Le quotidien du Groupe futurs médias rapporte que les mis en cause ont été traqués à la fois sur les réseaux sociaux, au niveau de groupes WhatsApp et lors d’opérations de filatures.
M. Kaba est le premier à tomber. Il a été cueilli chez lui alors qu’il était à table et en compagnie de S. Sagna, un de ses complices présumés.
Kaba est présenté comme le leader de la bande. Le coordonnateur des activités incriminées. Il serait un expert dans le maniement des armes et artificiers. L’architecte de tous les cocktails Molotov que la «Force occulte» devait faire exploser. L’Observateur révèle qu’il a acquis ce savoir-faire aux États-Unis.
Le chef présumé du «Commando de Pastef» était secondé par trois personnes. S. Sagna (cité plus haut) est un ancien gendarme, qui tient à Yoff une entreprise dont les locaux abritaient des réunions de la bande. Mamadou, ancien combattant du MFDC, selon L’Obs, opérait sur le terrain à bord d’une moto Jakarta. F. L. Mané, lui, est un ancien commando. Il se déplaçait également en moto.
Ce dernier a été arrêté, selon le journal, alors qu’il cherchait à déplacer des cocktails Molotov à Mbour après qu’il a appris l’arrestation de Kaba. F. L. Mané loge à Grand-Yoff, près du lycée Hyacinthe Thiandoum.
‘Enquête de la SU a permis de découvrir sur un certain Djiba un autre stock de cocktails Molotov. Ce dernier vit dans un hôtel situé à Guédiawaye, près du stade Amadou Barry, et appartenant à Kaba.
Les têtes de file de la bande se chargeaient aussi de recruter les membres des commandos, qui étaient payés 100 000 francs CFA par mois. «Leur objectif était de commettre des actes de violence pour créer la panique et la terreur, en visant particulièrement (le Doyen des juges et le procureur de la République) ou les membres de leurs familles», souffle une source de L’Observateur.
Oumar Maham Diallo et Abdou Karim Diop seraient, en effet, les cibles prioritaires du «Commando de Pastef». Le premier a envoyé Ousmane Sonko devant la Chambre criminelle pour répondre des accusations de viol et menaces de mort proférées par Adji Sarr. Le second vient de remplacer Amady Diouf, le désormais ex-chef du parquet, et il ne semble pas près de changer de cap face au président de Pastef dont le ministère public réclame la condamnation.
Pour exécuter leur plan, les membres du commando avaient fabriqué des cocktails Molotov, mais ils comptaient sur un arsenal plus lourd. Par exemple, renseigne L’Observateur, ils s’étaient rendus à Diaobé et à Kolda pour acquérir des armes à feu. Ils disposaient déjà d’une lunette de tir de précision achetée au Burkina Faso, et étaient à la recherche «d’armes sans numéros de série», donc non identifiables.
«Ce plan est tombé à l’eau», s’exclame L’Obs.