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Ebola : l'épidémie « peut être stoppée », selon l' OMS


Rédigé le Vendredi 4 Juillet 2014 à 11:04 | Lu 601 fois | 0 commentaire(s)




Devant les ministres de onze pays d'Afrique de l'Ouest, réunis en urgence à Accra (Ghana) pour faire face à la grave propagation du virus Ebola, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a affirmé mercredi que l'épidémie pouvait être "stoppée".

 

Mi-juin, l'OMS dressait un bilan alarmant quant à la propagation de l'épidémie de virus Ebola. En 15 jours, le nombre de décès avait augmentait de 60% en Afrique de l'Ouest, essentiellement en Sierra Leone, Guinée et au Liberia. A l'occasion du sommet de crise réunissant depuis mercredi les ministres de la Santé ouest-africains, Keiji Fukuda, sous-directeur général en charge de la Sécurité sanitaire à l'OMS a déclaré que "ce genre d'épidémie, ce genre de virus peut être stoppé".

 

"Nous pouvons y faire face"

 

L'OMS se veut rassurante : "il ne s'agit pas d'une situation unique --nous y avons déjà été confrontés plusieurs fois-- je pense donc que nous pouvons y faire face" ajoute Keiji Fukuda. Mais elle ne néglige pas pour autant la complexité de l'épidémie : "il s'agit néanmoins de l'épidémie d'Ebola la plus complexe, parce qu'elle se développe en même temps dans les milieux urbains et ruraux".

 

En effet, la dispersion des foyers, la résistance des populations aux mesures de prévention sont autant de facteurs qui rendent l'épidémie hors de contrôle et le nombre de décès ne cesse d'augmenter.

 

Sur le terrain, de rares et dérisoires mesures préventives

 

Depuis la première apparition du virus en Guinée en janvier, l'OMS a déployé 150 experts sur le terrain. Mais la semaine dernière à Conakry (Guinée),  l'AFP n'a pourtant constaté que de rares et de dérisoires mesures préventives, comme des seaux d'eau de javel à l'entrée des restaurants populaires pour se désinfecter les mains.

 

Selon la vice-ministre libérienne de la Santé, Bernice Dahn, le manque de communication sur le virus favorise sa propagation, dans les villages où les croyances traditionnelles sont très ancrées. "Les gens ne veulent même pas croire que le virus Ebola existe", a-t-elle déploré. Il faut mobiliser les chefs locaux, car les gens les croient plus que nous". Le président du Sierra Leone Ernest Koroma a pour sa part déclaré mercredi dans un message télévisé que quiconque "abrite une victime de l'Ebola sans en faire part aux autorité sanitaires" enfreint la loi et sera sanctionné.

 

Le virus Ebola, qui provoque des "fièvres hémorragiques", a un taux de mortalité qui peut aller de 25 à 90% chez l'homme suivant les souches. Il n'y a ni vaccin ni traitement, on ne peut que prendre en charge les symptômes.

 

Le virus se transmet par contact direct avec le sang, les liquides biologiques ou les tissus de personnes ou d'animaux infectés. Les rituels funéraires, où les parents et amis sont en contact direct avec le corps du défunt, jouent un rôle important dans la transmission.



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