Ce « testament » a été retrouvé sur un ordinateur, abandonné dans une poubelle de la rue de la commune bruxelloise de Schaerbeek où la police a mené une série de perquisitions mardi, découvrant « 15 kilos d’explosif de type TATP, 150 litres d’acétone, 30 litres d’eau oxygénée, des détonateurs, une valise remplie de clous et de vis ainsi que du matériel destiné à confectionner des engins explosifs », a précisé le procureur, Frédéric Van Leeuw, au cours d’une conférence de presse.
Ibrahim Bakraoui, l’un des deux kamikazes identifiés et qui s’est fait exploser dans le hall d’entrée de l’aéroport de Zaventem, explique qu’il se sent perdu et qu’il doit passer à l’acte. Il dit être « dans la précipitation ne plus savoir quoi faire, être recherché partout, ne plus être en sécurité et s’il s’éternise, il risque de terminer dans une cellule. »
Braquage et car-jacking
Khalid et Ibrahim El Bakraoui ont déjà eu affaire à la justice en 2010 et en 2011. Le 30 janvier 2010, Ibrahim El Bakraoui participe à un braquage avec un autre malfrat chez un agent de change bruxellois. Son frère fait le guet. Dans la fuite en voiture, Ibrahim El Bakraoui tire à plusieurs reprises sur des policiers avec une kalachnikov, blessant l’un d’entre eux. Il est condamné en octobre 2010 à neuf ans de prison.
En février 2011, c’est au tour de Khalid El Bakraoui de se retrouver devant la justice. Il est condamné à cinq ans de prison sans sursis pour des vols de voitures avec menace (car-jacking). Au moment de son arrestation, la police découvre qu’il détenait des kalachnikovs. Khalid et Ibrahim El Bakraoui étaient déjà recherchés depuis les attentats du 13 novembre à Paris. Le troisième individu, « l’homme en blanc », est toujours en fuite, un avis de recherche a été diffusé.
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