Avec la progression du taux de pénétration internet, l'Afrique de l'Ouest est de plus en plus confrontée aux défis de la cyber sécurité, qu'elle soit la cible ou l'émetteur des menaces. La cybercriminalité, principalement les infractions facilitées par les technologies de l'information et de la communication, comme les arnaques et escroqueries, se développent ainsi rapidement. Et le Sénégal fait partie des pays où environ 10 000 cyber-détections sont enregistrées par jour, selon un document sur la situation en Afrique, rendu public lors de la cérémonie des Journées de la Sécurité numérique.
"La situation de la cybercriminalité est très alarmante au Sénégal. On manque beaucoup de moyens face à ce domaine où la technologie évolue très vite. C'est une course-poursuite entre la mise en place des moyens de protection, la sauvegarde de nos institutions par rapport à ces risques qui, au jour le jour, freinent les activités dans le secteur des télécoms", a indiqué hier le Directeur de l'Information et de la Communication (DTIC) au ministère des Postes et des Télécoms, Dr Chérif Diallo.
Donc, pour ce spécialiste des TIC, il faut pour l'Etat "réadapter le code de Télécoms" et l'ensemble des dispositions juridiques, pour élaborer une stratégie nationale de cyber-sécurité qui prend en compte l'ensemble des parties-prenantes. "Une stratégie nationale de cyber-sécurité doit répondre à des envies, à des problèmes très spécifiques à chaque pays, compte-tenu de son activité économique, mais aussi de ses priorités. Ces priorités doivent être dégagées à partir d'une bonne définition et estimation de l'ensemble des risques", a-t-il ajouté.
Pour combattre la cybercriminalité, le représentant de Yaya Abdoul Kane (ministre des Postes et des Télécommunications) a estimé qu'il faut mettre des moyens importants. "Malheureusement, nous n'avons pas d'industrie de la cyber-sécurité. Mais le gouvernement est conscient de cette situation et, est en train de mettre beaucoup de moyens pour lutter contre ce fléau. Il s'agit, entre autres, de la Brigade spéciale de lutte contre la cybercriminalité, du Centre national de supervision et de contrôle des appels téléphoniques, etc.", a-t-il dit. Dr Diallo a également déploré les récentes attaques dans le système financier, comme celui de la Poste ou de la CBAO. Cela entre dans un processus où, selon lui, l'innovation "n'est pas très bien maîtrisée".
"Il y a un vrai problème avec les arnaques sur les téléphones ou sur internet. Le premier rempart, avant les textes et le tribunal, c'est la sensibilisation. Cela passe par le renforcement des capacités, la mise en place de programmes de formation assez adaptés, assez ciblés, de manière à arriver à mieux conscientiser les populations", a-t-il préconisé.
Pour sa part, le Directeur général de l'Agence de l'Informatique de l'Etat (ADIE), Cheikh Bakhoum, a plaidé pour le partenariat Sud-Sud, à côté des efforts de l'Etat dans la lutte contre ce fléau. "Il faut renforcer la coopération en matière de cyber-sécurité entre pays africains , mais également d'autres pays du monde.. Face aux risques et à l'augmentation constante des menaces provenant des cyber-activistes, des criminels, des terroristes et aux méthodes d'attaques, la protection des systèmes d'information devient l'affaire de tous", a dit le Dg de l'ADIE. Il faut rappeler que le Sénégal coopère avec des pays comme la France, les Etats-Unis pour lutter efficacement contre la cybercriminalité. Mais également, avec les Pays-Bas, dans le domaine de la sensibilisation, et avec la Corée du Sud, pour la mise en place des équipes d'intervention d'urgence.
Enquête
"La situation de la cybercriminalité est très alarmante au Sénégal. On manque beaucoup de moyens face à ce domaine où la technologie évolue très vite. C'est une course-poursuite entre la mise en place des moyens de protection, la sauvegarde de nos institutions par rapport à ces risques qui, au jour le jour, freinent les activités dans le secteur des télécoms", a indiqué hier le Directeur de l'Information et de la Communication (DTIC) au ministère des Postes et des Télécoms, Dr Chérif Diallo.
Donc, pour ce spécialiste des TIC, il faut pour l'Etat "réadapter le code de Télécoms" et l'ensemble des dispositions juridiques, pour élaborer une stratégie nationale de cyber-sécurité qui prend en compte l'ensemble des parties-prenantes. "Une stratégie nationale de cyber-sécurité doit répondre à des envies, à des problèmes très spécifiques à chaque pays, compte-tenu de son activité économique, mais aussi de ses priorités. Ces priorités doivent être dégagées à partir d'une bonne définition et estimation de l'ensemble des risques", a-t-il ajouté.
Pour combattre la cybercriminalité, le représentant de Yaya Abdoul Kane (ministre des Postes et des Télécommunications) a estimé qu'il faut mettre des moyens importants. "Malheureusement, nous n'avons pas d'industrie de la cyber-sécurité. Mais le gouvernement est conscient de cette situation et, est en train de mettre beaucoup de moyens pour lutter contre ce fléau. Il s'agit, entre autres, de la Brigade spéciale de lutte contre la cybercriminalité, du Centre national de supervision et de contrôle des appels téléphoniques, etc.", a-t-il dit. Dr Diallo a également déploré les récentes attaques dans le système financier, comme celui de la Poste ou de la CBAO. Cela entre dans un processus où, selon lui, l'innovation "n'est pas très bien maîtrisée".
"Il y a un vrai problème avec les arnaques sur les téléphones ou sur internet. Le premier rempart, avant les textes et le tribunal, c'est la sensibilisation. Cela passe par le renforcement des capacités, la mise en place de programmes de formation assez adaptés, assez ciblés, de manière à arriver à mieux conscientiser les populations", a-t-il préconisé.
Pour sa part, le Directeur général de l'Agence de l'Informatique de l'Etat (ADIE), Cheikh Bakhoum, a plaidé pour le partenariat Sud-Sud, à côté des efforts de l'Etat dans la lutte contre ce fléau. "Il faut renforcer la coopération en matière de cyber-sécurité entre pays africains , mais également d'autres pays du monde.. Face aux risques et à l'augmentation constante des menaces provenant des cyber-activistes, des criminels, des terroristes et aux méthodes d'attaques, la protection des systèmes d'information devient l'affaire de tous", a dit le Dg de l'ADIE. Il faut rappeler que le Sénégal coopère avec des pays comme la France, les Etats-Unis pour lutter efficacement contre la cybercriminalité. Mais également, avec les Pays-Bas, dans le domaine de la sensibilisation, et avec la Corée du Sud, pour la mise en place des équipes d'intervention d'urgence.
Enquête