Libération a appris de sources autorisées basées dans la capitale française que l’organisme Sherpa étudie, depuis plusieurs semaines, un dossier concernant le fameux compte hors contrôle ouvert à la Société générale et dont la gestion serait à l’origine de la rupture entre Wade et son ancien Premier ministre Idrissa seck. « Un dossier est effectivement étudié par nos conseils. Ils prennent le temps nécessaire pour voir s’il y a effectivement des soupçons de détournement de derniers publics », renseignent des sources sûres qui préviennent que Sherpa a déjà glané « plusieurs informations » sur ce compte hors contrôle. « Les investigations sont en cours et s’il y a matière à saisir la justice, ce sera fait », ajoutent nos interlocuteurs qui renseignent que Sherpa s’intéressait déjà à Me Abdoulaye Wade « depuis au moins 3 ans ».
Pour rappel, c’est l’ancien Premier ministre Idrissa Seck, alors jeté injustement en prison, qui avait lui-même révélé l’existence de ce fameux compte, qui échappait a tout contrôle, aux juges de la commission d’instruction de la haute cour de justice. Ses avocats dont l’actuel Garde des Sceaux, Sidiki Kaba, peuvent en témoigner. L’ancien chef du gouvernement, qui avait clamé que l’argent qui l’oppose à Wade ne « concerne pas les derniers publics », avait indiqué aux magistrats que ce compte, au numéro n° 30003 030020000 526 384 84 /87, ouvert au nom du secrétariat général de la présidence, fonctionnait sous les signatures d’Idrissa Seck ou d'Abdoulaye Wade.
Pour justifier l’ouverture de ce compte à l’étranger, en dehors de toute procédure légale, l’ancien maire de Thiès avait convoqué certaines transactions urgentes, allant même jusqu’à donner un exemple aux magistrats. En effet, il a expliqué que c’est à partir de la deuxième phase de qualification des Lions à la Coupe du monde 2002 de football que des fonds ont été puisées face à certaines lourdeurs administratives.
Combien le compte de la société générale Haussmann a-t-il accueilli ? Mystère et boule de gomme. Pour autant, le chiffre de 74 milliards de FCfa avancé n’est pas une nouveauté. Me Wade, lui-même, avait affirmé à Abdoulaye Bathily qu’Idrissa Seck avait pris ses 74 milliards de FCfa. Il répétera sans cesse cette même accusation devant Me Nafissatou Diop et Ousmane Sèye, les deux principaux acteurs du fameux « Protocole de Rebeuss ». Certes, il nie tout « arrangement » financier mais pourquoi donc Idrissa Seck a-t-il fait mandat officiel à Me Nafissatou Diop pour le représenter dans les discussions avec Wade comme en témoigne l’attestation en date du 29 décembre 2005 déposée chez le notaire Me Papa Sambaré Diop ? Pourquoi, dans sa proposition faite en date du 22 décembre de la même année, Wade écrivait : « J’atteste par la présente que les fonds confiés au notaire Me Nafissatou Diop Cissé par Monsieur Idrissa Seck, proviennent de fonds politiques gardés par Monsieur Idrissa Seck en vue de sa participation aux échéances électorales pour soutenir le Président Wade. Les sommes seront versées à Me Wade, suite au non-lieu dans les procédures contre lui devant le tribunal correctionnel. En attendant, elles sont placées dans un compte fonctionnant sous la signature conjointe de Nafissatou Diop Cissé et Me Ousmane Sèye. Fait à Dakar le 22 décembre 2005, signé Abdoulaye Wade ».
En revanche, Idrissa Seck, qualifie cela d'accusations « calomnieuses » en convoquant "le torchon" « Il est midi » de Ndiogou Wack Seck, bombardé scandaleusement PCA de la RTS.
Source : Libération
Pour rappel, c’est l’ancien Premier ministre Idrissa Seck, alors jeté injustement en prison, qui avait lui-même révélé l’existence de ce fameux compte, qui échappait a tout contrôle, aux juges de la commission d’instruction de la haute cour de justice. Ses avocats dont l’actuel Garde des Sceaux, Sidiki Kaba, peuvent en témoigner. L’ancien chef du gouvernement, qui avait clamé que l’argent qui l’oppose à Wade ne « concerne pas les derniers publics », avait indiqué aux magistrats que ce compte, au numéro n° 30003 030020000 526 384 84 /87, ouvert au nom du secrétariat général de la présidence, fonctionnait sous les signatures d’Idrissa Seck ou d'Abdoulaye Wade.
Pour justifier l’ouverture de ce compte à l’étranger, en dehors de toute procédure légale, l’ancien maire de Thiès avait convoqué certaines transactions urgentes, allant même jusqu’à donner un exemple aux magistrats. En effet, il a expliqué que c’est à partir de la deuxième phase de qualification des Lions à la Coupe du monde 2002 de football que des fonds ont été puisées face à certaines lourdeurs administratives.
Combien le compte de la société générale Haussmann a-t-il accueilli ? Mystère et boule de gomme. Pour autant, le chiffre de 74 milliards de FCfa avancé n’est pas une nouveauté. Me Wade, lui-même, avait affirmé à Abdoulaye Bathily qu’Idrissa Seck avait pris ses 74 milliards de FCfa. Il répétera sans cesse cette même accusation devant Me Nafissatou Diop et Ousmane Sèye, les deux principaux acteurs du fameux « Protocole de Rebeuss ». Certes, il nie tout « arrangement » financier mais pourquoi donc Idrissa Seck a-t-il fait mandat officiel à Me Nafissatou Diop pour le représenter dans les discussions avec Wade comme en témoigne l’attestation en date du 29 décembre 2005 déposée chez le notaire Me Papa Sambaré Diop ? Pourquoi, dans sa proposition faite en date du 22 décembre de la même année, Wade écrivait : « J’atteste par la présente que les fonds confiés au notaire Me Nafissatou Diop Cissé par Monsieur Idrissa Seck, proviennent de fonds politiques gardés par Monsieur Idrissa Seck en vue de sa participation aux échéances électorales pour soutenir le Président Wade. Les sommes seront versées à Me Wade, suite au non-lieu dans les procédures contre lui devant le tribunal correctionnel. En attendant, elles sont placées dans un compte fonctionnant sous la signature conjointe de Nafissatou Diop Cissé et Me Ousmane Sèye. Fait à Dakar le 22 décembre 2005, signé Abdoulaye Wade ».
En revanche, Idrissa Seck, qualifie cela d'accusations « calomnieuses » en convoquant "le torchon" « Il est midi » de Ndiogou Wack Seck, bombardé scandaleusement PCA de la RTS.
Source : Libération