Au bord de l’eau, là où les petites vagues viennent mourir comme un sanglot, un couple attire l’attention. Le jeune-homme est couché sur le dos, la tête sur les cuisses de sa copine, tandis que cette dernière lui caresse les cheveux… L’obscurité du moment – la plage n’étant éclairée que par le réverbère des lumières de l’hôtel Terrou Bi – et le silence, que seul le bruit des légères vagues vient interrompre, semblent donner aux deux adolescents un sentiment de grande intimité. Même si la plage est bondée de monde.
A l’image de ce couple, on distingue plusieurs ombres à travers les roches bordant l’eau, chuchotant à voix basse, à l’écart du public. “Beaucoup préfèrent venir ici, la nuit, avec leurs petites amies parce que c’est calme, convivial et, surtout, on s’y sent vraiment en liberté”, explique E. O. Ndong, un habitué des lieux. “Moi, je viens surtout profiter de la fraîcheur de la mer et de la nuit en cette période de canicule et pour manger un morceau”, poursuit notre interlocuteur.
A. Diaw, un habitant de la Gueule Tapée, quartier jouxtant Soumbédioune, a aussi l’habitude de fréquenter la “Nageoire”. “Ici, à la différence des autres plages de Dakar, c’est plus ‘’class’’. Les gens viennent manger du poisson grillé, discuter et se baigner tranquillement”, explique-t-il. Il laisse entendre que dans les autres plages (Ngor, Bceao, etc.), il y a “trop de bordel”.
En remontant la plage vers Soumbédioune, du côté de la Cour suprême, nous trouvons deux adolescents assis sur les roches. La théière mijote sur le feu, entre deux pierres. Nous réclamons un verre, prétexte pour engager la discussion. Les Sénégalais ont le sens du partage, surtout pour le thé ! L’un d’eux, torse nu, vient juste de sortir de l’eau. Les gouttes d’eau se tiennent encore comme des perles sur sa poitrine.
Nous prenons congé et continuons à remonter la plage. Non loin de là se trouve le coin favori des baigneurs. L’endroit est entouré de roches, pas très profond, et il n’y a pas de vague. Il est presque minuit. Des dizaines d’adolescents (des garçons et des filles) sont dans l’eau la ridant dans le silence et l’obscurité. Le bain de minuit semble avoir commencé !
Les adultes, généralement “en bonne compagnie”, qui préfèrent laisser la baignade aux adolescents, vont s’installer dans l’espace Vip aménagé à l’entrée de la plage. Un vieux guitariste ivre entonne un mauvais air de “I love you” devant un couple qui écoute en silence. D’une faible voix, un peu rauque, il chante l’amour, l’argent et termine par une note sur… l’alcool.
A notre arrivée, le vieux guitariste s’avance en titubant, enlève son chapeau, et nous souhaite la bienvenue : “Mes respects boss. Prenez place”. Pendant qu’il parlait ainsi, d’autres personnes continuent d’arriver sur la plage par couple ou par petits groupes. La nuit promet d’être longue.
Le360Afrique
A l’image de ce couple, on distingue plusieurs ombres à travers les roches bordant l’eau, chuchotant à voix basse, à l’écart du public. “Beaucoup préfèrent venir ici, la nuit, avec leurs petites amies parce que c’est calme, convivial et, surtout, on s’y sent vraiment en liberté”, explique E. O. Ndong, un habitué des lieux. “Moi, je viens surtout profiter de la fraîcheur de la mer et de la nuit en cette période de canicule et pour manger un morceau”, poursuit notre interlocuteur.
A. Diaw, un habitant de la Gueule Tapée, quartier jouxtant Soumbédioune, a aussi l’habitude de fréquenter la “Nageoire”. “Ici, à la différence des autres plages de Dakar, c’est plus ‘’class’’. Les gens viennent manger du poisson grillé, discuter et se baigner tranquillement”, explique-t-il. Il laisse entendre que dans les autres plages (Ngor, Bceao, etc.), il y a “trop de bordel”.
En remontant la plage vers Soumbédioune, du côté de la Cour suprême, nous trouvons deux adolescents assis sur les roches. La théière mijote sur le feu, entre deux pierres. Nous réclamons un verre, prétexte pour engager la discussion. Les Sénégalais ont le sens du partage, surtout pour le thé ! L’un d’eux, torse nu, vient juste de sortir de l’eau. Les gouttes d’eau se tiennent encore comme des perles sur sa poitrine.
Nous prenons congé et continuons à remonter la plage. Non loin de là se trouve le coin favori des baigneurs. L’endroit est entouré de roches, pas très profond, et il n’y a pas de vague. Il est presque minuit. Des dizaines d’adolescents (des garçons et des filles) sont dans l’eau la ridant dans le silence et l’obscurité. Le bain de minuit semble avoir commencé !
Les adultes, généralement “en bonne compagnie”, qui préfèrent laisser la baignade aux adolescents, vont s’installer dans l’espace Vip aménagé à l’entrée de la plage. Un vieux guitariste ivre entonne un mauvais air de “I love you” devant un couple qui écoute en silence. D’une faible voix, un peu rauque, il chante l’amour, l’argent et termine par une note sur… l’alcool.
A notre arrivée, le vieux guitariste s’avance en titubant, enlève son chapeau, et nous souhaite la bienvenue : “Mes respects boss. Prenez place”. Pendant qu’il parlait ainsi, d’autres personnes continuent d’arriver sur la plage par couple ou par petits groupes. La nuit promet d’être longue.
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