Conséquence du boycott de la transgambienne : La Gambie plongée dans le noir


Rédigé le Jeudi 24 Mars 2016 à 12:57 | Lu 118 fois | 0 commentaire(s)




Conséquence du boycott de la transgambienne : La Gambie plongée dans le noir

Conséquence du boycott de la transgambienne par le Syndicat sénégalais des transports routiers, la Gambie connaît des coupures d’électricité sans précédent, faute de fuel pour alimenter correctement les centrales de Kotu, de Birkama et de Basse. Dans la zone du Grand Banjul (Greater Banjul Area) et Birkama, le courant est devenu une denrée rare.

A la centrale électrique de Birkama, seuls deux groupes électrogènes sur les cinq que compte l’installation fonctionnent par intermittence. Car les deux groupes ne tournent que pendant quatre heures et sont à l’arrêt pendant huit heures avant de reprendre encore leur marche pour quatre nouvelles heures, et ainsi de suite. Idem pour la centrale de Kotu où le générateur principal G11 tourne seulement quatre heures par jour, occasionnant des perturbations graves sur la production. A Basse, où le courant était déjà rationné en période « normale », la situation est pire.

Nawec, la Société nationale de production et de distribution d’électricité et d’eau s’est fendu, ce mercredi, d’un communiqué pour expliquer que les perturbations dans la distribution de l’électricité sont causées par une panne du système électronique des cartes de compteurs prépayées « Cash power ». Le communiqué promet que tout va rentrer dans l’ordre dans de brefs délais. Mais une telle explication peine à convaincre les utilisateurs de l’électricité qui sont au courant des problèmes que traversent la Nawec pour assurer une fourniture correcte de ses centrales en fuel.

En effet, trois citernes louées par la société pour aller s’approvisionner en fuel au Sénégal ont tout simplement terminé, mardi, leur trajet à Amdalai, à la frontière avec le Sénégal où les transporteurs sénégalais se sont opposés à leur passage. Les camionneurs gambiens n’ont pu convaincre leurs homologues sénégalais de les laisser passer pour cause de situation d’urgence. Une source parmi les chauffeurs sénégalais indique que le même argument a été retourné aux Gambiens à qui il a été rappelé que nombreuses ont été les fois où les camions sénégalais, en situation d’urgence, ont été bloqués sans état d’âme à Farafenni ou Barra.

Pour rappel, le syndicat des transporteurs routiers du Sénégal boycotte la transgambienne pour protester contre une augmentation des frais de passages de Farafenni et Barra qui passent de 4000 francs Cfa à 400 000 FCfa. Une situation qui met en difficulté l’approvisionnement de l’unité de stockage d’hydrocarbures de Mandinary à partir de laquelle se ravitaillent les centrales de Birkama et de Kotu.

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