S’il y a un groupe de mots qui s’est taillé la part du lion dans le jargon des journalistes et des hommes politiques ces derniers temps, c’est bien l’expression «Cumul de fonctions». La déchéance du mandat de la conseillère départementale Aïda Mbodj du Pds, aura inévitablement remis au goût du jour, la polémique autour de ce phénomène décrié par plus d’un. Le cumul de mandats électifs au Sénégal, bien qu’interdit par loi, reste un problème entier. Il y’a alors de quoi s’inquiéter, surtout dans un pays comme le Sénégal où le taux de chômage tournait en 2015, autour de 13% selon l’Ansd. Qu’en pensent les Sénégalais, surtout les jeunes chômeurs ? Bienvenue à la visite guidée de SeneNews dans les rues de Dakar.
Ils doivent penser à la prochaine génération…
Lorsqu’on parle chômage, l’UCAD est souvent pointée du doigt comme regroupant le plus grand nombre de jeunes à la recherche d’emploi. Dans ce temple du savoir où les effectifs croient d’années en années, le spectre du chômage plane sur la tête de ces nombreux apprenants.
Devant la faculté des lettres et sciences humaines, nous rencontre A.S, une étudiante en partance pour la bibliothèque centrale dit-elle. Après avoir évité nos micro un instant, elle se décida à piper mot sur le phénomène. A la question de savoir ce qu’elle pense du phénomène du cumul des mandats, notre interlocutrice, l’air choquée réponds:» Je me demande comment dans un pays qui regorge d’autant de chômeurs et d’expertises, une seule personne peut à seule occuper trois postes. C’est inadmissible! »
«Toutes ces veilles personnes qui occupent ces postes devraient penser à nous qui peinons à trouver, ne ce serait-ce qu’un stage, ajoute-t-elle».
Autre lieu, autre décors, la faculté des sciences juridiques et politiques. Trouvé devant la porte d’un amphithéâtre, O.S, un jeune étudiant en licence 3 enchaine quasiment la même rengaine que notre précédente interlocutrice. Pour lui, il urge que les politiques fassent leur introspection. «Ils ( Ndlr: les politiques) doivent penser à la prochaine génération et non se servir comme des affamés» décrie , le jeune étudiant.
L’Etat doit sévir ….
Nous avons tenu à faire parler les hommes politiques afin d’avoir leur avis sur la question. Curieusement, ils sont tous unanimes sur la question: le cumul de fonctions est inadmissible. A Grand-Yoff, nous avons tendons notre micro à un responsable politique de l’APR. Trouvé dans leur permanence, l’homme nous confie:» Il est vrai que le cumul de fonction est interdit par la loi, mais certains politiques ont une soif inassouvie de pouvoir».»
«Il faut que l’Etat sévisse. Il est heureux de constater que le président Macky Sall a déclenché une véritable traque des cumulards, jusque dans son parti»
Le pouvoir s’en sert pour régler des comptes
Si du côté de la mouvance présidentielle, l’ Etat est en train d’appliquer la loi, il n’en est rien du côté de l’opposition. Certains militants de l’opposition rencontrés dénoncent un règlement de compte à travers cette mesure.
M.Ba, un jeune militant de l’opposition s’exprime:» Au lieu d’appliquer la loi à tous les cumulards, l’Etat s’adonne à un jeu de dupe et de règlement de comptes» preste-t-il à côté de son camarade qui acquisse ses propos.
Quoi qu’il en soit, la classe politique est au banc des accusés. Malgré les dispositions de la loi n°96-11 du 22 mars 1996, son application rigoureuse est sacrifié à l’autel de la boulimie du pouvoir et de l’accaparement des fonctions électives par les hommes politiques.
Reportage réalisé par Abdoulaye FALL SENENEWS.COM –
Ils doivent penser à la prochaine génération…
Lorsqu’on parle chômage, l’UCAD est souvent pointée du doigt comme regroupant le plus grand nombre de jeunes à la recherche d’emploi. Dans ce temple du savoir où les effectifs croient d’années en années, le spectre du chômage plane sur la tête de ces nombreux apprenants.
Devant la faculté des lettres et sciences humaines, nous rencontre A.S, une étudiante en partance pour la bibliothèque centrale dit-elle. Après avoir évité nos micro un instant, elle se décida à piper mot sur le phénomène. A la question de savoir ce qu’elle pense du phénomène du cumul des mandats, notre interlocutrice, l’air choquée réponds:» Je me demande comment dans un pays qui regorge d’autant de chômeurs et d’expertises, une seule personne peut à seule occuper trois postes. C’est inadmissible! »
«Toutes ces veilles personnes qui occupent ces postes devraient penser à nous qui peinons à trouver, ne ce serait-ce qu’un stage, ajoute-t-elle».
Autre lieu, autre décors, la faculté des sciences juridiques et politiques. Trouvé devant la porte d’un amphithéâtre, O.S, un jeune étudiant en licence 3 enchaine quasiment la même rengaine que notre précédente interlocutrice. Pour lui, il urge que les politiques fassent leur introspection. «Ils ( Ndlr: les politiques) doivent penser à la prochaine génération et non se servir comme des affamés» décrie , le jeune étudiant.
L’Etat doit sévir ….
Nous avons tenu à faire parler les hommes politiques afin d’avoir leur avis sur la question. Curieusement, ils sont tous unanimes sur la question: le cumul de fonctions est inadmissible. A Grand-Yoff, nous avons tendons notre micro à un responsable politique de l’APR. Trouvé dans leur permanence, l’homme nous confie:» Il est vrai que le cumul de fonction est interdit par la loi, mais certains politiques ont une soif inassouvie de pouvoir».»
«Il faut que l’Etat sévisse. Il est heureux de constater que le président Macky Sall a déclenché une véritable traque des cumulards, jusque dans son parti»
Le pouvoir s’en sert pour régler des comptes
Si du côté de la mouvance présidentielle, l’ Etat est en train d’appliquer la loi, il n’en est rien du côté de l’opposition. Certains militants de l’opposition rencontrés dénoncent un règlement de compte à travers cette mesure.
M.Ba, un jeune militant de l’opposition s’exprime:» Au lieu d’appliquer la loi à tous les cumulards, l’Etat s’adonne à un jeu de dupe et de règlement de comptes» preste-t-il à côté de son camarade qui acquisse ses propos.
Quoi qu’il en soit, la classe politique est au banc des accusés. Malgré les dispositions de la loi n°96-11 du 22 mars 1996, son application rigoureuse est sacrifié à l’autel de la boulimie du pouvoir et de l’accaparement des fonctions électives par les hommes politiques.
Reportage réalisé par Abdoulaye FALL SENENEWS.COM –