Quelque 690 candidats ont été reconnus coupables de fraudes au concours de recrutement des élèves-maîtres en 2013.
« Nous vous soutenons et vous encourageons et à être ferme à l’égard des élèves-maîtres reconnus coupable de fraudes. Ils n’ont pas contesté leurs fautes et nous ne les laisserons pas détruire l’école nationale », a indiqué Moustapha Diakhaté.
M. Diakhaté, tout comme le reste des députés concernés, intervenaient lors d’une plénière à l’Assemblée nationale, consacrée à l’examen du projet de budget du ministère de l’Education nationale pour l’exercice 2016.
Selon le président du Groupe parlementaire Benno Bokk Yaakar (BBY, majorité), il est du devoir des députés et de l’ensemble des acteurs de l’éducation « d’extirper l’école des fraudes et de ces fraudeurs ».
« Nous n’accepterons jamais que notre école soit détruite, car la détruire, c’est détruire toute une nation », a soutenu Moustapha Diakhaté.
Il a révélé qu’une demande de soutien à Serigne Mbaye Thiam, dans sa lutte contre la fraude, avait été signée par plus de 60 députés.
En commission, les députés ont demandé « l’implication des associations de parents d’élèves dans le combat que tous les citoyens doivent mener contre les fraudeurs qui voudraient pervertir le système éducatif. »
Ils ont souhaité l’élaboration d’un arsenal juridique pour punir sévèrement les fraudeurs aux examens et concours.
La députée Ndèye Lucie Cissé a pour sa part invité le ministre de l’Education nationale à veiller au recrutement d’enseignants de qualité pouvant dispenser des cours qui apporteront des réponses à certains problèmes auxquels l’école sénégalaise se trouve confrontée.
Sa collègue Hélène Tine a demandé au ministre de l’Education nationale de porter le plaidoyer auprès de ces collègues pour le respect des décisions prises à l’égard des élèves-maîtres.
Serigne Mbaye Thiam a fait observer que dans les déclarations de personnes militant en faveur de la réintégration des élèves-maîtres, « il n’a pas été contesté la réalité de la fraude ».
Il indique que tous les arguments tournent autour des procédures et des formes utilisées pour exclure ces élèves-maîtres, admis frauduleusement.
« Les actions prises militent en faveur de la qualité de l’enseignement. Le relèvement du niveau du concours des élèves-maîtres de cette année, nous a montré que les candidats retenus ont la qualification requise », a dit le ministre.
Aps