Le bassin destiné à recevoir les eaux pluviales est couvert par des huiles usées, du gasoil et du fuel. Des riverains se plaignent des infections respiratoires aigües (Ira). Les autorités ont promis, le 19 janvier 2021, de dépolluer l’ouvrage en toute urgence.
Il est difficile de respirer aux abords du bassin coincé entre le sous-quartier Darou Salam et la cité des Eaux et forêts. De l’eau noirâtre émane une odeur d’huile usée, d’eaux domestiques et de fuel. L’ouvrage est transformé en réceptacle de tous les rejets, au grand détriment des riverains. «Nous avions informé les autorités que beaucoup de riverains souffriraient d’infections respiratoires aigües», a déclaré une dame en marge d’une visite des autorités, hier, sur le site.
Ces dernières et les services compétents de l’Etat comme l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas), la Société africaine de raffinage (Sar) et l’Apix ont pris des mesures pour réduire au plus vite les nuisances et préserver la santé des riverains. Parmi les mesures, figure la dépollution.
«Nous avons retenu le curage et la dépollution de la baie. En plus de cela, nous avons décidé de voir comment faciliter la prise en charge des riverains qui avaient des infections respiratoires aigües dans les hôpitaux de Pikine et de Dalal Jaam», a déclaré le préfet de Pikine, Moustapha Ndiaye.
Sur les abords de ce bassin, beaucoup d’interrogations ont été soulevées pour savoir d’où viennent ces eaux usées, ces huiles et ce fuel ? Outre la marée haute qui charrie les fuites des pipelines de la Sar, des riverains ont évoqué une connexion avec une conduite de la Sogas (Société de gestion des abattoirs du Sénégal).
En tout état de cause, des recherches seront menées pour connaître les sources de la pollution. «Nous avons convenu de mener une visite de terrain avec la Sar et d’autres services, pour situer les sources de pollution», a précisé le Dr Ababacar Mbaye, Directeur général de l’Onas.
Il a annoncé également que les textes en vigueur seront appliqués, si les cas de branchements clandestins sont identifiés. «Nous allons, avec le Service national de l’hygiène, faire des prospections et surtout sensibiliser les ménages. Ce bassin n’est pas destiné à recevoir les eaux usées», a martelé le Dr Mbaye.