Des organisations de défense des droits de l’enfant appellent les pouvoirs publics sénégalais, à adopter «au plus vite, des mesures holistiques, cohérentes et nécessaires pour mettre fin aux abus et à l’exploitation des enfants et jeunes talibés», «pour un Sénégal digne des enfants».
Dans une déclaration rendue publique par le Groupe national de la protection de l’enfant (Gnpe) et des organisations de la Société civile, les signataires disent condamner «fermement, les cas de négligence d’enfants talibés, décédés en décembre 2021». «Nos organisations condamnent fermement les cas de négligence des deux enfants talibés, décédés de pneumonie aigüe infectieuse et d’anémie sévère en décembre 2021 et la brutalité ayant conduit à la mort d’un jeune talibé de 10 ans, survenue en ce mois de janvier 2022, suite à une correction inhumaine de la part de son maître coranique», écrivent-elles dans un document transmis à l’Aps.
«Nous déplorons les traitements inhumains et dégradants, ainsi que les cas de négligence dont sont victimes les enfants et jeunes talibés et appelons les autorités compétentes, à prendre instamment toutes les mesures nécessaires pour amener les auteurs à répondre de leurs actes et prévenir la maltraitance des enfants de manière durable, en accord avec la législation existante actuellement au Sénégal et les conventions et traités internationaux que l’Etat a ratifiés», lit-on encore.
La Coalition nationale des associations et Ong en faveur de l’enfant (Conafe) compte parmi les organisations signataires, de même que la Plateforme pour la promotion et la protection des droits humains, l’Association des juristes sénégalaises et l’Unicef, l’Organisation des Nations-unies pour l’enfance.
Les signataires invitent l’Etat du Sénégal à prendre des mesures «centrées sur l’intérêt supérieur de l’enfant et sa protection». Dans ce cadre, les organisations concernées, dont l’Ong Save the children, Plan international, World vision, Childfund et Sos villages d’enfants, préconisent l’application «stricte par les autorités compétentes, de la loi 2005-06 relative à la lutte contre la traite des personnes et pratiques assimilées et à la protection des victimes».
Elles recommandent aussi le renforcement des activités d’information et de sensibilisation des parents, maîtres coraniques et communautés sur la discipline positive et leurs responsabilités de protéger les enfants. La déclaration rendue publique par les signataires préconise par ailleurs, l’adoption et l’application de la loi portant sur la réforme du statut des daaras (écoles coraniques), «afin de garantir aux enfants des modalités d’enseignement de qualité, réglementées par l’Etat».
De même, militent-elles pour l’accélération de l’adoption d’un code de l’enfant «complet et ambitieux qui, entre autres, interdit les châtiments corporels, humiliants ou dégradants à l’encontre des enfants en famille, dans les communautés et à l’école». Elles préconisent aussi de «mener une campagne nationale d’information sur ces dispositions».
Ces organisations de défense des droits de l’enfant demandent en outre, l’augmentation du budget dédié à la protection de l’enfant contre toutes les formes de violences, négligence et exploitation, à travers les différents secteurs. «Nous réitérons l’engagement de chacune de nos organisations, à accompagner et soutenir la mise en place de mesures concrètes et immédiates pour mettre fin aux abus et à l’exploitation des enfants talibés, pour un Sénégal digne des enfants», conclut la déclaration.
Terre des hommes et l’Organisation internationale pour les migrations (Oim) sont les autres signataires de ce texte.
Le Quotidien
Dans une déclaration rendue publique par le Groupe national de la protection de l’enfant (Gnpe) et des organisations de la Société civile, les signataires disent condamner «fermement, les cas de négligence d’enfants talibés, décédés en décembre 2021». «Nos organisations condamnent fermement les cas de négligence des deux enfants talibés, décédés de pneumonie aigüe infectieuse et d’anémie sévère en décembre 2021 et la brutalité ayant conduit à la mort d’un jeune talibé de 10 ans, survenue en ce mois de janvier 2022, suite à une correction inhumaine de la part de son maître coranique», écrivent-elles dans un document transmis à l’Aps.
«Nous déplorons les traitements inhumains et dégradants, ainsi que les cas de négligence dont sont victimes les enfants et jeunes talibés et appelons les autorités compétentes, à prendre instamment toutes les mesures nécessaires pour amener les auteurs à répondre de leurs actes et prévenir la maltraitance des enfants de manière durable, en accord avec la législation existante actuellement au Sénégal et les conventions et traités internationaux que l’Etat a ratifiés», lit-on encore.
La Coalition nationale des associations et Ong en faveur de l’enfant (Conafe) compte parmi les organisations signataires, de même que la Plateforme pour la promotion et la protection des droits humains, l’Association des juristes sénégalaises et l’Unicef, l’Organisation des Nations-unies pour l’enfance.
Les signataires invitent l’Etat du Sénégal à prendre des mesures «centrées sur l’intérêt supérieur de l’enfant et sa protection». Dans ce cadre, les organisations concernées, dont l’Ong Save the children, Plan international, World vision, Childfund et Sos villages d’enfants, préconisent l’application «stricte par les autorités compétentes, de la loi 2005-06 relative à la lutte contre la traite des personnes et pratiques assimilées et à la protection des victimes».
Elles recommandent aussi le renforcement des activités d’information et de sensibilisation des parents, maîtres coraniques et communautés sur la discipline positive et leurs responsabilités de protéger les enfants. La déclaration rendue publique par les signataires préconise par ailleurs, l’adoption et l’application de la loi portant sur la réforme du statut des daaras (écoles coraniques), «afin de garantir aux enfants des modalités d’enseignement de qualité, réglementées par l’Etat».
De même, militent-elles pour l’accélération de l’adoption d’un code de l’enfant «complet et ambitieux qui, entre autres, interdit les châtiments corporels, humiliants ou dégradants à l’encontre des enfants en famille, dans les communautés et à l’école». Elles préconisent aussi de «mener une campagne nationale d’information sur ces dispositions».
Ces organisations de défense des droits de l’enfant demandent en outre, l’augmentation du budget dédié à la protection de l’enfant contre toutes les formes de violences, négligence et exploitation, à travers les différents secteurs. «Nous réitérons l’engagement de chacune de nos organisations, à accompagner et soutenir la mise en place de mesures concrètes et immédiates pour mettre fin aux abus et à l’exploitation des enfants talibés, pour un Sénégal digne des enfants», conclut la déclaration.
Terre des hommes et l’Organisation internationale pour les migrations (Oim) sont les autres signataires de ce texte.
Le Quotidien