Il est vrai que la révision du système de rémunération constitue la principale revendication des syndicales, mais la création du corps des administrateurs scolaires est aussi au centre des pourparlers. Le mouvement syndical en ébullition et le dialogue entamé il y a quelques jours, ne semblent pas encore rapprocher les positions.
L’Amicale des chefs d’établissements du secondaire du Sénégal (Aces) exprime sa préoccupation face à ce climat de confrontation, qui règne dans le système éducatif. Il urge, selon l’Aces, d’apporter une solution définitive à cette situation récurrente. Car elle gangrène le système éducatif, lèse les apprenants et compromet le devenir de la Nation. Dans une déclaration à la presse, les membres de l’Aces partagent la lutte pour une revalorisation de la fonction enseignante et du traitement des administrateurs scolaires. «Directeurs d’écoles, principaux de collèges, proviseurs et adjoints, nous sommes tous des enseignants à qui sont confiées la gestion pédagogique, administrative, celle des ressources humaines, des crédits, sans formation initiale», souligne Madeleine Annie Coly, présidente de l’Aces. Selon elle, la réduction drastique des crédits alloués aux établissements ces dernières années, a impacté négativement leur fonctionnement.
Compte tenu des différentes charges de gestion, «la nécessité de la création du corps des administrateurs scolaires, ne fait l’objet d’aucun doute». L’Aces rappelle que les postes de chefs d’établissements, hauts fonctionnaires de la hiérarchie A1, qui sont aujourd’hui en charge de l’enseignement secondaire et occupent la place charnière de transition entre le cycle fondamental et l’enseignement supérieur, ne sont plus attractifs à cause des «nombreuses frustrations», allant du manque de statut à la faiblesse, voire l’inexistence d’indemnités essentielles, à l’exercice de la fonction. Rapporte Vipeoples Revalorisation de la fonction
Le tableau est sombre. Que faire ? Dans un mémorandum transmis au gouvernement, à l’Assemblée nationale, au Cese, entre autres, l’Aces a esquissé des pistes de réflexion pour revaloriser la fonction de chef d’établissement d’enseignement secondaire. Elle juge leurs indemnités inférieures par rapport aux autres corps de la Fonction publique. Le chef d’établissement ne bénéfice pas du logement, ni d’un véhicule de service.
Les propositions du comité scientifique de l’Aces ont été «examinées» et «adoptées» sans réserve par l’Assemblée générale extraordinaire. Pour l’Aces, la création du corps tarde à être mise en place. Convaincue que l’éducation nationale demeure le pilier essentiel pour forger les consciences historique et citoyenne, l’Aces demande de porter l’indemnité de sujétion des enseignants occupant des postes de responsabilité, à 300 mille F Cfa pour le proviseur et 250 mille F Cfa pour son collaborateur immédiat (censeur, directeur des études et chef des travaux).
«Ce sont des taux uniformes, applicables quelle que soit la catégorie du lycée, le critère de catégorisation devant tout simplement se limiter au calcul du budget», assume l’association.
Sans oublier la mise en place d’un complément spécial mensuel de l’indemnité représentative de logement. «Le montant dudit complément étant fixé à 200 000 F Cfa pour le proviseur, non attributaire de logement par nécessité de service, et 150 000 F Cfa pour le censeur, le directeur des études et le chef des travaux», peut-on lire dans le document.
Par ailleurs, elle demande à l’Office du Baccalauréat d’allouer au chef de centre et à son adjoint, une indemnité au moins égale à celle d’un président de jury.
Quoi encore ?
«Poursuivre avec le gouvernement et les partenaires sociaux, la réflexion sur la mise en œuvre du protocole d’accords relatif à la création du corps des administrateurs scolaires, en y associant l’Aces. Ensuite, convier l’Aces à toutes les réflexions et activités qui concernent l’enseignement secondaire général et technique, pour qu’elle apporte son expertise incomparable en matière d’éducation et de formation. Et enfin, faire en sorte que toutes les indemnités susnommées soient nettes d’impôts», suggèrent les chefs d’établissement, qui insistent sur le déséquilibre arbitraire dans le traitement salarial. Ils espèrent une mise en œuvre diligente des recommandations, pour un système éducatif apaisé.
L’Amicale des chefs d’établissements du secondaire du Sénégal (Aces) exprime sa préoccupation face à ce climat de confrontation, qui règne dans le système éducatif. Il urge, selon l’Aces, d’apporter une solution définitive à cette situation récurrente. Car elle gangrène le système éducatif, lèse les apprenants et compromet le devenir de la Nation.
Compte tenu des différentes charges de gestion, «la nécessité de la création du corps des administrateurs scolaires, ne fait l’objet d’aucun doute». L’Aces rappelle que les postes de chefs d’établissements, hauts fonctionnaires de la hiérarchie A1, qui sont aujourd’hui en charge de l’enseignement secondaire et occupent la place charnière de transition entre le cycle fondamental et l’enseignement supérieur, ne sont plus attractifs à cause des «nombreuses frustrations», allant du manque de statut à la faiblesse, voire l’inexistence d’indemnités essentielles, à l’exercice de la fonction. Rapporte Vipeoples Revalorisation de la fonction
Le tableau est sombre. Que faire ? Dans un mémorandum transmis au gouvernement, à l’Assemblée nationale, au Cese, entre autres, l’Aces a esquissé des pistes de réflexion pour revaloriser la fonction de chef d’établissement d’enseignement secondaire. Elle juge leurs indemnités inférieures par rapport aux autres corps de la Fonction publique. Le chef d’établissement ne bénéfice pas du logement, ni d’un véhicule de service.
Les propositions du comité scientifique de l’Aces ont été «examinées» et «adoptées» sans réserve par l’Assemblée générale extraordinaire. Pour l’Aces, la création du corps tarde à être mise en place. Convaincue que l’éducation nationale demeure le pilier essentiel pour forger les consciences historique et citoyenne, l’Aces demande de porter l’indemnité de sujétion des enseignants occupant des postes de responsabilité, à 300 mille F Cfa pour le proviseur et 250 mille F Cfa pour son collaborateur immédiat (censeur, directeur des études et chef des travaux).
«Ce sont des taux uniformes, applicables quelle que soit la catégorie du lycée, le critère de catégorisation devant tout simplement se limiter au calcul du budget», assume l’association.
Sans oublier la mise en place d’un complément spécial mensuel de l’indemnité représentative de logement. «Le montant dudit complément étant fixé à 200 000 F Cfa pour le proviseur, non attributaire de logement par nécessité de service, et 150 000 F Cfa pour le censeur, le directeur des études et le chef des travaux», peut-on lire dans le document.
Par ailleurs, elle demande à l’Office du Baccalauréat d’allouer au chef de centre et à son adjoint, une indemnité au moins égale à celle d’un président de jury.
Quoi encore ?
«Poursuivre avec le gouvernement et les partenaires sociaux, la réflexion sur la mise en œuvre du protocole d’accords relatif à la création du corps des administrateurs scolaires, en y associant l’Aces. Ensuite, convier l’Aces à toutes les réflexions et activités qui concernent l’enseignement secondaire général et technique, pour qu’elle apporte son expertise incomparable en matière d’éducation et de formation. Et enfin, faire en sorte que toutes les indemnités susnommées soient nettes d’impôts», suggèrent les chefs d’établissement, qui insistent sur le déséquilibre arbitraire dans le traitement salarial. Ils espèrent une mise en œuvre diligente des recommandations, pour un système éducatif apaisé.