«Le Grand cadre des syndicats de l’enseignement et le Cusems n’ont pas apprécié l’attitude de l’Etat du Sénégal qui au lieu de respecter ses engagements pour régler la crise scolaire a servi des mises en demeure et demandes d’explications aux enseignants grévistes.
«Le fait de servir des demandes d’explications à tour de bras à d’honnêtes citoyens que sont les enseignants pour leur demander d’expliquer pourquoi ils sont en train d’exercer le droit de grève, nous considérons que c’est une violation de la Constitution», a dénoncé Mamadou Lamine Dianté, coordonnateur du Grand cadre des syndicats des enseignants du Sénégal.
Présidait une conférence de presse, ce jeudi au siége du Saemes-Cusems à la Patte d’Oie Bulders, suite à la sortie du ministre de l’Education nationale, Serigne Mbaye Thiam, il a fustigé l’attitude de l’Etat qui aurait servi des mises en demeure «à l’appel aux enseignants » qui, selon lui, «sont illégales dans la mesure où dans ces mises en demeures les textes qui sont convoqués que représente normalement la circulaire N49 signé par le président de la République en 1963 est relative à l’abandon de poste. Or, dans notre grève il n’a jamais été question d’abandon de poste».
A travers cette démarche, se désole-t-il : «ils ont poussé les enseignants à défier l’autorité, des chefs d’établissements, inspecteurs de l’éducation et de la formation et des inspecteurs d’académie parce que les enseignants se sentant dans leur doit n’ont pas obtempéré à ces demandes d’explications ou à ces mises en demeure. Maintenant, on a choisi de mettre à rude épreuve l’autorité des gouverneurs. On verra ce que cela va donner».
C’est pourquoi, le Grand cadre et le Cusems ce qu’ils appellent «une dérive» qui ne fera que détériorer davantage le climat social rendant ainsi plus hypothétique la recherche de solution» à la crise qui gangrène l’école sénégalaise.
Et face à cette dénue de justice, le Grand cadre et le Cusems se réservent le droit d’ester l’Etat du Sénégal en justice conformément aux dispositions de l’article 7 de la loi 61-33 de la Constitution du Sénégal.