Le coronavirus a causé 89 nouveaux décès en 24 heures en France et 3 626 malades sont désormais hospitalisés, dont 931 en réanimation selon un bilan communiqué ce mercredi soir par le ministère de la Santé. Parmi ces 931 patients dans un état grave, la moitié sont âgés de « moins de 60 ans », a insisté le directeur général de la Santé Jérôme Salomon. Par ailleurs, 7 % des personnes qui ont succombé au virus étaient âgées de moins de 65 ans, a-t-il également détaillé.
1 100 guéris en France
Au total, 9 134 cas de contamination ont été confirmés en France – soit 1 404 de plus que la veille – le nombre de nouveaux cas (détectés par des tests) doublant pratiquement chaque jour. Durant la journée de mercredi, 4 000 tests ont pu être pratiqués, soit 42 500 depuis le début de l’épidémie. Mais ceux-ci sont désormais réservés aux malades qui se plaignent de difficultés respiratoires, en plus des symptômes que sont la fièvre et la toux. Les cas sans complication ne sont donc pas comptabilisés dans ce bilan : selon le Pr Salomon, 5 500 personnes sont malades à domicile ou considérées comme guéries et 1 100 ont pu quitter l’hôpital. Par ailleurs, outre la situation difficile déjà identifiée dans le Grand Est, le tableau se tend également en Ile-de-France où il est « important de conserver suffisamment de lits en réanimation », a insisté le Pr. Salomon.
La France s’est fait livrer un million de masques pour l’aider à combattre la propagation du Covid-19 provenant de Chine. Une aide bienvenue alors que les fabricants de ces masques en France travaillent déjà à flux tendus. Pour les autorités chinoises, c’est aussi un renvoi d’ascenseur : le gouvernement français avait envoyé 17 tonnes de matériel médical à Wuhan au pire de la crise sanitaire en Chine.
Changement de stratégie au Royaume-Uni
Au Royaume-Uni, le Premier ministre Boris Johnson abandonne sa stratégie de développement de l’immunité collective au conoravirus Covid-19 au profit d’un effort d’éradication de la maladie, lundi 16 mars. Le gouvernement a été durement critiqué pour ce premier choix qui risquait de rendre la situation incontrôlable, alors que le pays compte 1 950 cas et 71 décès. Boris Johnson enjoint la population à rester chez soi, à éviter tous les lieux publics et rassemblements de masse. Le gouvernement devrait annoncer la fermeture des écoles sous peu, sous la pression insistante de l’opposition, du monde enseignant et des parents, rapporte notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix.
Le Premier ministre britannique a également annoncé ce mercredi 18 mars une aide financière de 360 milliards d’euros qui devrait maintenant inclure les Britanniques incapables de payer leurs loyers et factures. La question se pose désormais de réduire drastiquement l’accès au Parlement de Westminster, voire de le fermer : 25 des 650 députés sont actuellement en isolement par mesure de précaution.
Des mesures de plus en plus contraignantes en Allemagne
L’Allemagne a annoncé vouloir doubler le nombre de lits d’assistance respiratoire dans les hôpitaux pour assurer la prise en charge de patients, qui sont au nombre de 25 000 actuellement, a annoncé mercredi 18 mars un porte-parole du gouvernement. Berlin impose progressivement des mesures toujours plus contraignantes pour ralentir la propagation du virus, sans recourir au confinement total : près de 8 200 personnes y ont été officiellement infectées et 12 en sont morts.
Le ministère de l’Intérieur a aussi annoncé ce mercredi la suspension du programme d’accueil de réfugiés syriens avec la Turquie « en raison des restrictions sur les voyages » imposées mardi 17 mars par l’Union européenne. D’autres programmes semblables avec le Liban et la Jordanie vont être suspendus également, selon un porte-parole.
Les étrangers coincés en Hongrie
En Hongrie, on dénombrait un mort, 50 personnes contaminées, et 137 en quarantaine, mardi 17 mars au soir. Le pays a également décidé d’interdire l’entrée de son territoire aux étrangers, comme de nombreux pays d’Europe centrale et de fermer ses frontières. Beaucoup de touristes ont été pris au piège dans ces mesures, annoncées sans concertation entre les pays d’Europe centrale rapporte notre correspondante à Budapest, Florence La Bruyère.
Les autorités ont décidé de prendre les devants en imposant des mesures fortes en République Tchèque : fermeture des frontières, restrictions de circulation et villes et villages en quarantaine dans l’est du pays. Ce mercredi, le pays a reçu 150 000 tests de dépistage en provenance de Chine. Les kits sont destinés à la région la plus touchée, Olomouc, dans l’est du pays.
La Turquie se referme aussi
La Russie a enregistré 33 nouveaux cas de Covid-19 mercredi 18 mars. Le pays dénombre actuellement un total de 147 cas, soit une hausse de près de 30 % en 24 heures, au lendemain de propos rassurants de Vladimir Poutine. Selon l’agence de protection des consommateurs, en charge des questions de santé publique, tous ces cas étaient des Russes probablement infectés lors de voyages à l’étranger.
La Turquie a annoncé ce mercredi la fermeture de ses frontières terrestres et ferroviaires avec la Grèce et la Bulgarie, pour limiter l’épidémie alors qu’il y a trois semaines, elle annonçait l’ouverture de celle avec la Grèce pour les migrants. Ces annonces vont notamment changer la donne pour les 10 000 migrants qui espéraient entrer en Europe, selon notre correspondante à Istanbul, Anne Audlauer.
Le pays compte un mort pour 98 cas confirmés. Quelques heures après, le président turc Recep Tayyip Erdogan a également annoncé un plan de 14 milliards d’euros pour soutenir l’économie du pays face à la crise sanitaire, ainsi que des réductions d’impôts pour les entreprises et des aides financières pour les foyers modestes. Il a également appelé ses concitoyens à sortir le moins possible de chez eux.
En Israël, les autorités médicales israéliennes ont recensé 123 nouveaux cas de Covid-19 depuis mardi. Le nombre de personnes contaminées était en début de journée de 427, soit 40 % de plus que 24 heures plus tôt. Une hausse importante, dont les raisons demeurent incertaines, sans pour autant indiquer une forte accélération de la propagation réelle du virus. Car le gouvernement s’attache à augmenter le nombre de dépistages, en passant de 3 000 à 5 000 tests par jour, rapporte notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil.
De l’eau-de-vie à l’alcool désinfectant
Les autorités sanitaires de Corée du Sud rapportent mercredi 93 nouveaux cas de contaminations, sur près de 8 473 personnes infectées et 86 décès. Pour lutter contre la propagation du coronavirus, les usines de production de Soju, l’alcool national, se sont lancées dans la fabrication de désinfectant à la demande du gouvernement, qui les distribue gratuitement aux habitants, nous rapporte notre envoyé spécial à Busan, Stéphane Lagarde.
L’Amérique Latine se serre les coudes et craint pour son système de santé
Le ciel de Lima est vide mercredi 18 mars : les avions sont tous cloués au sol, l’aéroport de la capitale péruvienne est cadenassé et gardé par des militaires masqués et armés depuis la veille. Car le Pérou est en état d’urgence depuis lundi, comme la Bolivie l’est depuis mardi. Les Argentins, eux aussi, sont appelés à rester chez eux. En Colombie, les autorités ont également réagi vite, fermant les écoles depuis lundi 16 et décrétant l’état d’urgence mardi 17 et la fermeture des frontières, rapporte notre correspondante à Bogotá, Marie-Ève Detoeuf.
Cuba a enregistré ce mercredi son premier décès lié au nouveau coronavirus, un touriste italien de 61 ans, ont annoncé les autorités. L’île, qui n’a pas adopté de mesures restrictives à ses frontières, compte dix cas confirmés et 389 cas suspects.
L’Amérique latine craint également pour son avenir économique alors qu’elle était déjà la zone du monde avec la croissance la plus faible en 2019. Le Fonds monétaire international (FMI) a d’ailleurs rejeté mardi 17 mars une demande d’aide de 5 milliards de dollars réclamée par le président vénézuélien Nicolas Maduro, car son gouvernement n’est pas clairement reconnu par la communauté internationale.
De l’« hystérie » à la « calamité publique »
Au Brésil, 291 cas de contamination ont été détectés officiellement, ainsi qu’un homme de 62 ans décédé lundi 18 mars. Parmi ces contaminations se trouve le général Augusto Heleno, chef du Cabinet de sécurité du président brésilien Jair Bolsonaro, qui l’a annoncé mercredi 18 mars. Il s’agit du 16e membre infecté parmi la délégation qui a accompagné début mars le président brésilien à Miami pour une rencontre avec le président américain Donald Trump.
M. Bolsonaro a annoncé mardi soir que son second test était négatif, qualifiant l’épidémie d’« hystérie » préjudiciable à l’économie. Mais le lendemain, le gouvernement brésilien a annoncé qu’il allait demander au Parlement de reconnaître l’état de « calamité publique » jusqu’à la fin de l’année, afin d’augmenter les dépenses publiques « pour protéger la santé et les emplois des Brésiliens ».
Rfi
1 100 guéris en France
Au total, 9 134 cas de contamination ont été confirmés en France – soit 1 404 de plus que la veille – le nombre de nouveaux cas (détectés par des tests) doublant pratiquement chaque jour. Durant la journée de mercredi, 4 000 tests ont pu être pratiqués, soit 42 500 depuis le début de l’épidémie. Mais ceux-ci sont désormais réservés aux malades qui se plaignent de difficultés respiratoires, en plus des symptômes que sont la fièvre et la toux. Les cas sans complication ne sont donc pas comptabilisés dans ce bilan : selon le Pr Salomon, 5 500 personnes sont malades à domicile ou considérées comme guéries et 1 100 ont pu quitter l’hôpital. Par ailleurs, outre la situation difficile déjà identifiée dans le Grand Est, le tableau se tend également en Ile-de-France où il est « important de conserver suffisamment de lits en réanimation », a insisté le Pr. Salomon.
La France s’est fait livrer un million de masques pour l’aider à combattre la propagation du Covid-19 provenant de Chine. Une aide bienvenue alors que les fabricants de ces masques en France travaillent déjà à flux tendus. Pour les autorités chinoises, c’est aussi un renvoi d’ascenseur : le gouvernement français avait envoyé 17 tonnes de matériel médical à Wuhan au pire de la crise sanitaire en Chine.
Changement de stratégie au Royaume-Uni
Au Royaume-Uni, le Premier ministre Boris Johnson abandonne sa stratégie de développement de l’immunité collective au conoravirus Covid-19 au profit d’un effort d’éradication de la maladie, lundi 16 mars. Le gouvernement a été durement critiqué pour ce premier choix qui risquait de rendre la situation incontrôlable, alors que le pays compte 1 950 cas et 71 décès. Boris Johnson enjoint la population à rester chez soi, à éviter tous les lieux publics et rassemblements de masse. Le gouvernement devrait annoncer la fermeture des écoles sous peu, sous la pression insistante de l’opposition, du monde enseignant et des parents, rapporte notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix.
Le Premier ministre britannique a également annoncé ce mercredi 18 mars une aide financière de 360 milliards d’euros qui devrait maintenant inclure les Britanniques incapables de payer leurs loyers et factures. La question se pose désormais de réduire drastiquement l’accès au Parlement de Westminster, voire de le fermer : 25 des 650 députés sont actuellement en isolement par mesure de précaution.
Des mesures de plus en plus contraignantes en Allemagne
L’Allemagne a annoncé vouloir doubler le nombre de lits d’assistance respiratoire dans les hôpitaux pour assurer la prise en charge de patients, qui sont au nombre de 25 000 actuellement, a annoncé mercredi 18 mars un porte-parole du gouvernement. Berlin impose progressivement des mesures toujours plus contraignantes pour ralentir la propagation du virus, sans recourir au confinement total : près de 8 200 personnes y ont été officiellement infectées et 12 en sont morts.
Le ministère de l’Intérieur a aussi annoncé ce mercredi la suspension du programme d’accueil de réfugiés syriens avec la Turquie « en raison des restrictions sur les voyages » imposées mardi 17 mars par l’Union européenne. D’autres programmes semblables avec le Liban et la Jordanie vont être suspendus également, selon un porte-parole.
Les étrangers coincés en Hongrie
En Hongrie, on dénombrait un mort, 50 personnes contaminées, et 137 en quarantaine, mardi 17 mars au soir. Le pays a également décidé d’interdire l’entrée de son territoire aux étrangers, comme de nombreux pays d’Europe centrale et de fermer ses frontières. Beaucoup de touristes ont été pris au piège dans ces mesures, annoncées sans concertation entre les pays d’Europe centrale rapporte notre correspondante à Budapest, Florence La Bruyère.
Les autorités ont décidé de prendre les devants en imposant des mesures fortes en République Tchèque : fermeture des frontières, restrictions de circulation et villes et villages en quarantaine dans l’est du pays. Ce mercredi, le pays a reçu 150 000 tests de dépistage en provenance de Chine. Les kits sont destinés à la région la plus touchée, Olomouc, dans l’est du pays.
La Turquie se referme aussi
La Russie a enregistré 33 nouveaux cas de Covid-19 mercredi 18 mars. Le pays dénombre actuellement un total de 147 cas, soit une hausse de près de 30 % en 24 heures, au lendemain de propos rassurants de Vladimir Poutine. Selon l’agence de protection des consommateurs, en charge des questions de santé publique, tous ces cas étaient des Russes probablement infectés lors de voyages à l’étranger.
La Turquie a annoncé ce mercredi la fermeture de ses frontières terrestres et ferroviaires avec la Grèce et la Bulgarie, pour limiter l’épidémie alors qu’il y a trois semaines, elle annonçait l’ouverture de celle avec la Grèce pour les migrants. Ces annonces vont notamment changer la donne pour les 10 000 migrants qui espéraient entrer en Europe, selon notre correspondante à Istanbul, Anne Audlauer.
Le pays compte un mort pour 98 cas confirmés. Quelques heures après, le président turc Recep Tayyip Erdogan a également annoncé un plan de 14 milliards d’euros pour soutenir l’économie du pays face à la crise sanitaire, ainsi que des réductions d’impôts pour les entreprises et des aides financières pour les foyers modestes. Il a également appelé ses concitoyens à sortir le moins possible de chez eux.
En Israël, les autorités médicales israéliennes ont recensé 123 nouveaux cas de Covid-19 depuis mardi. Le nombre de personnes contaminées était en début de journée de 427, soit 40 % de plus que 24 heures plus tôt. Une hausse importante, dont les raisons demeurent incertaines, sans pour autant indiquer une forte accélération de la propagation réelle du virus. Car le gouvernement s’attache à augmenter le nombre de dépistages, en passant de 3 000 à 5 000 tests par jour, rapporte notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil.
De l’eau-de-vie à l’alcool désinfectant
Les autorités sanitaires de Corée du Sud rapportent mercredi 93 nouveaux cas de contaminations, sur près de 8 473 personnes infectées et 86 décès. Pour lutter contre la propagation du coronavirus, les usines de production de Soju, l’alcool national, se sont lancées dans la fabrication de désinfectant à la demande du gouvernement, qui les distribue gratuitement aux habitants, nous rapporte notre envoyé spécial à Busan, Stéphane Lagarde.
L’Amérique Latine se serre les coudes et craint pour son système de santé
Le ciel de Lima est vide mercredi 18 mars : les avions sont tous cloués au sol, l’aéroport de la capitale péruvienne est cadenassé et gardé par des militaires masqués et armés depuis la veille. Car le Pérou est en état d’urgence depuis lundi, comme la Bolivie l’est depuis mardi. Les Argentins, eux aussi, sont appelés à rester chez eux. En Colombie, les autorités ont également réagi vite, fermant les écoles depuis lundi 16 et décrétant l’état d’urgence mardi 17 et la fermeture des frontières, rapporte notre correspondante à Bogotá, Marie-Ève Detoeuf.
Cuba a enregistré ce mercredi son premier décès lié au nouveau coronavirus, un touriste italien de 61 ans, ont annoncé les autorités. L’île, qui n’a pas adopté de mesures restrictives à ses frontières, compte dix cas confirmés et 389 cas suspects.
L’Amérique latine craint également pour son avenir économique alors qu’elle était déjà la zone du monde avec la croissance la plus faible en 2019. Le Fonds monétaire international (FMI) a d’ailleurs rejeté mardi 17 mars une demande d’aide de 5 milliards de dollars réclamée par le président vénézuélien Nicolas Maduro, car son gouvernement n’est pas clairement reconnu par la communauté internationale.
De l’« hystérie » à la « calamité publique »
Au Brésil, 291 cas de contamination ont été détectés officiellement, ainsi qu’un homme de 62 ans décédé lundi 18 mars. Parmi ces contaminations se trouve le général Augusto Heleno, chef du Cabinet de sécurité du président brésilien Jair Bolsonaro, qui l’a annoncé mercredi 18 mars. Il s’agit du 16e membre infecté parmi la délégation qui a accompagné début mars le président brésilien à Miami pour une rencontre avec le président américain Donald Trump.
M. Bolsonaro a annoncé mardi soir que son second test était négatif, qualifiant l’épidémie d’« hystérie » préjudiciable à l’économie. Mais le lendemain, le gouvernement brésilien a annoncé qu’il allait demander au Parlement de reconnaître l’état de « calamité publique » jusqu’à la fin de l’année, afin d’augmenter les dépenses publiques « pour protéger la santé et les emplois des Brésiliens ».
Rfi