’est pas rétablie, nous saisirons notre supérieur hiérarchique, à savoir l’Inspecteur de l’Education et de la Formation, nous allons adresser une correspondance pour leur donner un ultimatum et à ce moment-là , faute de réaction, les enfants resteront à la maison », a martelé le chef d’établissement.
C’est la même récrimination chez Coura Kanté Dièye, directrice de la section préscolaire, qui a lancé un cri du cœur à l’endroit du maire et de toutes les bonnes volontés, pour que ce calvaire prenne fin au plus vite. Présidente du comité de gestion de la section élémentaire, Khady Sow Kâ ne peut plus contenir son amertume face à cette situation et pointe les risques que cette situation pourrait générer sur la santé des enfants.
Elle supplie la SEN’EAU de revenir sur sa décision, pour éviter qu’un péril hygiénique s’installe, en attendant que la municipalité de Mbour prenne toutes les dispositions utiles pour que l’eau coule à nouveau au plus vite dans cet établissement. Même les élèves ont pris la parole pour déplorer cette situation incommode. Ils ont crié à l’unisson : « nous voulons de l’eau ». Leur appel sera-t-il entendu au plus vite ?
Rien ne l’indique pour l’instant. Quoi qu’il en soit, cette situation que le groupe scolaire municipal Coumba Dinding Sonko est en train de vivre, mérite une solution diligente, ne serait-ce que pour honorer le statut de l’établissement, qui a vu passer depuis quarante ans des générations d’élèves dont certaines sont devenues de hautes personnalités de notre pays.
Le Témoin