Visage égratigné, jambe bandée accompagnée de douleurs qui accablent le corps, Bara Ndiaye (nom d’emprunt) s’est fait agresser dimanche dernier. Alors qu’il revenait de chez un ami, vers 22 heures, raconte-t-il d’un air haletant sur son lit d’hôpital, c’est là qu’une bande de trois agresseurs dont un mineur, armés de machette, de couteaux, d’une tenaille et d’une pompe à gaz, l’a pris d’assaut, selon ses descriptions.
Ayant tenté de résister, il a pris deux coups de couteau à la jambe droite, avant de se voir assailli de coups de poing jusqu’à évanouissement. A son réveil, ses biens (IPhone, Airpod, Apple Watch) avaient été emportés par les bandits.
Mais, le cas de Bara n’est que l’arbre qui cache la forêt. Effectivement, la cité Darou Salam 2 est le terrain de prédilection de nombreux agresseurs, qui y sévissent ces dernières semaines. L’insécurité qui y règne tourmente les habitants, qui n’ont d’autre alternative que de s’enfermer chez eux, de bonne heure, pour se prémunir des attaques.
Là réside un autre problème. Car, souvent, les ménages sont les cibles des malfaiteurs, qui s’insèrent chez eux, en catimini, la nuit, pour dérober leurs biens. Dans bien des cas, ils ont leurs stratagèmes pour pénétrer dans ces concessions ; cela implique l’usage d’engins silencieux pour démonter des fenêtres, d’acides ou de produits nuisibles à l’œil, sans exclure même les…litanies qu’ils récitent, avant de se mettre à l’œuvre.
D’un commun avis de certains habitants du quartier, ceux qui commettent ces actes brutaux sont, pour la majorité, des résidents de la cité. Le reste viendrait de Tivaouane Peulh voisin. Ces jeunes, disent-ils, subissent l’influence de la drogue et de l’alcool, si bien qu’ils sont incapables de distinguer les étrangers de leurs voisins.
Egalement, «l’amour de la facilité et la volonté de subvenir à ses besoins sans bouger le pouce, peuvent justifier la barbarie à laquelle on assiste ces moments-ci. Les jeunes d’aujourd’hui n’ont pas la culture du travail et veulent néanmoins s’attirer toute la gloire du monde. C’est malheureusement sur cette base frivole qu’ils ôtent la vie à de pauvres gens, sans aucune forme de procès», a lancé le vieux Malick Ndiaye d’un ton désenchanté.
Pis, une autre forme d’agression est en train d’émerger dans la cité : celle effectuée par des charretiers. En effet, nombreux sont les travailleurs à confirmer qu’ils se sont au moins une fois fait attaquer, sur le chemin du travail, par des conducteurs de charrettes armés jusqu’aux dents. Selon l’un d’eux, il s’agit des mêmes types (quatre au total), qui circulent vers 5h du matin, à l’heure de la prière de l’aube ; ils guettent les travailleurs, les étudiants et les vieux qui vont à la mosquée.
Cependant, aucun de ces cas susmentionnés n’a jamais suscité une réaction ferme chez les autorités. Les riverains se sont accordés à dire qu’aucune suite n’est donné aux plaintes déposées à la Police ou la Gendarmerie. Pis, souvent les malfaiteurs sont détenus le temps de calmer les ardeurs, avant d’être relâchés sans instruction, ni procès, encore moins une indemnisation ou dédommagement pour les victimes. Résultat, ils se retrouvent avec eux nez-à -nez dans la rue, ce qui augmente le sentiment d’injustice.
Dans cette inquiétude générale, exaspérés par l’inertie des autorités, les jeunes de la cité Darou Salam 2 sont plus que jamais déterminés à saisir le taureau par les cornes et se disent prêts à faire son procès à tout individu qui aura «le malheur de s’attaquer encore une fois à l’un des leurs ou à ses biens», à l’image des populations de Grand-Yoff et des Parcelles Assainies, qui ont choisi de se faire justice elles-mêmes.
Sudquotidien.sn
Ayant tenté de résister, il a pris deux coups de couteau à la jambe droite, avant de se voir assailli de coups de poing jusqu’à évanouissement. A son réveil, ses biens (IPhone, Airpod, Apple Watch) avaient été emportés par les bandits.
Mais, le cas de Bara n’est que l’arbre qui cache la forêt. Effectivement, la cité Darou Salam 2 est le terrain de prédilection de nombreux agresseurs, qui y sévissent ces dernières semaines. L’insécurité qui y règne tourmente les habitants, qui n’ont d’autre alternative que de s’enfermer chez eux, de bonne heure, pour se prémunir des attaques.
Là réside un autre problème. Car, souvent, les ménages sont les cibles des malfaiteurs, qui s’insèrent chez eux, en catimini, la nuit, pour dérober leurs biens. Dans bien des cas, ils ont leurs stratagèmes pour pénétrer dans ces concessions ; cela implique l’usage d’engins silencieux pour démonter des fenêtres, d’acides ou de produits nuisibles à l’œil, sans exclure même les…litanies qu’ils récitent, avant de se mettre à l’œuvre.
D’un commun avis de certains habitants du quartier, ceux qui commettent ces actes brutaux sont, pour la majorité, des résidents de la cité. Le reste viendrait de Tivaouane Peulh voisin. Ces jeunes, disent-ils, subissent l’influence de la drogue et de l’alcool, si bien qu’ils sont incapables de distinguer les étrangers de leurs voisins.
Egalement, «l’amour de la facilité et la volonté de subvenir à ses besoins sans bouger le pouce, peuvent justifier la barbarie à laquelle on assiste ces moments-ci. Les jeunes d’aujourd’hui n’ont pas la culture du travail et veulent néanmoins s’attirer toute la gloire du monde. C’est malheureusement sur cette base frivole qu’ils ôtent la vie à de pauvres gens, sans aucune forme de procès», a lancé le vieux Malick Ndiaye d’un ton désenchanté.
Pis, une autre forme d’agression est en train d’émerger dans la cité : celle effectuée par des charretiers. En effet, nombreux sont les travailleurs à confirmer qu’ils se sont au moins une fois fait attaquer, sur le chemin du travail, par des conducteurs de charrettes armés jusqu’aux dents. Selon l’un d’eux, il s’agit des mêmes types (quatre au total), qui circulent vers 5h du matin, à l’heure de la prière de l’aube ; ils guettent les travailleurs, les étudiants et les vieux qui vont à la mosquée.
Cependant, aucun de ces cas susmentionnés n’a jamais suscité une réaction ferme chez les autorités. Les riverains se sont accordés à dire qu’aucune suite n’est donné aux plaintes déposées à la Police ou la Gendarmerie. Pis, souvent les malfaiteurs sont détenus le temps de calmer les ardeurs, avant d’être relâchés sans instruction, ni procès, encore moins une indemnisation ou dédommagement pour les victimes. Résultat, ils se retrouvent avec eux nez-à -nez dans la rue, ce qui augmente le sentiment d’injustice.
Dans cette inquiétude générale, exaspérés par l’inertie des autorités, les jeunes de la cité Darou Salam 2 sont plus que jamais déterminés à saisir le taureau par les cornes et se disent prêts à faire son procès à tout individu qui aura «le malheur de s’attaquer encore une fois à l’un des leurs ou à ses biens», à l’image des populations de Grand-Yoff et des Parcelles Assainies, qui ont choisi de se faire justice elles-mêmes.
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