La relation entre des personnes de cultures différentes est souvent complexe. Certains, inconscients des réactions comportementales, évoquent la question des origines. « J’ai toujours dit que la relation de couple mixte mettrait fin au racisme. J’ai l’impression que pour le sexe, les jeunes virent à la couleur kaki et vous ne pouvez plus dire de quelles origines sont les gens», avertit un internaute.
Avant de conseiller : « Quoique vous aimiez, aimez-le! Ne vous dites pas que vous devez être de tel ou tel côté. Quoique vous préfériez, tant que cela ne fait de mal à personne et que vous êtes deux adultes consentants, faites ce que vous avez à faire».
Ainsi, il a été révélé par certains le refus d’avoir des relations de couple avec des personnes de même couleur. « Je suppose que je suis ce que vous appelez un vendu. Il y a à peine trois ans, je faisais aussi partie des gens qui appelaient ceux qui ne sortent qu’avec des blanches, des vendus. En fait, j’en ai eu marre des femmes noires et de leur comportement. Et quand les noirs qui sortent avec des blanches disent qu’ils évitent ainsi les prises de tête, je comprends totalement », a témoigné de façon anonyme un homme noir.
S’appuyant de son expérience amoureuse, cet homme, interpelé explique son désamour pour les femmes noires par un comportement qui lui serait propre. « Des femmes qui ne peuvent pas être en désaccord sans faire de bruit, des « mais pour qui elle se prend » ou « je vais la défoncer ». Je suis fatigué de la mentalité des femmes noires. J’en ai marre que le moindre petit truc se finisse toujours en grosse dispute. J’en ai marre d’emmener une « sister » au restaurant et si la bouffe n’est pas préparée correctement, la voir s’embrouiller avec le serveur », proteste-t-il.
Caractère colérique des femmes noires
L’homme, interpelé reste d’avis qu’il y aurait une prédisposition des femmes noires à avoir un caractère colérique. Les femmes noires seraient, relève-t-il, plus difficiles et moins conciliantes. Existe-t-il, comme semble le croire cet homme, un caractère spécifique à la couleur de peau d’un individu ? Un gène de la femme noire ? « J’ai essayé les hommes noirs. Je me suis mariée avec deux hommes noirs (David Justice et Eric Benet). Vous savez que j’ai essayé. Je suis même sortie avec des hommes noirs après mon premier divorce. Mais, c’est auprès de Gabriel (Aubry) que j’ai trouvé l’amour», a raconté Halle Berry, qui s’est confié en 2009 sur ses relations sentimentales.
L’actrice avoue avoir essayé les hommes noirs et ne pas s’y complaire. Comme si se remettre avec un homme noir reviendrait à recommencer ses erreurs du passé, sans envisager que l’individu à un caractère propre à sa personne et non à sa couleur de peau. Théorie approuvée par un nombre incalculable de personnes noires comme blanches.
Pour d’autres, la question ne se trouve pas dans le caractère qui serait propre à l’origine ou plutôt dans un passé commun. « Vous savez le moment où vous réalisez que ce frère noir, beau et accompli, est avec une femme blanche ? Appelons cela le choc ! Mon nouvel ami est beau, afro-américain, intelligent et en bonne santé. C’est un athlète, il aime sa mère. Et, il est heureux en mariage avec une femme blanche. J’avoue que quand j’ai vu son alliance, j’ai secrètement espéré. Mais quelque chose en moi savait qu’il n’était pas marié à une sister », a douté une femme noire.
Cette dernière a expliqué sa prise de position par un point de vue historique. «Beaucoup de femmes de couleur ont ce « pincement au cœur » dû à l’histoire des africains en Amérique. Quand notre peuple est tombé en esclavage, l’Amérique a mis sa femme blanche sur un piédestal. Elle était gâtée, vénérée et angélique. Alors que la femme noire esclave était surmenée, battue, violée et traitée comme du bétail. Elle n’était rien et l’homme noir non plus », se rappelle-t-elle.
Elle s’indigne du fait que les femmes étaient vues comme moches. Avec des cheveux crépus, elles étaient uniquement bonnes pour les travaux manuels et, à faire des enfants illégitimes. Tandis que les hommes étaient vus comme fauchés, des animaux assoiffés de sexe avec un pois chiche à la place du cerveau.
« A l’époque, si un homme noir posait ne fusse que les yeux sur une femme blanche, il était lynché, battu, mis en prison et même tué. Au milieu de tout cela, les femmes noires et les hommes noirs ont souffert ensemble, pleuré ensemble et affamés ensemble. Ces vérités dures sont ce que nous ressentons quand nous voyons un frère avec une femme blanche. On se sent trahi. Alors que nous nous battons pour élever nos garçons et nos filles. La plupart d’entre nous, le faisons seules, sans pères avec des moyens financiers limitées. C’est frustrant et cela fait mal », regrette-t-elle.
Sous ce registre, les ressentis sur la question sont mitigés. Le couple mixte peut rencontrer de nombreuses difficultés et d’entraves à son bonheur conjugal. Des difficultés qui poussent parfois à la rupture. « C’est une histoire qui date d’il y a deux ans. Je suis un noir martiniquais. J’ai rencontré une portugaise par le biais de ma cousine qui était dans sa classe. J’ai rencontré des difficultés avec son père raciste. Actuellement, je ne suis plus en couple avec cette fille. Quand elle me l’a avoué, je lui ai dit que c’est avec elle que je sors, non pas avec son père. Et, qu’il n’était pas obligé de le savoir. Au final, nous sommes restés ensemble six mois. J’ai décidé d’y mettre fin car c’était assez pesant de se cacher et de mentir en permanence à ses parents », a expliqué un internaute, nommé Dimitri.
Le jeune homme déclare que cette fille était prête à affronter son père. « J’ai refusé. Puisque, les sentiments n’étaient plus là. Je ne voulais pas qu’elle soit en froid avec sa famille. Je savais très bien que je ne finirais pas ma vie avec elle », prévient-il.
Regards extérieurs à braver
Le couple mixte s’en fout et veut seulement vivre sa vie… Si on a peur des regards extérieurs, découvre-t-on, il faut prendre sur soi et assumer pleinement. « Pour nous, notre relation a marché. Parce que je souhaitais vraiment une conjointe africaine. Et, elle n’est pas ma première. Je suis maintenant habitué depuis longtemps aux traditions et choses de l’Afrique », a plaidé un jeune blanc, Brice en couple avec une femme d’origine camerounaise.
D’après lui, son engagement a fortement surpris la famille de sa femme qui s’est montrée disponible et adorable. « J’adore ma belle-famille. Elle comprend que l’argent ne pousse pas par terre en occident. La vie devient même, difficile pour nous les blancs. J’ai eu une part de chance car ça dépend des familles cette compréhension », constate-t-il. Avant de signaler le revers dans cette union. « J’ai eu de grosses difficultés avec ma propre famille qui n’arrête pas de soutenir qu’elle va bouffer ton argent. Elle veut tout simplement des papiers, etc. Et, ma mère ne me parle plus depuis », indique-t-il.
Conscient de l’enjeu et des épreuves traversées, il constatait que ce n’est pas donné à tout le monde de résister à ces situations.« Face à la culture africaine, coutumes, cuisine, et autres choses qui vont se confronter à la culture occidentale. Chacun avec ses habitudes. Le temps finit par montrer à certains couples qu’en réalité, ils ne sont pas faits pour la mixité. On en voit assez d’exemples. Toutes les différences peuvent rapidement mettre à rude épreuve le couple et même l’amour ne pourrait suffire à le sauver », décèle-t-il.
Dans tous les cas, il avertit qu’il ne faut pas que l’un ou l’autre ait à faire trop de sacrifices. « Un couple c’est 50/50. Difficilement applicable en réalité, il faut s’en approcher le plus possible. Ma fiancée et moi, sommes chanceux. Nous avons les mêmes projets pour l’avenir, tel que repartir vivre au Cameroun quand nous aurons la possibilité ou pour la retraite », a-t-il projeté.
Souvent, la pression se ressent dans les regards extérieurs. Ainsi, les remarques déplacées des passants ou parfois de sa propre famille peuvent mettre un couple à rude épreuve. « Je suis d’origine algérienne, étant en couple avec un noir, vous pouvez vous douter des clichés. Mon ex est d’origine sénégalaise et moi algérienne. Les problèmes qu’on a rencontrés lors de sorties au cinéma, resto, bars ou simplement en prenant le métro, provenaient d’hommes essentiellement et des femmes d’origine maghrébine. Côté famille, je ne m’en cache pas, une majorité de maghrébins sont négrophobes. C’est vraiment une maladie, c’est pathétique », révèle-t-elle.
Et, elle précise que son couple n’a jamais été accepté dans sa famille. « Mon partenaire est musulman tout comme ma famille. Alors qu’au sein de sa famille, j’ai toujours bien été accueillie et les relations étaient vraiment positives. Rien à dire », s’en félicite-t-elle.
Le constat et presque le même pour Sylvie qui était en relation de couple mixte. Elle est victime du racisme, des remarques déplacées et de l’agressivité de son entourage. « Je suis divorcée depuis quelques années. Je suis congolaise de Brazzaville. Mon mariage avec un blanc a été un cauchemar. Dans le village où nous habitions, des gens trouvaient toujours, des choses à dire sur notre couple. C’était un milieu agriculteurs à l’époque très raciste », se rappelle Sylvie.
Cette dame qui aurait aimée vivre pleinement cette relation était confrontée à des remarques du genre : « Tu n’as pas trouvé quelqu’un de chez toi. Parfois, on demandait à mon ex-époux si je parlais français. Les gens s’adressaient à lui, alors que j’étais à côté. Ils demandaient ma nationalité, alors que j’étais française ».
Tirant de son expérience, elle avoue que ces difficultés ont eu raison de son couple. « Avant que nous nous mariions, certains lui disaient, elle va te prendre tout ton argent. Alors qu’étant fonctionnaire territoriale, je gagnais plus que lui. N’en pouvant plus, je suis partie. Il y a eu une grande bataille pour la maison avec le village derrière lui. Une bataille que j’ai perdue d’ailleurs. Puisque, le notaire était de son côté », retient-elle.
Difficultés à conjuguer deux cultures
La difficulté à conjuguer les deux cultures peut même, se ressentir dans un couple de deux noirs. « Je suis haïtienne avec une culture française. J’ai été adoptée dès l’âge de huit ans et lui, est guinéen. Ça va faire bientôt trois ans de vie commune et deux ans et demie de mariage. Ce n’est pas toujours facile. Nous avons rencontré pas mal de soucis en rapport avec la différence de culture. J’ai dû faire beaucoup de compromis et lui certains. Mais pas assez à mon goût. Heureusement cela tient toujours. A l’heure actuelle, c’est un combat de tous les jours », promet Hélène.
Sa principale difficulté, signale-t-elle, s’est trouvée dans la différence de religion. « Le principal souci a été la religion. Je suis athée et lui est musulman pratiquant. Pendant longtemps, il voulait que je prie. Je ne peux pas me forcer si je n’y crois pas. J’ai arrêté de manger du porc et de boire de l’alcool. Et, j’ai accepté aussi que nos enfants soient croyants si on en a. En revanche, je ne souhaite pas que nos enfants aient un premier prénom africain musulman. Je ne souhaite pas qu’ils soient stigmatisés. Mais, mon compagnon refuse », constate Hélène.
Tout un chacun est libre de choisir la personne avec qui, faire sa vie. Les gouts et les couleurs ne se discutent pas. Malgré la liberté de choix et de décision que l’homme a acquise avec le temps, les préjugés et le racisme autour de la mixité perdurent. Au de-là du racisme, le choc des cultures peut parfois se faire ressentir. Différence de religion, d’alimentation, de manière d’appréhender l’éducation des enfants peuvent être des freins à l’épanouissement d’un couple. Mais, la clé du succès se trouve dans les compromis, la patience et la compréhension de l’autre. Sinon…
Avant de conseiller : « Quoique vous aimiez, aimez-le! Ne vous dites pas que vous devez être de tel ou tel côté. Quoique vous préfériez, tant que cela ne fait de mal à personne et que vous êtes deux adultes consentants, faites ce que vous avez à faire».
Ainsi, il a été révélé par certains le refus d’avoir des relations de couple avec des personnes de même couleur. « Je suppose que je suis ce que vous appelez un vendu. Il y a à peine trois ans, je faisais aussi partie des gens qui appelaient ceux qui ne sortent qu’avec des blanches, des vendus. En fait, j’en ai eu marre des femmes noires et de leur comportement. Et quand les noirs qui sortent avec des blanches disent qu’ils évitent ainsi les prises de tête, je comprends totalement », a témoigné de façon anonyme un homme noir.
S’appuyant de son expérience amoureuse, cet homme, interpelé explique son désamour pour les femmes noires par un comportement qui lui serait propre. « Des femmes qui ne peuvent pas être en désaccord sans faire de bruit, des « mais pour qui elle se prend » ou « je vais la défoncer ». Je suis fatigué de la mentalité des femmes noires. J’en ai marre que le moindre petit truc se finisse toujours en grosse dispute. J’en ai marre d’emmener une « sister » au restaurant et si la bouffe n’est pas préparée correctement, la voir s’embrouiller avec le serveur », proteste-t-il.
Caractère colérique des femmes noires
L’homme, interpelé reste d’avis qu’il y aurait une prédisposition des femmes noires à avoir un caractère colérique. Les femmes noires seraient, relève-t-il, plus difficiles et moins conciliantes. Existe-t-il, comme semble le croire cet homme, un caractère spécifique à la couleur de peau d’un individu ? Un gène de la femme noire ? « J’ai essayé les hommes noirs. Je me suis mariée avec deux hommes noirs (David Justice et Eric Benet). Vous savez que j’ai essayé. Je suis même sortie avec des hommes noirs après mon premier divorce. Mais, c’est auprès de Gabriel (Aubry) que j’ai trouvé l’amour», a raconté Halle Berry, qui s’est confié en 2009 sur ses relations sentimentales.
L’actrice avoue avoir essayé les hommes noirs et ne pas s’y complaire. Comme si se remettre avec un homme noir reviendrait à recommencer ses erreurs du passé, sans envisager que l’individu à un caractère propre à sa personne et non à sa couleur de peau. Théorie approuvée par un nombre incalculable de personnes noires comme blanches.
Pour d’autres, la question ne se trouve pas dans le caractère qui serait propre à l’origine ou plutôt dans un passé commun. « Vous savez le moment où vous réalisez que ce frère noir, beau et accompli, est avec une femme blanche ? Appelons cela le choc ! Mon nouvel ami est beau, afro-américain, intelligent et en bonne santé. C’est un athlète, il aime sa mère. Et, il est heureux en mariage avec une femme blanche. J’avoue que quand j’ai vu son alliance, j’ai secrètement espéré. Mais quelque chose en moi savait qu’il n’était pas marié à une sister », a douté une femme noire.
Cette dernière a expliqué sa prise de position par un point de vue historique. «Beaucoup de femmes de couleur ont ce « pincement au cœur » dû à l’histoire des africains en Amérique. Quand notre peuple est tombé en esclavage, l’Amérique a mis sa femme blanche sur un piédestal. Elle était gâtée, vénérée et angélique. Alors que la femme noire esclave était surmenée, battue, violée et traitée comme du bétail. Elle n’était rien et l’homme noir non plus », se rappelle-t-elle.
Elle s’indigne du fait que les femmes étaient vues comme moches. Avec des cheveux crépus, elles étaient uniquement bonnes pour les travaux manuels et, à faire des enfants illégitimes. Tandis que les hommes étaient vus comme fauchés, des animaux assoiffés de sexe avec un pois chiche à la place du cerveau.
« A l’époque, si un homme noir posait ne fusse que les yeux sur une femme blanche, il était lynché, battu, mis en prison et même tué. Au milieu de tout cela, les femmes noires et les hommes noirs ont souffert ensemble, pleuré ensemble et affamés ensemble. Ces vérités dures sont ce que nous ressentons quand nous voyons un frère avec une femme blanche. On se sent trahi. Alors que nous nous battons pour élever nos garçons et nos filles. La plupart d’entre nous, le faisons seules, sans pères avec des moyens financiers limitées. C’est frustrant et cela fait mal », regrette-t-elle.
Sous ce registre, les ressentis sur la question sont mitigés. Le couple mixte peut rencontrer de nombreuses difficultés et d’entraves à son bonheur conjugal. Des difficultés qui poussent parfois à la rupture. « C’est une histoire qui date d’il y a deux ans. Je suis un noir martiniquais. J’ai rencontré une portugaise par le biais de ma cousine qui était dans sa classe. J’ai rencontré des difficultés avec son père raciste. Actuellement, je ne suis plus en couple avec cette fille. Quand elle me l’a avoué, je lui ai dit que c’est avec elle que je sors, non pas avec son père. Et, qu’il n’était pas obligé de le savoir. Au final, nous sommes restés ensemble six mois. J’ai décidé d’y mettre fin car c’était assez pesant de se cacher et de mentir en permanence à ses parents », a expliqué un internaute, nommé Dimitri.
Le jeune homme déclare que cette fille était prête à affronter son père. « J’ai refusé. Puisque, les sentiments n’étaient plus là. Je ne voulais pas qu’elle soit en froid avec sa famille. Je savais très bien que je ne finirais pas ma vie avec elle », prévient-il.
Regards extérieurs à braver
Le couple mixte s’en fout et veut seulement vivre sa vie… Si on a peur des regards extérieurs, découvre-t-on, il faut prendre sur soi et assumer pleinement. « Pour nous, notre relation a marché. Parce que je souhaitais vraiment une conjointe africaine. Et, elle n’est pas ma première. Je suis maintenant habitué depuis longtemps aux traditions et choses de l’Afrique », a plaidé un jeune blanc, Brice en couple avec une femme d’origine camerounaise.
D’après lui, son engagement a fortement surpris la famille de sa femme qui s’est montrée disponible et adorable. « J’adore ma belle-famille. Elle comprend que l’argent ne pousse pas par terre en occident. La vie devient même, difficile pour nous les blancs. J’ai eu une part de chance car ça dépend des familles cette compréhension », constate-t-il. Avant de signaler le revers dans cette union. « J’ai eu de grosses difficultés avec ma propre famille qui n’arrête pas de soutenir qu’elle va bouffer ton argent. Elle veut tout simplement des papiers, etc. Et, ma mère ne me parle plus depuis », indique-t-il.
Conscient de l’enjeu et des épreuves traversées, il constatait que ce n’est pas donné à tout le monde de résister à ces situations.« Face à la culture africaine, coutumes, cuisine, et autres choses qui vont se confronter à la culture occidentale. Chacun avec ses habitudes. Le temps finit par montrer à certains couples qu’en réalité, ils ne sont pas faits pour la mixité. On en voit assez d’exemples. Toutes les différences peuvent rapidement mettre à rude épreuve le couple et même l’amour ne pourrait suffire à le sauver », décèle-t-il.
Dans tous les cas, il avertit qu’il ne faut pas que l’un ou l’autre ait à faire trop de sacrifices. « Un couple c’est 50/50. Difficilement applicable en réalité, il faut s’en approcher le plus possible. Ma fiancée et moi, sommes chanceux. Nous avons les mêmes projets pour l’avenir, tel que repartir vivre au Cameroun quand nous aurons la possibilité ou pour la retraite », a-t-il projeté.
Souvent, la pression se ressent dans les regards extérieurs. Ainsi, les remarques déplacées des passants ou parfois de sa propre famille peuvent mettre un couple à rude épreuve. « Je suis d’origine algérienne, étant en couple avec un noir, vous pouvez vous douter des clichés. Mon ex est d’origine sénégalaise et moi algérienne. Les problèmes qu’on a rencontrés lors de sorties au cinéma, resto, bars ou simplement en prenant le métro, provenaient d’hommes essentiellement et des femmes d’origine maghrébine. Côté famille, je ne m’en cache pas, une majorité de maghrébins sont négrophobes. C’est vraiment une maladie, c’est pathétique », révèle-t-elle.
Et, elle précise que son couple n’a jamais été accepté dans sa famille. « Mon partenaire est musulman tout comme ma famille. Alors qu’au sein de sa famille, j’ai toujours bien été accueillie et les relations étaient vraiment positives. Rien à dire », s’en félicite-t-elle.
Le constat et presque le même pour Sylvie qui était en relation de couple mixte. Elle est victime du racisme, des remarques déplacées et de l’agressivité de son entourage. « Je suis divorcée depuis quelques années. Je suis congolaise de Brazzaville. Mon mariage avec un blanc a été un cauchemar. Dans le village où nous habitions, des gens trouvaient toujours, des choses à dire sur notre couple. C’était un milieu agriculteurs à l’époque très raciste », se rappelle Sylvie.
Cette dame qui aurait aimée vivre pleinement cette relation était confrontée à des remarques du genre : « Tu n’as pas trouvé quelqu’un de chez toi. Parfois, on demandait à mon ex-époux si je parlais français. Les gens s’adressaient à lui, alors que j’étais à côté. Ils demandaient ma nationalité, alors que j’étais française ».
Tirant de son expérience, elle avoue que ces difficultés ont eu raison de son couple. « Avant que nous nous mariions, certains lui disaient, elle va te prendre tout ton argent. Alors qu’étant fonctionnaire territoriale, je gagnais plus que lui. N’en pouvant plus, je suis partie. Il y a eu une grande bataille pour la maison avec le village derrière lui. Une bataille que j’ai perdue d’ailleurs. Puisque, le notaire était de son côté », retient-elle.
Difficultés à conjuguer deux cultures
La difficulté à conjuguer les deux cultures peut même, se ressentir dans un couple de deux noirs. « Je suis haïtienne avec une culture française. J’ai été adoptée dès l’âge de huit ans et lui, est guinéen. Ça va faire bientôt trois ans de vie commune et deux ans et demie de mariage. Ce n’est pas toujours facile. Nous avons rencontré pas mal de soucis en rapport avec la différence de culture. J’ai dû faire beaucoup de compromis et lui certains. Mais pas assez à mon goût. Heureusement cela tient toujours. A l’heure actuelle, c’est un combat de tous les jours », promet Hélène.
Sa principale difficulté, signale-t-elle, s’est trouvée dans la différence de religion. « Le principal souci a été la religion. Je suis athée et lui est musulman pratiquant. Pendant longtemps, il voulait que je prie. Je ne peux pas me forcer si je n’y crois pas. J’ai arrêté de manger du porc et de boire de l’alcool. Et, j’ai accepté aussi que nos enfants soient croyants si on en a. En revanche, je ne souhaite pas que nos enfants aient un premier prénom africain musulman. Je ne souhaite pas qu’ils soient stigmatisés. Mais, mon compagnon refuse », constate Hélène.
Tout un chacun est libre de choisir la personne avec qui, faire sa vie. Les gouts et les couleurs ne se discutent pas. Malgré la liberté de choix et de décision que l’homme a acquise avec le temps, les préjugés et le racisme autour de la mixité perdurent. Au de-là du racisme, le choc des cultures peut parfois se faire ressentir. Différence de religion, d’alimentation, de manière d’appréhender l’éducation des enfants peuvent être des freins à l’épanouissement d’un couple. Mais, la clé du succès se trouve dans les compromis, la patience et la compréhension de l’autre. Sinon…