Le sanglant guet-apens, tendu ce samedi 6 janvier à de paisibles exploitants forestiers, dont une quinzaine y perdront la vie, (re)pose avec acuité le sempiternel irrédentisme casamançais, qui étrenne en 2018 ses 35 ans de larme et de sang! Un conflit armé, larvé, qui semble faire l'affaire d'une "camorra" tropicale, dans le style typique de la mythique mafia napolitaine.
De juteux profits semblent découler de cette situation de "ni guerre ni paix", qui a fini par transformer cette belle région du Sénégal en une zone de non-droit, au grand bonheur des narcotrafiquants; tout en faisant la part belle à un trafic international de bois - notamment le bois de vène, très prisé pour la fabrication de meubles de luxe, destinés à l'exportation, particulièrement à l'élite bourgeoise chinoise. Et qui augure d'une déforestation rampante, sauvage et périlleuse, de la verte Casamance, dont l'écosystème est plus que jamais menacé.
Tant que l'Etat du Sénégal n'aura pas un interlocuteur unique, représentatif des quatre factions rivales, pour asseoir des négociations sérieuses ayant pour objectif primordial de faire d'abord taire les armes, dont les principales victimes sont les populations civiles, les "Monsieur-Casamance" autoproclamés, volontiers porteurs de sulfureuses mallettes, auront de beaux jours devant eux! C'est un secret de Polichinelle que ce monstre à plusieurs têtes du séparatisme casamançais demeurera, hélas, longtemps encore, un cauchemar pour la Paix, tant que ce fameux "interlocuteur unique" n'émergera pas de ses flancs.
C'est peut-être ce que semblait avoir compris le regretté président-fondateur de JAMRA, le député Abdou Latif Guéye qui, à la surprise générale, avait réussi la miraculeuse prouesse de réunir autour d'une même table (voir photo), les deux "frères ennemis", leaders charismatiques rivaux de la rébellion sudiste, qui se sont toujours regardé en chiens de faïence: Abbé Diamacoune Senghor, patron de l'aile politique du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC) et Sidy Badji, chef de file de "Atika", la branche militaire du MFDC.
On se croirait dans un rêve! Un grand espoir venait de naître, en ce mois de mars 2002, pour que soit enfin balisée une route menant à des pourparlers productifs, entre l'État du Sénégal et les indépendantistes. Le Président de la République, Me Wade, magnifia ce regain d'espoir pour une paix durable en Casamance, à travers un téléfax d'encouragement qu'il adressa séance tenante à Latif Guèye, alors en pleine négociation dans le Kassaï. Confortant ainsi ce dernier dans sa noble démarche de pacification. Le président du Mfdc, Abbé Diamacoune, ne fut pas en reste, en confirmant sa bonne volonté de parvenir à une paix durable, qu'il appela de tous ses vœux, par le biais d'une lettre manuscrite, en date du 26 août 2002, qu'il fit remettre à Latif Guèye (voir fac-similé)!
Mais hélas, la "restore hope" ne dura que le temps d'une rose. De prétendus "Monsieur Casamance" avaient, depuis la capitale, méchamment (et jalousement) torpillé cette louable initiative. Ils se connaissent... Et sont bien connus! Le Rassemblement démocratique sénégalais (RDS) exhorte le Président Macky Sall à la plus grande vigilance! Un "Monsieur Casamance" new-look, profitant de l'émotion nationale suscitée par le drame sanglant de Niaguiss, a repris du service et cherche, de nouveau, à offrir ses "bons offices".
Que le chef de l'État se méfie comme de la peste de ces affairistes sans foi ni loi, experts en crocs-en-jambe (Latif en sait quelque chose !), qui ont obstinément fait de cette crise casamançaise, un détestable fonds de commerce. A l'instar des vendeurs d'armes, la paix en Casamance est le cadet de leurs soucis! Cette vieille rengaine, consistant à dire que "c'est le président Yahya Jammeh qui offre aux rebelles une base de repli, en Gambie", où ils se réfugient après chaque attaque, est désormais tombée en désuétude. On ne peut continuer de vivre impunément du sang des victimes civiles innocentes. Nous pensons surtout aux 700 victimes civiles, des paysans pour la plupart, de mines anti-personnel. Mais Allah ne dort pas!
Il est grand temps de redonner à la Verte Casamance, son lustre d'antan. Des Assises économiques spéciales devraient lui être consacrées, comme l'avait suggéré Abbé Diamacoune Senghor, figure emblématique de l'irrédentisme, afin de juguler le chômage endémique, source de frustrations multiformes. En commençant par ressusciter les outils de production, quasi-inexistants, en raison de l'insécurité ambiante.
Alors que, paradoxalement, nombre d'experts s'accordent aujourd’hui à dire, que ce grenier économique du Sénégal dispose d'un potentiel agricole et minier qui pourrait faire vivre toutes les autres régions du pays! Que les martyres tombés sur cette terre d'espérance, reposent en paix.
Dakar, le 09/01/2018
Pour le Bureau Politique du RDS
Le secrétaire général
Mame Mactar Guèye
De juteux profits semblent découler de cette situation de "ni guerre ni paix", qui a fini par transformer cette belle région du Sénégal en une zone de non-droit, au grand bonheur des narcotrafiquants; tout en faisant la part belle à un trafic international de bois - notamment le bois de vène, très prisé pour la fabrication de meubles de luxe, destinés à l'exportation, particulièrement à l'élite bourgeoise chinoise. Et qui augure d'une déforestation rampante, sauvage et périlleuse, de la verte Casamance, dont l'écosystème est plus que jamais menacé.
Tant que l'Etat du Sénégal n'aura pas un interlocuteur unique, représentatif des quatre factions rivales, pour asseoir des négociations sérieuses ayant pour objectif primordial de faire d'abord taire les armes, dont les principales victimes sont les populations civiles, les "Monsieur-Casamance" autoproclamés, volontiers porteurs de sulfureuses mallettes, auront de beaux jours devant eux! C'est un secret de Polichinelle que ce monstre à plusieurs têtes du séparatisme casamançais demeurera, hélas, longtemps encore, un cauchemar pour la Paix, tant que ce fameux "interlocuteur unique" n'émergera pas de ses flancs.
C'est peut-être ce que semblait avoir compris le regretté président-fondateur de JAMRA, le député Abdou Latif Guéye qui, à la surprise générale, avait réussi la miraculeuse prouesse de réunir autour d'une même table (voir photo), les deux "frères ennemis", leaders charismatiques rivaux de la rébellion sudiste, qui se sont toujours regardé en chiens de faïence: Abbé Diamacoune Senghor, patron de l'aile politique du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC) et Sidy Badji, chef de file de "Atika", la branche militaire du MFDC.
On se croirait dans un rêve! Un grand espoir venait de naître, en ce mois de mars 2002, pour que soit enfin balisée une route menant à des pourparlers productifs, entre l'État du Sénégal et les indépendantistes. Le Président de la République, Me Wade, magnifia ce regain d'espoir pour une paix durable en Casamance, à travers un téléfax d'encouragement qu'il adressa séance tenante à Latif Guèye, alors en pleine négociation dans le Kassaï. Confortant ainsi ce dernier dans sa noble démarche de pacification. Le président du Mfdc, Abbé Diamacoune, ne fut pas en reste, en confirmant sa bonne volonté de parvenir à une paix durable, qu'il appela de tous ses vœux, par le biais d'une lettre manuscrite, en date du 26 août 2002, qu'il fit remettre à Latif Guèye (voir fac-similé)!
Mais hélas, la "restore hope" ne dura que le temps d'une rose. De prétendus "Monsieur Casamance" avaient, depuis la capitale, méchamment (et jalousement) torpillé cette louable initiative. Ils se connaissent... Et sont bien connus! Le Rassemblement démocratique sénégalais (RDS) exhorte le Président Macky Sall à la plus grande vigilance! Un "Monsieur Casamance" new-look, profitant de l'émotion nationale suscitée par le drame sanglant de Niaguiss, a repris du service et cherche, de nouveau, à offrir ses "bons offices".
Que le chef de l'État se méfie comme de la peste de ces affairistes sans foi ni loi, experts en crocs-en-jambe (Latif en sait quelque chose !), qui ont obstinément fait de cette crise casamançaise, un détestable fonds de commerce. A l'instar des vendeurs d'armes, la paix en Casamance est le cadet de leurs soucis! Cette vieille rengaine, consistant à dire que "c'est le président Yahya Jammeh qui offre aux rebelles une base de repli, en Gambie", où ils se réfugient après chaque attaque, est désormais tombée en désuétude. On ne peut continuer de vivre impunément du sang des victimes civiles innocentes. Nous pensons surtout aux 700 victimes civiles, des paysans pour la plupart, de mines anti-personnel. Mais Allah ne dort pas!
Il est grand temps de redonner à la Verte Casamance, son lustre d'antan. Des Assises économiques spéciales devraient lui être consacrées, comme l'avait suggéré Abbé Diamacoune Senghor, figure emblématique de l'irrédentisme, afin de juguler le chômage endémique, source de frustrations multiformes. En commençant par ressusciter les outils de production, quasi-inexistants, en raison de l'insécurité ambiante.
Alors que, paradoxalement, nombre d'experts s'accordent aujourd’hui à dire, que ce grenier économique du Sénégal dispose d'un potentiel agricole et minier qui pourrait faire vivre toutes les autres régions du pays! Que les martyres tombés sur cette terre d'espérance, reposent en paix.
Dakar, le 09/01/2018
Pour le Bureau Politique du RDS
Le secrétaire général
Mame Mactar Guèye