L es conséquences néfastes des pluies torrentielles qui se sont abattues, le vendredi 5 août 2022, sur Dakar et sa banlieue ne font toujours sentir. Outre les inondations dévastatrices, les coupures de courant font rage depuis quelques jours. Rencontrée aux Parcelles-Assainies Unité 22, une mère de famille et vendeuse de jus de fruits glacés, Nana Dagnokho est l'une des victimes collatérales de ce sinistre.
«Les délestages récurrents de ces derniers jours m'ont obligé à jeter à la poubelle la viande que j'avais conservé dans le frigo. Sans compter la mévente des jus de fruits. Beaucoup de clients renoncent à les acheter du fait de leur manque de congélation», témoigne notre interlocutrice, qui faisait le linge.
«Les coupures d'électricité à répétition ont également détruit nos deux ventilateurs lundi dernier. J'étais obligée de ponctionner l'argent de la dépense pour payer un ventilateur d'occasion en cette période de chaleur ambiante», ajoute-t-elle.
Trouvé avec sa femme dans sa boutique, un vendeur de lait caillé confie dans l'anonymat : «les clients se font de plus en plus rares, en raison du manque de fraîcheur du lait caillé, entraîné par les délestages. Cette situation entraine un énorme manque à gagner, en plus des pertes matérielles qu'elle peut provoquer», renseigne le vendeur au regard perçant.
Ciseaux à la main, Bollé Kandji est un jeune couturier, trouvé en train de couper un tissu wax à côté d'une table posée à l'intérieur de son atelier. «Les coupures de courant constituent un véritable obstacle pour notre métier. C'est une anomalie qui entraîne des retards quant aux délais de livraison convenus avec les clients. Ce qui a pour effet de susciter l'ire de ces derniers, qui ne cherchent pas à comprendre. Cela provoque un manque de confiance, et parfois même des dissensions entre client et tailleur. Chose qui aboutit quelquefois à des ruptures brutales et définitives entre les deux», dit M. Kandji, sans détour.
«D'ailleurs, j'en suis un exemple vivant. J'ai récemment perdu deux clientes qui devaient aller en Casamance ce 5 août. Mais à cause des délestages répétitifs, elles sont parties sans leurs vêtements et folles de colère. Malheureusement, je pense qu'elles vont me lâcher une fois de retour à Dakar», se désole-t-il.
Les coupures de courant sont un véritable casse-tête pour les travailleurs, qui ne peuvent pas se passer de l'électricité, sans compter les désagréments sociaux et les pertes économiques énormes qui s'y rattachent. Ce fléau devrait faire sérieusement réfléchir à un pays comme le Sénégal, qui s'est fixé comme objectif d'atteindre l'émergence à l'horizon 2035.
Sud Quotidien
«Les délestages récurrents de ces derniers jours m'ont obligé à jeter à la poubelle la viande que j'avais conservé dans le frigo. Sans compter la mévente des jus de fruits. Beaucoup de clients renoncent à les acheter du fait de leur manque de congélation», témoigne notre interlocutrice, qui faisait le linge.
«Les coupures d'électricité à répétition ont également détruit nos deux ventilateurs lundi dernier. J'étais obligée de ponctionner l'argent de la dépense pour payer un ventilateur d'occasion en cette période de chaleur ambiante», ajoute-t-elle.
Trouvé avec sa femme dans sa boutique, un vendeur de lait caillé confie dans l'anonymat : «les clients se font de plus en plus rares, en raison du manque de fraîcheur du lait caillé, entraîné par les délestages. Cette situation entraine un énorme manque à gagner, en plus des pertes matérielles qu'elle peut provoquer», renseigne le vendeur au regard perçant.
Ciseaux à la main, Bollé Kandji est un jeune couturier, trouvé en train de couper un tissu wax à côté d'une table posée à l'intérieur de son atelier. «Les coupures de courant constituent un véritable obstacle pour notre métier. C'est une anomalie qui entraîne des retards quant aux délais de livraison convenus avec les clients. Ce qui a pour effet de susciter l'ire de ces derniers, qui ne cherchent pas à comprendre. Cela provoque un manque de confiance, et parfois même des dissensions entre client et tailleur. Chose qui aboutit quelquefois à des ruptures brutales et définitives entre les deux», dit M. Kandji, sans détour.
«D'ailleurs, j'en suis un exemple vivant. J'ai récemment perdu deux clientes qui devaient aller en Casamance ce 5 août. Mais à cause des délestages répétitifs, elles sont parties sans leurs vêtements et folles de colère. Malheureusement, je pense qu'elles vont me lâcher une fois de retour à Dakar», se désole-t-il.
Les coupures de courant sont un véritable casse-tête pour les travailleurs, qui ne peuvent pas se passer de l'électricité, sans compter les désagréments sociaux et les pertes économiques énormes qui s'y rattachent. Ce fléau devrait faire sérieusement réfléchir à un pays comme le Sénégal, qui s'est fixé comme objectif d'atteindre l'émergence à l'horizon 2035.
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