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Constat des experts de l'enseignement et de la formation : "Les Sénégalais sont bons sur le papier mais nuls dans la pratique"


Rédigé le Lundi 20 Avril 2015 à 15:14 | Lu 95 fois | 0 commentaire(s)



Le Centre d’études avancées et de recherches en management des projets, programme et portefeuille (Cars 3 Pm), a procédé ce week-end, à la remise de certificat leadership diamond. Cette initiative, réunissant diverses sommités intellectuelles, a permis d’échanger sur le thème : « Enseignement, recherche et formation : un levier pour le développement économique. Quelle stratégie pour le Sénégal et l’Afrique à l’heure de la mondialisation ? ».


Constat des experts de l'enseignement et de la formation : "Les Sénégalais sont bons sur le papier mais nuls dans la pratique"
L'enseignement et la formation, une troisième industrie pour le développement micro et macro-économique des nations africaines, disent-ils, constituent un facteur clé à la stabilité sociale et, à l’inclusion de toutes les catégories sociales. Ainsi, ces experts ont démontré, comment l’économie de la connaissance, à travers ses filières techniques et scientifiques peut contribuer à la résolution de la question de l’emploi mais aussi aider à créer de la richesse. « Le leadership met l’accent sur l’action. Et, sans l’action qui assure le résultat à brandir, on n’est pas un bon leader. Le centre s’inscrit dans une dynamique de promouvoir l’action de donner et de recevoir le savoir. Le fait de donner renvoie à la transformation du milieu. Le savoir exige des valeurs et un engagement au travail », a expliqué le professeur de géopolitique au Centre d’études avancées et de recherches en management des projets, programmes et portefeuille, Mamadou Sy Tounkara. Les leaders qui font bouger les choses du monde se basent le plus souvent sur le travail. Et, le géopoliticien constate que les Sénégalais sont bons sur le papier, mais nuls dans la pratique. « Le diplôme, ce n’est rien du tout. Mais, c’est l’intériorisation du savoir qui est importante. Aicha, la femme du prophète le décrivait comme l’équivalent du Coran. Elle disait, le prophète, c’est le Coran », recadre Tounkara qui cherchait, à travers ce discours, à davantage motiver les 65 bénéficiaires du certificat leadership diamond. 

Les panélistes encouragent la quête du savoir pour forger le caractère et affiner l’esprit. La formation, reconnaissent-ils, permet de marquer l’histoire et, être au service des autres. « Aujourd’hui, tout le monde parle du potentiel africain. Tout un chacun doit maintenant se demander, quelle doit être sa part de contribution pour aider à la création de la valeur ajoutée à ce continent. Il n’y a pas de petites actions, le savoir et la connaissance doivent être accessibles », souligne le Directeur de l’European center for leadership & entrepreneurship, Dr Mahamoudou Salouhou. Il évoque la réussite de la Chine et de l’Inde qui se sont appuyés sur la détermination des peuples pour se faire une place dans le monde. « Le savoir-faire permet de produire de l’émergence. L’africain, taxé de paresseux, ne se pose pas souvent la question de savoir pourquoi il vit. Ailleurs, ils honorent le savoir. Mais ici, les gens honorent la fantômagie. Le développement de l’homme ressemble au processus de l’évolution de l’arbre. Il exige un investissement humain », remarque le Directeur de général de l’Institut africain de développement local, Alioune Niang Mbaye. Sous ce registre, les panélistes exigent un encadrement pratique pour sortir le continent africain de la dormance intellectuelle qui empêche de relever les défis de l’action. Le savoir, d’après eux, s’acquiert dans la souffrance alors que la jeunesse africaine actuelle n’aime pas trop souffrir pour l’acquisition de la connaissance. 

Grand Place


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