Réagissant aux quolibets des ivoiriens, il disait : « d’ailleurs qu’est-ce que cela peut bien faire aux gens si je mange à toutes les tables ? ». Il ajoutait : « on m’a traité de tous les noms : opportuniste, il ne met son linge que là où brille le soleil. Je dis oui, c’est parce que je suis intelligent ; et si vous mettez votre linge sous la pluie pour qu’il sèche, vous êtes idiots ».
Il a été Ministre de 1974 à 1999, puis Président du Conseil Economique et Social de 2001 à 2011. Aujourd’hui, il soutient, avec son parti le RPP (Rassemblement Pour la Paix), la candidature de Alassane Ouattara qu’il avait farouchement combattu.
Si Monsieur Fologo qui estime que « la politique est vraiment une danse des sorciers », constitue un cas pour les ivoiriens, nous avons nous sénégalais notre Djibo KA qui s’avère être notre énigme national.
Djibo Leity KA a été Directeur de Cabinet du Président Léopold Sédar Senghor lors que l’actuel Président de la République Macky SALL était lycéen à Kaolack.
Il a été Ministre de l’Information et des Télécommunications du Président Abdou Diouf (1981 – 1988) lors que Le PR Macky Sall était Etudiant à l’Institut des Sciences de la Terre. Ensuite, il a occupé le poste de Ministre du Plan et de la Coopération (1988 – 1990), Ministre de l’Education Nationale (1990 – 1991), Ministre des Affaires Etrangères (1991 – 1993 ), Ministre de l’Intérieur (1993 -1995).
Il intègre en 2004 comme Ministre de l’Economie Maritime, le Gouvernement de Abdoulaye Wade qu’il avait refusé de soutenir en Mars 2000. En 2007, ce dernier le nomme Ministre d’Etat, Ministre de l’Environnement, de la Protection de la Nature et des Bassins et Lacs, poste qu’il quitta en 2012 à la faveur de l’avènement de Macky Sall qu’il avait combattu.
Le 16 Avril 2015 à Kolda, Djibo KA avait violemment brocardé le régime du PR Macky SALL. Il disait que : « Macky SALL et son équipe ne travaillent pas assez. L’agriculture n’arrive pas à nourrir les acteurs, mettant populations et animaux dans la faim et la soif. L’industrie est un secteur en grande difficulté, 500 entreprises sont fermées cette année avec un nombre important d’emplois perdus. Le Président Macky SALL est en pleine campagne pour un second mandat. Tout est au ralenti. Macky doit respecter sa parole en réduisant son mandat à 5 ans. Il ne doit pas se dédire quoi qu’il en soit ». Qui dit mieux ?
S’il est vrai que le PR Macky SALL n’est pas exempt de reproches en allant démarcher un « opposant » qui n’a eu que 21 964 voix aux dernières élections législatives loin derrière Bess Du Niak 113 321 voix, MRDS 70655 voix, PVD 48 553 voix ; il n’en demeure pas moins que la rupture tant chantée veut que l’espace politique soit moralisé.
Il n y a qu’au Sénégal qu’on retrouve des « coalitions politiques à la sauce gombo » où socialistes, libéraux, marxistes, trotskystes, centristes… se retrouvent ensemble. C’est dans ce pays où l’on renie son idéologie du jour au lendemain, ce qui fait dire à un ami que les deux plus grandes idéologies politiques au Sénégal sont le « situationnisme » et le « réalisme ». La scène politique n’est qu’un terrain de compromis et de compromissions au détriment du citoyen.
Que cherche le Président Macky Sall en s’alliant avec ceux qui le vouaient aux gémonies ?
N’est ce pas lui qui prônait déjà en 2009 le retour à la dignité avec « Dekkal Ngor » ?
C’est le lieu de s’interroger sur sa posture par rapport aux écarts du Secrétaire d’Etat Souleymane Jules Diop qui l’avait « démoli » dans une contribution intitulée « Que Macky nous dise ! » parue le 8 Décembre 2011. Ce même Souleymane J Diop avait appelé le 23 Février 2012 à voter pour Moustapha Niasse. Nous ne sommes pas amnésiques ! Doit on donner raison à Jean Antoine Petit qui nous enseignait que : « en politique, pour estimer les hommes, on regarde moins à leurs vertus qu’à leurs opinions, et plus à leur influence qu’à leur moralité » ?
Les professionnels de la politique doivent savoir qu’il y a une vie après les charges ministérielles. Ils ne peuvent pas se considérer comme des « pupilles de la nation ».
Ils doivent prendre exemple sur Feu Bocar Diallo qui était retourné à son corps d’origine (Administrateur Civil) et était affecté à Saint Louis comme Adjoint au Gouverneur après avoir été Secrétaire d’Etat à la Pèche. Maguette Thiam du PIT était retourné dispenser ses cours à l’Université empruntant le bus P10 après avoir été Ministre de l’Intégration Africaine.
Le discours auquel nous assistons depuis quelques jours est piteux, aussi bien du coté de l’URD que de l’APR. C’est se moquer des sénégalais que de soutenir que Djibo KA vient pour travailler pour son pays (il n’a jamais renoncé à un avantage pécuniaire lié à sa fonction depuis 1977).
Arrêtons de porter une veste de plusieurs tons et de la retourner selon les circonstances.
Abdoul Aziz WANE
Citoyen dépité
SIPRES FOIRE
waneaziz2003@yahoo.fr
Il a été Ministre de 1974 à 1999, puis Président du Conseil Economique et Social de 2001 à 2011. Aujourd’hui, il soutient, avec son parti le RPP (Rassemblement Pour la Paix), la candidature de Alassane Ouattara qu’il avait farouchement combattu.
Si Monsieur Fologo qui estime que « la politique est vraiment une danse des sorciers », constitue un cas pour les ivoiriens, nous avons nous sénégalais notre Djibo KA qui s’avère être notre énigme national.
Djibo Leity KA a été Directeur de Cabinet du Président Léopold Sédar Senghor lors que l’actuel Président de la République Macky SALL était lycéen à Kaolack.
Il a été Ministre de l’Information et des Télécommunications du Président Abdou Diouf (1981 – 1988) lors que Le PR Macky Sall était Etudiant à l’Institut des Sciences de la Terre. Ensuite, il a occupé le poste de Ministre du Plan et de la Coopération (1988 – 1990), Ministre de l’Education Nationale (1990 – 1991), Ministre des Affaires Etrangères (1991 – 1993 ), Ministre de l’Intérieur (1993 -1995).
Il intègre en 2004 comme Ministre de l’Economie Maritime, le Gouvernement de Abdoulaye Wade qu’il avait refusé de soutenir en Mars 2000. En 2007, ce dernier le nomme Ministre d’Etat, Ministre de l’Environnement, de la Protection de la Nature et des Bassins et Lacs, poste qu’il quitta en 2012 à la faveur de l’avènement de Macky Sall qu’il avait combattu.
Le 16 Avril 2015 à Kolda, Djibo KA avait violemment brocardé le régime du PR Macky SALL. Il disait que : « Macky SALL et son équipe ne travaillent pas assez. L’agriculture n’arrive pas à nourrir les acteurs, mettant populations et animaux dans la faim et la soif. L’industrie est un secteur en grande difficulté, 500 entreprises sont fermées cette année avec un nombre important d’emplois perdus. Le Président Macky SALL est en pleine campagne pour un second mandat. Tout est au ralenti. Macky doit respecter sa parole en réduisant son mandat à 5 ans. Il ne doit pas se dédire quoi qu’il en soit ». Qui dit mieux ?
S’il est vrai que le PR Macky SALL n’est pas exempt de reproches en allant démarcher un « opposant » qui n’a eu que 21 964 voix aux dernières élections législatives loin derrière Bess Du Niak 113 321 voix, MRDS 70655 voix, PVD 48 553 voix ; il n’en demeure pas moins que la rupture tant chantée veut que l’espace politique soit moralisé.
Il n y a qu’au Sénégal qu’on retrouve des « coalitions politiques à la sauce gombo » où socialistes, libéraux, marxistes, trotskystes, centristes… se retrouvent ensemble. C’est dans ce pays où l’on renie son idéologie du jour au lendemain, ce qui fait dire à un ami que les deux plus grandes idéologies politiques au Sénégal sont le « situationnisme » et le « réalisme ». La scène politique n’est qu’un terrain de compromis et de compromissions au détriment du citoyen.
Que cherche le Président Macky Sall en s’alliant avec ceux qui le vouaient aux gémonies ?
N’est ce pas lui qui prônait déjà en 2009 le retour à la dignité avec « Dekkal Ngor » ?
C’est le lieu de s’interroger sur sa posture par rapport aux écarts du Secrétaire d’Etat Souleymane Jules Diop qui l’avait « démoli » dans une contribution intitulée « Que Macky nous dise ! » parue le 8 Décembre 2011. Ce même Souleymane J Diop avait appelé le 23 Février 2012 à voter pour Moustapha Niasse. Nous ne sommes pas amnésiques ! Doit on donner raison à Jean Antoine Petit qui nous enseignait que : « en politique, pour estimer les hommes, on regarde moins à leurs vertus qu’à leurs opinions, et plus à leur influence qu’à leur moralité » ?
Les professionnels de la politique doivent savoir qu’il y a une vie après les charges ministérielles. Ils ne peuvent pas se considérer comme des « pupilles de la nation ».
Ils doivent prendre exemple sur Feu Bocar Diallo qui était retourné à son corps d’origine (Administrateur Civil) et était affecté à Saint Louis comme Adjoint au Gouverneur après avoir été Secrétaire d’Etat à la Pèche. Maguette Thiam du PIT était retourné dispenser ses cours à l’Université empruntant le bus P10 après avoir été Ministre de l’Intégration Africaine.
Le discours auquel nous assistons depuis quelques jours est piteux, aussi bien du coté de l’URD que de l’APR. C’est se moquer des sénégalais que de soutenir que Djibo KA vient pour travailler pour son pays (il n’a jamais renoncé à un avantage pécuniaire lié à sa fonction depuis 1977).
Arrêtons de porter une veste de plusieurs tons et de la retourner selon les circonstances.
Abdoul Aziz WANE
Citoyen dépité
SIPRES FOIRE
waneaziz2003@yahoo.fr