Situé à l’est du pays, Kidira est un point stratégique pour l’Administration de la douane sénégalaise. Frontalier au Mali, le poste de contrôle des soldats de l’économie de cette partie du territoire enregistre au quotidien, l’entrée de vagues de camions en provenance du pays voisin.
Les nombreuses compagnies de transports en commun qui effectuent le trajet durant l’année sur le corridor Bamako-Dakar, passent aussi par cette zone. Cette libre circulation des personnes et de leurs biens est une bonne occasion pour les trafiquants de drogue de tenter d’introduire ce produit prohibé chez nous. Mais c’est sans compter avec la vigilance des douaniers, déterminer à mener bien leur mission.
Le 2 décembre 2013, lors d’un contrôle de routine, un sachet suspect a été découvert près du tableau de bord d’un bus venant du Mali. Le sachet confié au chauffeur, portait le nom et le numéro de téléphone du propriétaire qui était censé le récupérer une fois arrivé à Dakar.
Apres analyse au laboratoire, la poudre blanchâtre qui était mélangée à des produits alimentaires comme l’ « attiéké », se révélait être de la cocaïne d’un poids d’un kilogramme. Depuis Kidira, deux agents sont montés à bord afin de sécuriser la marchandise jusqu’à la capitale sénégalaise. A la patte d’Oie où devait stationner le véhicule de transport en commun, une filature a été organisée pour mettre la main sur le propriétaire du colis. Apres avoir reçu un appel lui demandant de venir prendre ses bagages, le Nigérian Jones Obi Okeke s’est vite transporté sur les lieux ; il a été alors appréhendé sans grande difficulté.
Interrogé, le mis en cause n’a pas nié la paternité du sachet, mais il a contesté son contenu. « Je ne connais pas les faits de contrebande et de trafic de drogue. C’était tout simplement de la nourriture ». Même à la barre, il a soutenu mordicus qu’il s’agissait de la nourriture qui lui a été envoyée par sa mère, parce que souffrant de problèmes gastriques. « J’ai goûté au produit, mais ce n’était pas de la drogue », s’est-il défendu devant le juge.
Dans son réquisitoire, l’avocat général a fait comprendre qu’ « il ne souffre d’aucun doute que le produit a quitté un territoire étranger pour arriver chez nous ». Selon lui, les faits sont donc avérés à l’égard de l’accusé ; alors, pour les crimes d’« importation en contrebande de marchandises prohibées, trafic international de drogue et séjour irrégulier », le représentant du Parquet général a requis une peine de 10 ans de travaux forcés contre Jones Obi Okeke. L’Administration de la douane, partie civile à ce procès, a réclamé 160 millions de dommages et intérêts, soit le quadruple de la valeur de la drogue saisie, estimée à 40 millions de francs Cfa.
Quant à la défense, elle parle de « légèreté » dans cette affaire. Parce que, dit-elle, le chef de garage à Bamako qui a remis le sachet au chauffeur, n’a pas été arrêté. Après avoir défendu l’innocence de leur client, les avocats ont plaidé l’acquittement, pur et simple. Pour le délit de « séjour irrégulier », ils ont demandé une application extrêmement bienveillante de la loi pénale. Délibéré prévu le 7 novembre.
Le Quotidien
Les nombreuses compagnies de transports en commun qui effectuent le trajet durant l’année sur le corridor Bamako-Dakar, passent aussi par cette zone. Cette libre circulation des personnes et de leurs biens est une bonne occasion pour les trafiquants de drogue de tenter d’introduire ce produit prohibé chez nous. Mais c’est sans compter avec la vigilance des douaniers, déterminer à mener bien leur mission.
Le 2 décembre 2013, lors d’un contrôle de routine, un sachet suspect a été découvert près du tableau de bord d’un bus venant du Mali. Le sachet confié au chauffeur, portait le nom et le numéro de téléphone du propriétaire qui était censé le récupérer une fois arrivé à Dakar.
Apres analyse au laboratoire, la poudre blanchâtre qui était mélangée à des produits alimentaires comme l’ « attiéké », se révélait être de la cocaïne d’un poids d’un kilogramme. Depuis Kidira, deux agents sont montés à bord afin de sécuriser la marchandise jusqu’à la capitale sénégalaise. A la patte d’Oie où devait stationner le véhicule de transport en commun, une filature a été organisée pour mettre la main sur le propriétaire du colis. Apres avoir reçu un appel lui demandant de venir prendre ses bagages, le Nigérian Jones Obi Okeke s’est vite transporté sur les lieux ; il a été alors appréhendé sans grande difficulté.
Interrogé, le mis en cause n’a pas nié la paternité du sachet, mais il a contesté son contenu. « Je ne connais pas les faits de contrebande et de trafic de drogue. C’était tout simplement de la nourriture ». Même à la barre, il a soutenu mordicus qu’il s’agissait de la nourriture qui lui a été envoyée par sa mère, parce que souffrant de problèmes gastriques. « J’ai goûté au produit, mais ce n’était pas de la drogue », s’est-il défendu devant le juge.
Dans son réquisitoire, l’avocat général a fait comprendre qu’ « il ne souffre d’aucun doute que le produit a quitté un territoire étranger pour arriver chez nous ». Selon lui, les faits sont donc avérés à l’égard de l’accusé ; alors, pour les crimes d’« importation en contrebande de marchandises prohibées, trafic international de drogue et séjour irrégulier », le représentant du Parquet général a requis une peine de 10 ans de travaux forcés contre Jones Obi Okeke. L’Administration de la douane, partie civile à ce procès, a réclamé 160 millions de dommages et intérêts, soit le quadruple de la valeur de la drogue saisie, estimée à 40 millions de francs Cfa.
Quant à la défense, elle parle de « légèreté » dans cette affaire. Parce que, dit-elle, le chef de garage à Bamako qui a remis le sachet au chauffeur, n’a pas été arrêté. Après avoir défendu l’innocence de leur client, les avocats ont plaidé l’acquittement, pur et simple. Pour le délit de « séjour irrégulier », ils ont demandé une application extrêmement bienveillante de la loi pénale. Délibéré prévu le 7 novembre.
Le Quotidien