Ils multiplient les échanges sur la toile. La dame d’Audruicq y croit dur comme fer. Elle a confiance en cet homme qu’elle n’a jamais vu. Ce dernier prétend vouloir venir en France pour la rejoindre. Et, pour cela, dit avoir besoin d’argent. Sa correspondante du Pas-de-Calais ne se fait pas prier et lui fait un virement de 1 000 € par le biais de Western Union. Mais, l’amoureux ne pointe toujours pas le bout du nez à Audruicq. En revanche, les demandes d’argent de sa part continuent. Pour quels besoins ? Soi-disant pour faire le visa et toutes sortes de formalités qui coûtent un peu. L’affaire durera ainsi un an et demi, jusqu’au mois d’octobre dernier. La victime a ainsi donné son accord pour vingt-trois transferts, pour des montants allant de 250 à 1 500 €. Montant total du préjudice : 20 280 €.
Entre-temps, le correspondant africain a même changé de nom. Un jour, il a prétendu s’être fait braquer. Et a dit qu’il avait préféré changer d’identité pour ne plus avoir d’ennuis. « Sans doute que le premier malfaiteur a jugé qu‘il s’était suffisamment enrichi et qu’un autre a pris le relais », explique un spécialiste.
Ce sont les services sociaux qui ont permis de mettre fin à cette énorme escroquerie. La veuve avait envoyé tellement d’argent en Afrique qu’elle s’est heurtée à de grosses difficultés financières. Elle fait aujourd’hui l’objet d’un dossier de surendettement. Cette mésaventure l’a aussi profondément touchée sur le plan psychologique.
Du côté de la compagnie de gendarmerie de Saint-Omer, on indique que cette affaire est une des plus importantes qu’elle n’a jamais vue pour ce qui est du montant du préjudice. Mais que ce type de délit est de plus en plus courant. « Il y a des réseaux spécialisés en Afrique francophone qui passent leur temps à essayer d’entrer en contact avec des gens en vue de les extorquer, explique le capitaine Champé. Il faut être très méfiant quand on commence ce genre de relation et surtout ne jamais envoyer d’argent. »
Lavoixdunord
Surendettée
Entre-temps, le correspondant africain a même changé de nom. Un jour, il a prétendu s’être fait braquer. Et a dit qu’il avait préféré changer d’identité pour ne plus avoir d’ennuis. « Sans doute que le premier malfaiteur a jugé qu‘il s’était suffisamment enrichi et qu’un autre a pris le relais », explique un spécialiste.
Ce sont les services sociaux qui ont permis de mettre fin à cette énorme escroquerie. La veuve avait envoyé tellement d’argent en Afrique qu’elle s’est heurtée à de grosses difficultés financières. Elle fait aujourd’hui l’objet d’un dossier de surendettement. Cette mésaventure l’a aussi profondément touchée sur le plan psychologique.
Du côté de la compagnie de gendarmerie de Saint-Omer, on indique que cette affaire est une des plus importantes qu’elle n’a jamais vue pour ce qui est du montant du préjudice. Mais que ce type de délit est de plus en plus courant. « Il y a des réseaux spécialisés en Afrique francophone qui passent leur temps à essayer d’entrer en contact avec des gens en vue de les extorquer, explique le capitaine Champé. Il faut être très méfiant quand on commence ce genre de relation et surtout ne jamais envoyer d’argent. »
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