L’affaire Madinatoul Salam s’enlise. Depuis 26 avril 2012, 17 Cantakuun croupissent dans la Maison d’arrêt et de correction (Mac) de Thiès, datent à laquelle ils ont été placés sous mandat de dépôt, par le doyen des juges de Thiès. Sur les 20 personnes accusées dans le double meurtre de Bara Sow et Ababacar Diagne, survenu le 22 avril de la même année, seules trois ont été libérées, pour « vice de forme ».
Et l’arrestation a eu lieu le jour suivant, c’est-à -dire le 23 avril, suivie de l’incarcération deux jours après les faits. Ainsi, ce dossier aura fait cinq ans dans les tiroirs de la justice, autant d’année durant lesquelles ces disciples de cheikh Bethio Thioune attendent leur jugement, alors que le dossier est bouclé depuis trois ans. Malgré la promesse d’un jugement faite en décembre 2015, le dossier le dossier ne bouge pas. « Ils seront jugés le plus rapidement possible. Les dossiers sont actuellement ficelés. Le temps judiciaire appartient aux magistrats (...) », avait déclaré le ministre de la justice, Sidiki Kaba, à l’émission Grand jury de Rfm. Mais l’annonce n’est pas suivie d’effets.
Cette longue détention sans procès n’est pas sans conséquences. Elle est à l’origine du drame social ayant causé des dislocations au sein des familles des accusés. Certains d’entre eux ont vu leurs femmes quitter le ménage, s’arrachant le divorce d’autorité, comme les en autorise le Code de la famille. L’un d’entre eux n’a pas eu l’occasion d’assister aux funérailles de son père, décédé pendant qu’il est en détention. Son autre codétenu qui a récemment perdu sa mère, se trouve dans la même impasse imputable une « lenteur judiciaire », le mal chronique de la justice sénégalaise.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, plusieurs sessions de la chambre criminelle (ex Cour d’assises) se sont tenues sans que le dossier en question ne soit enrôlé. Entre-temps, des cas plus récents de 2014 et même 2015 ont été vidés. La soif d’un jugement ou d’une liberté provisoire est sans doute le sentiment le mieux partagé chez les présumés meurtriers de Bara Sow et Ababacar Diagne. Toutes leurs demandes de liberté provisoire ont subi un enterrement de première classe, on se rappelle ; un sentiment partagé par le camp adverse, notamment les héritiers des victimes.
Trois accusés libérés pour vice de forme
Récemment, des détenus de la prison de Thiès ont entamé une grève de la faim, pour protester contre les longues détentions sans jugement de 350 pensionnaires. On comprend dès lors les raisons de ce récent mouvement d’humeur, même si ces Cantakuun n’en sont pas les initiateurs et n’ont pas les initiateurs et n’ont pas non plus suivi le mot d’ordre de leurs codétenus.
Le sort des 17 Cantakuun est aggravé par le fait que l’une des victimes ait été enterrée vivante, ainsi que l’a révélé l’autopsie. Laquelle précise d’ailleurs, l’une a été abattue à coup de coupe-coupe, l’autre fusillé. Elles ont ensuite été enterrées, en catimini, dans une fosse commune de la foret de Keur Samba Laobé (département de Mbour), sans aucune forme de respect de leur dignité humaine.
Voilà qui justifie les chefs d’accusations retenus contre les accusés qui vont comparaître devant la chambre criminelle, à savoir : « meurtre avec acte de barbarie, recel de cadavres, non dénonciation de crimes, association de malfaiteurs, détention d’armes à feu sans autorisation, infractions aux lois sur les inhumations ». Pour sa part, le Cheikh a été partiellement blanchi. La reconstitution des faits n’a pas établi son implication directe dans les faits, ce qui a justifié, au-delà des raisons de santé, sa remise en liberté, le 4 février 2013.
Non-lieu partiel pour le Cheikh
Il n’est poursuivi que pour complicité car l’enquête considéré que « le Cheikh n’était pas du cortège nocturne d’inhumation » et « n’a pas non plus entendu les coups de feu tirés ». De même que l’expertise a attesté que le sang trouvé dans ses véhicules est celui d’un animal et non d’une personne.
Paradoxalement, ses chauffeurs sont toujours maintenus dans les liens de la détention, en attendant que les poursuites en décident autrement.
La perspective d’un retour à la case prison est certaine pour les bénéficiaires de liberté provisoire, ainsi que le prévoit l’article 206 du Code de procédure pénale qui dispose, en substance, qu’on comparaît toujours en état d’arrestation devant la chambre criminelle. Cependant, du côté de la défense, on s’agrippe sur la thèse de la « légitime défense », en raison de l’excuse de provocation dont il est question dans ce dossier, prétextant que les victimes ont fait dans la provocation.
Walf Quotidien
Et l’arrestation a eu lieu le jour suivant, c’est-à -dire le 23 avril, suivie de l’incarcération deux jours après les faits. Ainsi, ce dossier aura fait cinq ans dans les tiroirs de la justice, autant d’année durant lesquelles ces disciples de cheikh Bethio Thioune attendent leur jugement, alors que le dossier est bouclé depuis trois ans. Malgré la promesse d’un jugement faite en décembre 2015, le dossier le dossier ne bouge pas. « Ils seront jugés le plus rapidement possible. Les dossiers sont actuellement ficelés. Le temps judiciaire appartient aux magistrats (...) », avait déclaré le ministre de la justice, Sidiki Kaba, à l’émission Grand jury de Rfm. Mais l’annonce n’est pas suivie d’effets.
Cette longue détention sans procès n’est pas sans conséquences. Elle est à l’origine du drame social ayant causé des dislocations au sein des familles des accusés. Certains d’entre eux ont vu leurs femmes quitter le ménage, s’arrachant le divorce d’autorité, comme les en autorise le Code de la famille. L’un d’entre eux n’a pas eu l’occasion d’assister aux funérailles de son père, décédé pendant qu’il est en détention. Son autre codétenu qui a récemment perdu sa mère, se trouve dans la même impasse imputable une « lenteur judiciaire », le mal chronique de la justice sénégalaise.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, plusieurs sessions de la chambre criminelle (ex Cour d’assises) se sont tenues sans que le dossier en question ne soit enrôlé. Entre-temps, des cas plus récents de 2014 et même 2015 ont été vidés. La soif d’un jugement ou d’une liberté provisoire est sans doute le sentiment le mieux partagé chez les présumés meurtriers de Bara Sow et Ababacar Diagne. Toutes leurs demandes de liberté provisoire ont subi un enterrement de première classe, on se rappelle ; un sentiment partagé par le camp adverse, notamment les héritiers des victimes.
Trois accusés libérés pour vice de forme
Récemment, des détenus de la prison de Thiès ont entamé une grève de la faim, pour protester contre les longues détentions sans jugement de 350 pensionnaires. On comprend dès lors les raisons de ce récent mouvement d’humeur, même si ces Cantakuun n’en sont pas les initiateurs et n’ont pas les initiateurs et n’ont pas non plus suivi le mot d’ordre de leurs codétenus.
Le sort des 17 Cantakuun est aggravé par le fait que l’une des victimes ait été enterrée vivante, ainsi que l’a révélé l’autopsie. Laquelle précise d’ailleurs, l’une a été abattue à coup de coupe-coupe, l’autre fusillé. Elles ont ensuite été enterrées, en catimini, dans une fosse commune de la foret de Keur Samba Laobé (département de Mbour), sans aucune forme de respect de leur dignité humaine.
Voilà qui justifie les chefs d’accusations retenus contre les accusés qui vont comparaître devant la chambre criminelle, à savoir : « meurtre avec acte de barbarie, recel de cadavres, non dénonciation de crimes, association de malfaiteurs, détention d’armes à feu sans autorisation, infractions aux lois sur les inhumations ». Pour sa part, le Cheikh a été partiellement blanchi. La reconstitution des faits n’a pas établi son implication directe dans les faits, ce qui a justifié, au-delà des raisons de santé, sa remise en liberté, le 4 février 2013.
Non-lieu partiel pour le Cheikh
Il n’est poursuivi que pour complicité car l’enquête considéré que « le Cheikh n’était pas du cortège nocturne d’inhumation » et « n’a pas non plus entendu les coups de feu tirés ». De même que l’expertise a attesté que le sang trouvé dans ses véhicules est celui d’un animal et non d’une personne.
Paradoxalement, ses chauffeurs sont toujours maintenus dans les liens de la détention, en attendant que les poursuites en décident autrement.
La perspective d’un retour à la case prison est certaine pour les bénéficiaires de liberté provisoire, ainsi que le prévoit l’article 206 du Code de procédure pénale qui dispose, en substance, qu’on comparaît toujours en état d’arrestation devant la chambre criminelle. Cependant, du côté de la défense, on s’agrippe sur la thèse de la « légitime défense », en raison de l’excuse de provocation dont il est question dans ce dossier, prétextant que les victimes ont fait dans la provocation.
Walf Quotidien