En période de ramadan, les belles de nuit changent de mode opératoire. Néanmoins, la prostitution ne faiblit point. « C’est parce que nous sommes au début du ramadan. Il faut repasser à partir de la deuxième moitié du mois. Tu seras surpris de l’ampleur de la prostitution en ce mois béni. Tous les trottoirs seront occupés par des prostituées », explique un vigile sous couvert de l’anonymat, assis sur un des versants de l’avenue Cheikh Anta Diop.
L’homme fréquente les lieux depuis des années. A l’en croire le business du sexe n’est pas au ralenti. Selon lui, malgré le ramadan, les professionnelles du sexe continuent à avoir des clients. « Vous voyez des vos propres yeux. Le gars – là -bas – négocie une partie de plaisir », pointe-t-il de la main un homme près d’un taxi. Dans la même veine, un de ses assistants précise que les prostituées préfèrent rester dans les taxis. Car les policiers font des rafles incessantes. « Il y en a quelques unes qui n’ont pas de carte professionnelle. C’est pourquoi elles restent prudentes. »
Le plus vieux métier du monde n’a pas fléchi en cette période de ramadan, mois d’abstinence, de piété, de privation. Les filles de joie maintiennent la cadence. Les hommes également. Le seul changement noté est dans le mode opératoire.
L’Observateur