Pour mieux cerner les contours de cette affaire de persécution embarrassante, il convient de rappeler que, dans plusieurs éditions, « Le Témoin » avait déploré le fait qu’aucun Sénégalais d’origine libanaise ne figurait sur la liste des conseillers municipaux de la mairie de Dakar-Plateau dirigée par Alioune Ndoye.
Doyen des conseillers municipaux de Dakar-Plateau, Hajj Tarraf Samir, âgé de 89 ans, n’avait pas été réinvesti, alors qu’il symbolisait le brassage sénégalo-libanais dans cette ancienne commune de la presqu’ile du Cap-Vert (Dakar). Dès la parution de ces articles, nous souffle-t-on, le président de la République Macky Sall avait promis de réparer cette injustice, afin de montrer que les Sénégalais d’origine libanaise sont des Sénégalais à part entière.
Chose faite ! Car, l’ex-doyen des conseillers municipaux de Dakar-Plateau et du Sénégal en général, Samir Tarraf, a été nommé haut conseiller des collectivités territoriales par le chef de l’Etat. Curieusement, au lendemain de cette bonne nouvelle, aucun membre de la grande communauté libanaise n’a appelé le doyen Tarraf pour le féliciter ! Même l’ancien haut conseiller sortant, l’homme d’affaires Issam Omaïs aurait « oublié » de féliciter son successeur par la grâce de Dieu et du Président Macky bien sûr ! Seul le Cheikh Abdel Moneim Al-Zein, Khalife général des Ahl-Bayt et Chef supérieur de la communauté libanaise, a appelé pour féliciter le nouveau promu et exprimer sa satisfaction au doyen Samir Tarraf.
Pendant ce temps, de nombreux notables libanais multipliaient les appels téléphoniques malveillants et répétés, assimilables à du harcèlement à l’endroit du doyen Samir Tarraf — qui, il faut le préciser, ne roule pas sur l’or —, pour tenter de le convaincre de démissionner de son poste de Haut conseiller des collectivités territoriales (Hcct).
Morceaux choisis: « Toi aussi doyen ! A ton âge, tu n’as plus besoin de poste, il faut démissionner pour laisser la place à d’autres compatriotes libanais, plus influents. Pourquoi pas à des industriels ? », « Tu es de la communauté chiite alors que le Sénégal est à majorité sunnite, il faut démissionner ! », « Si toutefois que le Président Macky Sall est au courant — comme si ce dernier n’était pas l’homme le plus et mieux renseigné de ce pays ! — que tu es musulman chiite, il sera trop gêné ! Donc, il faut le mettre à l’aise en démissionnant », etc.
Vous voyez comment le doyen Samir Tarraf est quotidiennement persécuté, traqué et harcelé par ses propres frères libanais vivant parmi nous. Par pure méchanceté, jalousie et rivalité sociale, certains richissimes Libanais n’auraient jamais imaginé qu’un chiite « pauvre » et retraité, comme doyen Samir Tarraf pouvait, un jour, être nommé à un prestigieux poste par décret présidentiel. Comme si la méritocratie républicaine n’était pas un des fondamentaux du Sénégal, où l’ascenseur social n’est pas un vain mot, contrairement au Liban où ce sont les familles les plus fortunées qui dirigent et ont fini de mettre le pays du Cèdre sous coupe réglée !
Selon un responsable sunnite de la communauté libanaise et propriétaire- gérant d’une grande boulangerie-pâtisserie à Dakar-Plateau, la persécution dont est victime Hajj Samir Tarraf procède la culture de la méchanceté, de la délation et de la rivalité sociale qui fait la triste particularité du monde arabe. « Pourtant, Chiites et Sunnites sont tous des musulmans. La scission de ces deux courants de l’islam remonte à la mort du prophète Mohamed (Psl) en 632.
Donc, depuis la mort de notre Cher Prophète, les peuples musulmans agitent la question du successeur le plus légitime pour diriger la communauté des croyants. A cet effet, les chiites désignent Ali, gendre et fils spirituel de Mohamed, au nom des liens du sang, comme successeur tandis que, pour les sunnites, c’était Aboubakar qui devait prendre la succession !», explique notre interlocuteur.
Avant d’ajouter : « D’abord, permettez moi de remercier le président Macky Sall d’avoir nommé le doyen Samir Tarraf au Hcct. Comme l’avait bien précisé votre journal « Le Témoin », le Président Macky Sall, à travers cette nomination, a encore réécrit les lettres de noblesse qui régissent la Téranga sénégalaise et l’intégration. Heureusement, le président de la République ne tombera jamais dans le piège d’un faux débat entre Chiites et Sunnites libanais. Mieux le Président Macky Sall a nommé l’homme qu’il faut à la place qu’il faut !
Car le doyen Tarraf est un grand médiateur social, un homme aux qualités humaines et sociales sans commune mesure qui continue de consacrer toute sa vie à son pays, le Sénégal. Il est également un modèle, un repère et un exemple du brassage socioculturel entre Sénégalais « de souche » et Sénégalais d’origine libanaise.
A preuve par ses nombreuses décorations dans l’ordre national du mérite. Ce qui est regrettable, c’est l’ignoble rivalité sociale au sein de la communauté libanaise où certains richissimes industriels et hommes d’affaires regardent de haut certains de leurs semblables. Mais Dieu est le Meilleur des Juges ! », a indiqué ce célèbre boulanger libanais de Dakar.
Une domination…chiite Pour la petite histoire, il est bon de révéler que la communauté libanaise du Sénégal compte environ 40.000 personnes vivant et travaillant parmi nous. Une communauté composée en majorité de chiites (25.000) tandis que les sunnites sont estimés à 3.000. Quant aux libanais catholiques, essentiellement de confession maronite, ils sont environ 2.000.
Les Libanais sunnites du Sénégal sont en général considérés comme « pauvres » ou traités de « paysans », puisqu’ils s’activent dans la boulangerie-pâtisserie, le commerce des pièces détachées automobiles, les tissus et autres commerces de détail. Les chiites, eux, sont généralement logés dans la lignée des dynasties et autres familles richissimes, bien enracinées dans le secteur industriel et médical au Sénégal : agroalimentaire, cosmétiques, chimie, hôtellerie, médecine, pharmacie, production alimentaire, papeterie etc.
Une chose est sûre, c’est peine perdue de vouloir faire démissionner le doyen Hajj Samir Tarraf, déjà pressé d’être installé officiellement dans ses nouvelles fonctions comme la plupart des 150 membres du Hcct. Hajj Samir Tarraf dont le « Témoin » s’honore de l’amitié et que le Président Macky Sall a choisi parmi tous ses compatriotes, au vu de ses nombreuses qualités, pour le faire siéger au Hcct. En le contestant, donc, c’est le président de la République lui-même que ces contempteurs du doyen Tarraf contestent !
Le Témoin
Doyen des conseillers municipaux de Dakar-Plateau, Hajj Tarraf Samir, âgé de 89 ans, n’avait pas été réinvesti, alors qu’il symbolisait le brassage sénégalo-libanais dans cette ancienne commune de la presqu’ile du Cap-Vert (Dakar). Dès la parution de ces articles, nous souffle-t-on, le président de la République Macky Sall avait promis de réparer cette injustice, afin de montrer que les Sénégalais d’origine libanaise sont des Sénégalais à part entière.
Chose faite ! Car, l’ex-doyen des conseillers municipaux de Dakar-Plateau et du Sénégal en général, Samir Tarraf, a été nommé haut conseiller des collectivités territoriales par le chef de l’Etat. Curieusement, au lendemain de cette bonne nouvelle, aucun membre de la grande communauté libanaise n’a appelé le doyen Tarraf pour le féliciter ! Même l’ancien haut conseiller sortant, l’homme d’affaires Issam Omaïs aurait « oublié » de féliciter son successeur par la grâce de Dieu et du Président Macky bien sûr ! Seul le Cheikh Abdel Moneim Al-Zein, Khalife général des Ahl-Bayt et Chef supérieur de la communauté libanaise, a appelé pour féliciter le nouveau promu et exprimer sa satisfaction au doyen Samir Tarraf.
Pendant ce temps, de nombreux notables libanais multipliaient les appels téléphoniques malveillants et répétés, assimilables à du harcèlement à l’endroit du doyen Samir Tarraf — qui, il faut le préciser, ne roule pas sur l’or —, pour tenter de le convaincre de démissionner de son poste de Haut conseiller des collectivités territoriales (Hcct).
Morceaux choisis: « Toi aussi doyen ! A ton âge, tu n’as plus besoin de poste, il faut démissionner pour laisser la place à d’autres compatriotes libanais, plus influents. Pourquoi pas à des industriels ? », « Tu es de la communauté chiite alors que le Sénégal est à majorité sunnite, il faut démissionner ! », « Si toutefois que le Président Macky Sall est au courant — comme si ce dernier n’était pas l’homme le plus et mieux renseigné de ce pays ! — que tu es musulman chiite, il sera trop gêné ! Donc, il faut le mettre à l’aise en démissionnant », etc.
Vous voyez comment le doyen Samir Tarraf est quotidiennement persécuté, traqué et harcelé par ses propres frères libanais vivant parmi nous. Par pure méchanceté, jalousie et rivalité sociale, certains richissimes Libanais n’auraient jamais imaginé qu’un chiite « pauvre » et retraité, comme doyen Samir Tarraf pouvait, un jour, être nommé à un prestigieux poste par décret présidentiel. Comme si la méritocratie républicaine n’était pas un des fondamentaux du Sénégal, où l’ascenseur social n’est pas un vain mot, contrairement au Liban où ce sont les familles les plus fortunées qui dirigent et ont fini de mettre le pays du Cèdre sous coupe réglée !
Selon un responsable sunnite de la communauté libanaise et propriétaire- gérant d’une grande boulangerie-pâtisserie à Dakar-Plateau, la persécution dont est victime Hajj Samir Tarraf procède la culture de la méchanceté, de la délation et de la rivalité sociale qui fait la triste particularité du monde arabe. « Pourtant, Chiites et Sunnites sont tous des musulmans. La scission de ces deux courants de l’islam remonte à la mort du prophète Mohamed (Psl) en 632.
Donc, depuis la mort de notre Cher Prophète, les peuples musulmans agitent la question du successeur le plus légitime pour diriger la communauté des croyants. A cet effet, les chiites désignent Ali, gendre et fils spirituel de Mohamed, au nom des liens du sang, comme successeur tandis que, pour les sunnites, c’était Aboubakar qui devait prendre la succession !», explique notre interlocuteur.
Avant d’ajouter : « D’abord, permettez moi de remercier le président Macky Sall d’avoir nommé le doyen Samir Tarraf au Hcct. Comme l’avait bien précisé votre journal « Le Témoin », le Président Macky Sall, à travers cette nomination, a encore réécrit les lettres de noblesse qui régissent la Téranga sénégalaise et l’intégration. Heureusement, le président de la République ne tombera jamais dans le piège d’un faux débat entre Chiites et Sunnites libanais. Mieux le Président Macky Sall a nommé l’homme qu’il faut à la place qu’il faut !
Car le doyen Tarraf est un grand médiateur social, un homme aux qualités humaines et sociales sans commune mesure qui continue de consacrer toute sa vie à son pays, le Sénégal. Il est également un modèle, un repère et un exemple du brassage socioculturel entre Sénégalais « de souche » et Sénégalais d’origine libanaise.
A preuve par ses nombreuses décorations dans l’ordre national du mérite. Ce qui est regrettable, c’est l’ignoble rivalité sociale au sein de la communauté libanaise où certains richissimes industriels et hommes d’affaires regardent de haut certains de leurs semblables. Mais Dieu est le Meilleur des Juges ! », a indiqué ce célèbre boulanger libanais de Dakar.
Une domination…chiite Pour la petite histoire, il est bon de révéler que la communauté libanaise du Sénégal compte environ 40.000 personnes vivant et travaillant parmi nous. Une communauté composée en majorité de chiites (25.000) tandis que les sunnites sont estimés à 3.000. Quant aux libanais catholiques, essentiellement de confession maronite, ils sont environ 2.000.
Les Libanais sunnites du Sénégal sont en général considérés comme « pauvres » ou traités de « paysans », puisqu’ils s’activent dans la boulangerie-pâtisserie, le commerce des pièces détachées automobiles, les tissus et autres commerces de détail. Les chiites, eux, sont généralement logés dans la lignée des dynasties et autres familles richissimes, bien enracinées dans le secteur industriel et médical au Sénégal : agroalimentaire, cosmétiques, chimie, hôtellerie, médecine, pharmacie, production alimentaire, papeterie etc.
Une chose est sûre, c’est peine perdue de vouloir faire démissionner le doyen Hajj Samir Tarraf, déjà pressé d’être installé officiellement dans ses nouvelles fonctions comme la plupart des 150 membres du Hcct. Hajj Samir Tarraf dont le « Témoin » s’honore de l’amitié et que le Président Macky Sall a choisi parmi tous ses compatriotes, au vu de ses nombreuses qualités, pour le faire siéger au Hcct. En le contestant, donc, c’est le président de la République lui-même que ces contempteurs du doyen Tarraf contestent !
Le Témoin