Un groupe d’éminents experts de la santé panafricains a organisé, hier, un webinaire. Ce, pour discuter sur les risques liés au tabac et à la dépigmentation, note ’’Walf Quotidien’’.
Ainsi, de l’avis de ces experts, le seul moyen qui s’impose pour réduire la consommation de ces produits, c’est de s’orienter vers des produits alternatifs.
A cet effet, ils affirment que l’accès à ces matières n’est malheureusement pas à la portée de la population moyenne.
Le chef du Service de dermatologie de l’hôpital Fann, Pr. Moussa Diallo, souligne cette problématique liée au coût de ces produits alternatifs. ‘’Au Sénégal, pour la dépigmentation artificielle, un produit classique dépigmentant avec beaucoup d’effets secondaires coûte au maximum 2 dollars (1 140 F Cfa) et les produits alternatifs disponibles coûtent au maximum 40 dollars (22 800 F Cfa). Il y a une différence significative’’, note le dermatologue.
Selon le Pr. Diallo, cela constitue un facteur de non-adhésion à cette stratégie de réduction de la nocivité, car, dit-il, il faut que les produits alternatifs soient disponibles, mais aussi accessibles à la population en général.
‘’Parfois, il nous arrive, en tant que médecin, de proposer aux patients des produits alternatifs. Mais ils nous disent que c’est très coûteux et ils ne seront pas en mesure de s’en procurer pour une longue période. C’est pourquoi j’insiste en disant qu’une des solutions est de passer aux produits alternatifs, en réduisant les risques ; c’est l’accessibilité», a soutenu le Pr. Moussa Diallo.
Le spécialiste atteste que les produits alternatifs mis sur le marché actuellement au Sénégal, contiennent des matières non synthétiques naturelles qui ne bloquent pas de façon systématique et irréversible la production de mélanine.
Mieux, précise-t-il, il n’y a pas d’effets secondaires majeurs avec ces produits. Idem pour le tabac. ‘’Pour le tabac, des propositions alternatives sont disponibles au Sénégal, mais le coût reste un problème et il faut que les gens revoient cette cherté», insiste le dermatologue.
Par ailleurs, il soutient que le cancer de la peau est causé, en grande partie, par la dépigmentation artificielle. Pour lui, c’est un argument qui a été brandi pendant longtemps par les scientifiques et les dermatologues pour dissuader les populations d’utiliser ces produits. affirme Vipeoples