Les Sénégalais de toutes obédiences socioculturelles observent avec un silence complice un phénomène avilissant prendre de l’ampleur chaque jour davantage. L’exploitation honteuse et sauvage de petits enfants qui ont entre 3 et 12 ans par des maîtres coraniques verreux. Le phénomène de la mendicité a atteint aujourd’hui des proportions inquiétantes et attire tous les opportunistes de la sous région dans notre capitale et les centres urbains de l’intérieur du pays. En somme, la mendicité est devenue une véritable industrie qui brasse des centaines de milliards de francs Cfa. Un industrie qui utilise une « main d’oeuvre » innocente et servile qui ne demande ni salaire, ni nourriture ni indemnité de logement. De petits enfants qui sortent à peine du berceau et que tous les Sénégalais dépassent à toute heure de la journée, dans tous les coins de rue, dans tous les marchés, gares routières et boulevards animés du pays. Habillés de haillons et à la peau crasseuse parfois poly infectée. Tout le monde s’indigne mais personne ne dit rien et personne ne fait rien à part quelques condamnations de principe. Pire encore, des solutions superficielles qui accentuent le phénomène sont mises en place avec la création de concepts visant à aider les enfants mendiants à mieux mendier et à plus mendier pour le grand bonheur des négriers sans coeur, sans foi ni loi qui les font mendier. Le quotidien Direct info s’est penché ce matin sur une étude publiée il y a pourtant quelques années par un écrivain chercheur du nom de Pape Tall qui a disséqué avec une rigueur scientifique prouvée ce phénomène de la honte et de la démission de toute une Nation face à ce qu’elle a de plus cher: les enfants. Dans l’étude, M. Tall, avec des calculs sur la base des versements journaliers imposés aux talibés et sur le nombre de ces garçonnets qui sillonnent les rues a conclu que les enfants mendiants versent mensuellement le pactole de 2 milliards 800 mille francs à leurs bourreaux d’exploitants dans notre pays. Et le chiffre a largement évolué puisque l’étude date de plus de 10 ans et le phénomène a connu une croissance exponentielle. Devant ce filon qui n’est possible que dans un pays d’irresponsables comme le nôtre, Guinéens, Maliens, Sierra léonais et Nigériens débarquent par centaines au Sénégal pour faire tendre la main à leurs enfants et parfois même à des enfants loués pour la circonstance. Une véritable ruée vers l’exploitation des enfants…
