« J’ai accepté aujourd’hui la démission du général Babacar Gaye, chef de la Minusca. Je veux saluer ses efforts en faveur de la paix, de la sécurité et de la réconciliation tout au long de sa carrière », a déclaré Ban Ki-moon, le 12 août, à l’ONU.
« Je ne tolérerai aucune action qui pousserait les gens à éprouver de la peur en lieu et place de la confiance. Chaque personne qui travaille avec les Nations unies doit placer nos idéaux au-dessous de tout », a-t-il poursuivi avant de préciser que tout soupçon serait très sérieusement examiné.
La Minusca avait ouvert une enquête suite aux accusations communiquées mardi 11 août par Amnesty international sur le viol d’une fillette et les homicides d’un adolescent de 16 ans et de son père. Ces actes auraient été commis par des Casques bleus au cours d’une opération armée dans Bangui début août, selon Amnesty international.
Des accusations prises au sérieux par la Minusca
« La Minusca, tout en prenant très au sérieux ces accusations, a déclaré ne pas être au courant de ces faits. Il nous faut des faits établis, vérifiables, nous avons ouvert une enquête », avait déclaré son porte-parole Hamadoun Touré à Bangui.
Le général Gaye avait accumulé des années d’expérience en matière de maintien de la paix au Liban, en Irak, en Syrie, mais aussi en RDC où il a officié entre 2005 et 2010. Le 12 juin 2013, il avait été nommé représentant spécial et chef du Bureau intégré des Nations unies pour la consolidation de la paix en Centrafrique (BINUCA), basé à Libreville, au Gabon, puis le 16 juillet 2014, représentant spécial du secrétaire général et chef de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies en République centrafricaine (Minusca).
SOURCE : Jeune Afrique