C’ est à la barre de la Chambre correctionnelle que les fidèles de la mosquée de Grand-Dakar ont soldé leurs comptes. Constitués en collectif, représentés par Moussa Faye et Pape Ousmane Ba, ils reprochent à un des leurs, en l’occurrence Diouldé Ba, le délit d’abus de confiance.
Selon eux, celui-ci, âgé de 84 ans, pense que la mosquée est sa propriété. Ayant construit des cantines et une école coranique dans l’enceinte de l’édifice religieux, il empoche les gains provenant des locations. Pendant ce temps, disent-ils, le bâtiment où les prières sont effectuées est dans un état de délabrement et qu’il urge de le réfectionner.
Selon Moussa Faye et Pape Ousmane Ba, le vieux Diouldé, qui encaisse chaque mois 800 mille francs CFA, refuse qu’on lui parle de la gestion financière de la mosquée et persiste dans son entêtement. Ils renseignent également que le titre foncier est au nom de la mosquée.
Par ailleurs, MM. Faye et Ba précisent qu’ils ne lui ont pas confié la gestion des cantines et de l’école. Dès qu’il a pris la parole, le prévenu Diouldé a eu un accrochage avec le représentant du ministère public.
Même si ce dernier lui posait des questions comme il a l’habitude de le faire, le prévenu, très remonté, lui ordonne de changer de ton. Très compréhensif du fait de son âge, le maitre des poursuites, avec le sourire, lui rappelle qu’il ne fait que son travail. “Il faut parler correctement avec moi. Je suis en train de répondre à tes questions non ?”,lui dit-il en gesticulant.
“C’est avec mon propre argent que j’ai construit les cantines et l’école coranique. Je ne saurais vous dire le montant total que j’encaisse des locations. Je donne de l’argent à l’imam et au muezzin à chaque fin du mois. Avec cet argent aussi, nous payons les factures de la mosquée”, affirme-t-il.
À chaque fois que le tribunal mentionne le mot gestion, Diouldé se met en colère et hausse le ton. Ce jusqu’à ce que le tribunal le menace de le renvoyer de la salle.
“C’est bon ! Je ne vais plus parler”, lance-t-il. Promesse qu’il a eu du mal à tenir. Obligeant ainsi son avocat, Me Ibrahima Mbengue, à renseigner qu’il est de nature colérique. La robe noire s’est ensuite excusée pour lui.
Le substitut du procureur de la République, pour qui les faits sont constants, a requis six mois d’emprisonnement dont un mois ferme. Selon lui, des faits similaires sont récurrents dans nos mosquées.
L’avocat de la défense, Me Ibrahima Mbengue, a sollicité le renvoi des fins de la poursuite de son client, sans peine ni dépens. Maitre Mbengue dit qu’il refuse de plaider les dispositions de l’art 383 du Code pénal, d’autant plus que les éléments constitutifs du délit d’abus de confiance ne sont pas constitués.
EnQuete
Selon eux, celui-ci, âgé de 84 ans, pense que la mosquée est sa propriété. Ayant construit des cantines et une école coranique dans l’enceinte de l’édifice religieux, il empoche les gains provenant des locations. Pendant ce temps, disent-ils, le bâtiment où les prières sont effectuées est dans un état de délabrement et qu’il urge de le réfectionner.
Selon Moussa Faye et Pape Ousmane Ba, le vieux Diouldé, qui encaisse chaque mois 800 mille francs CFA, refuse qu’on lui parle de la gestion financière de la mosquée et persiste dans son entêtement. Ils renseignent également que le titre foncier est au nom de la mosquée.
Par ailleurs, MM. Faye et Ba précisent qu’ils ne lui ont pas confié la gestion des cantines et de l’école. Dès qu’il a pris la parole, le prévenu Diouldé a eu un accrochage avec le représentant du ministère public.
Même si ce dernier lui posait des questions comme il a l’habitude de le faire, le prévenu, très remonté, lui ordonne de changer de ton. Très compréhensif du fait de son âge, le maitre des poursuites, avec le sourire, lui rappelle qu’il ne fait que son travail. “Il faut parler correctement avec moi. Je suis en train de répondre à tes questions non ?”,lui dit-il en gesticulant.
“C’est avec mon propre argent que j’ai construit les cantines et l’école coranique. Je ne saurais vous dire le montant total que j’encaisse des locations. Je donne de l’argent à l’imam et au muezzin à chaque fin du mois. Avec cet argent aussi, nous payons les factures de la mosquée”, affirme-t-il.
À chaque fois que le tribunal mentionne le mot gestion, Diouldé se met en colère et hausse le ton. Ce jusqu’à ce que le tribunal le menace de le renvoyer de la salle.
“C’est bon ! Je ne vais plus parler”, lance-t-il. Promesse qu’il a eu du mal à tenir. Obligeant ainsi son avocat, Me Ibrahima Mbengue, à renseigner qu’il est de nature colérique. La robe noire s’est ensuite excusée pour lui.
Le substitut du procureur de la République, pour qui les faits sont constants, a requis six mois d’emprisonnement dont un mois ferme. Selon lui, des faits similaires sont récurrents dans nos mosquées.
L’avocat de la défense, Me Ibrahima Mbengue, a sollicité le renvoi des fins de la poursuite de son client, sans peine ni dépens. Maitre Mbengue dit qu’il refuse de plaider les dispositions de l’art 383 du Code pénal, d’autant plus que les éléments constitutifs du délit d’abus de confiance ne sont pas constitués.
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