Le Premier Ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne a soutenu devant les députés, qu’il a entamé son redressement. Malgré les difficultés, il a expliqué qu’au cours de ces trois dernières années, ce secteur a enregistré une hausse de 7% du nombre d’établissements entre 2014 et 2016, de 22 % des capacités en lits, de 20% des entrées de touristes avec 1,2 millions d’entrées en 2016 et une hausse de 26% des recettes touristiques. Lesdites recettes sont passées de 342 milliards francs Cfa en 2014 à 430 milliards de francs Cfa en 2016.
« Retenue comme un des leviers essentiels de la croissance économique et de la création d’emplois, l’industrie touristique a entamé son redressement », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter que l’objectif du gouvernement est de consolider la progression observée auprès des marchés émetteurs, à court et à moyen terme.
Mais également, relève-t-il, d’annihiler la saisonnalité de l’activité touristique par une offre diversifiée et de qualité, avec la mise en exergue de nouveaux produits. Selon le Premier ministre, le pays compte atteindre 1,5 millions de touristes en 2018 et 3 millions de touristes en 2023.
Tout en rassurant que cet objectif est bien à la portée du secteur touristique. « Si l’on considère les performances actuelles qui découlent de mesures fortes, relatives à la baisse des redevances aéroportuaires, à l’érection de la Casamance en Zone touristique spéciale d’intérêt national et, à la baisse de la Tva à 10% pour le secteur, en sus de nos atouts, en termes de stabilité politique », constate-t-il.
Le renforcement du réseau d’infrastructures aéroportuaires et terrestres, combiné à nos atouts au plan culturel et naturel, ainsi que notre positionnement géographique stratégique, souligne-t-il, devraient stimuler davantage l’activité touristique.
Le Chef du gouvernement a aussi promis aux députés que le secteur touristique continuera de bénéficier d’un soutien accru par la consolidation du crédit hôtelier, l’accélération des opérations d’aménagement des nouveaux sites et une promotion plus active vers les marchés émetteurs.
Pour ce faire, il a annoncé le démarrage à la fin de l’année du projet d’aménagement et de restauration des plages de Saly, pour un montant de plus de 35 milliards de francs Cfa. Cette initiative, promet-il, vise à rehausser le potentiel de ce site.
Les investissements étrangers
Les investissements directs étrangers sont en baisse dans presque tous les pays de l’Afrique subsaharienne. Dans son dernier rapport sur la situation économique de la région Ouest africaine, la Banque Mondiale a relevé que l’aide étrangère a diminué de 2,2 % à 2,1 % du produit intérieur brut (Pib).
Le Premier ministre, Mahammed Boun Dionne compte s’appuyer sur le classement du pays pour attirer encore plus d’investissements directs étrangers, qui devront se déployer en synergie avec le secteur privé national. Il renseigne dans le cadre de la promotion de l’investissement privé, qu’un nouveau dispositif législatif et institutionnel a été mis en place pour offrir aux investisseurs privés, des espaces aménagés avec des normes de gouvernance aux meilleurs standards internationaux.
« Notre pays a encore besoin de plus d’investissements privés pour accélérer la structuration des chaines de valeurs et son intégration dans l’économie mondiale. Après les efforts substantiels de l’Etat en matière d’investissement, il est nécessaire pour le secteur privé de prendre le relais pour continuer à dynamiser la croissance. Le volume des investissements directs étrangers (Ide) s’est accru ces dernières années, passant de 160 milliards en 2011 à 242 milliards en 2016 », a souligné le Premier ministre.
A cet effet, il estime que le renforcement des investissements directs étrangers favorisera également la recherche-développement, le transfert et la diffusion des technologies. Autant d’éléments favorables à la modernisation et, au développement d’unités de produits locaux, ainsi que le relèvement du niveau de qualification du capital humain.
Toutefois, prévient-il, cela se traduira nécessairement par une amélioration de la productivité et une affectation plus efficiente des ressources. « Des partenariats renforcés en joint-venture, entre les investisseurs étrangers et le secteur privé national, devraient offrir à notre pays de nouvelles opportunités de créer des moteurs d’exportations, identifiés comme éléments essentiels pour diversifier les sources de croissance dans le Pse », relève-t-il.