Agresseurs notoires, Aliou Kébé et Abdou Khadre Ly n’ont pas épargné Assiatou Diallo. Présidente des Guinéennes de Thiaroye et commerçante de son état, la victime se rendait chez sa compatriote Sira Diallo pour les préparatifs du baptême de cette dernière. Assiatou Diallo détenait par-devers elle la somme de 750.000 francs destinée à ces préparatifs, sans oublier ses deux portables et ses boucles d’oreilles en or. Arrivée au niveau de Tally Diallo aux environs de 21 heures, elle est interceptée par Aliou Kébé et Abdou Khadre Ly qui la dépouillent complètement. C’est Abdou Khadre Ly qui l’a tenue tandis que Aliou Kébé s’est chargé de lui soutirer l’argent et les autres objets.
Décidée à se défendre, la victime s’est mise à crier pour appeler à l’aide. Surpris, les deux agresseurs ont alors essayé de s’échapper, mais ils sont vite rattrapés par la foule venue à la rescousse de la dame.
Arrêtés, Aliou Kébé et Abdou Khadre Ly sont lynchés avant d’être conduits à la police de la localité. De là, ils ont été inculpés pour les délits d’association de malfaiteurs et de vol commis en réunion la nuit, puis placés sous mandat de dépôt.
A l’enquête préliminaire, Kébé avait tout avoué en indiquant qu’ils se sont partagé le butin après leur forfait ce qui fait qu’il a été retrouvé avec 365.000 francs. Son complice Abdou Khadre Ly a, lui, perdu sa part quand la foule les corrigeait.
Attraits hier devant le tribunal d’instance pour ces faits, le procureur a sollicité que Aliou Kébé et Abdou Khadre Ly soient retenus dans les liens de la détention et condamnés à 2 ans d’emprisonnement ferme. Selon le ministère public, tous les délits qui leur sont reprochés sont matérialisés.
Aliou Kébé : «je rentrais après un dîner quand des gens m’ont attrapé et battu, disant que j’ai volé l’argent de la dame.»
Interrogé, Kébé a complètement changé de refrain devant la barre. «Je ne lui ai rien volé. L’argent trouvé sur moi m’appartient. C’est Ousmane Diouf, une des personnes qui se trouvaient sur les lieux, qui l’a saisi avant de le remettre aux policiers. Je ne connais pas Abdou Khadre Ly; c’est la première fois que je le vois. Je dinais dans un restaurant de la place et à la fin du repas, je retournais chez moi. C’est en chemin qu’ils m’ont attrapé et battu, disant que j’ai volé l’argent de la dame», se défend-il, la tête fracassée et à moitié rasée.
Abdou Khadre Ly : «J’ai voulu porter secours à quelqu’un qui se faisait tabasser et ils ont pensé que j’étais son complice.»
La même version est servie par son co-inculpé Abdou Khadre Ly, qui nie tout en bloc. «Ce jour-là, j’ai vu Kébé qui se faisait tabasser. J’ai voulu lui porter secours et à mon arrivée, ils se sont retournés contre moi. Ils m’ont battu jusqu’à me casser la tête. Ils m’ont dit que j’étais de mèche avec Kébé. Je leur ai répondu que non, car je ne le connais pas, mais ils n’ont rien voulu comprendre. Et je n’ai pas non plus subtilisé les biens de cette dame, car la police a retrouvé mon portable sur moi et la somme de 8.000 francs qui m’appartient», déclare-t-il, avec l'air de celui qui ne sait toujours pas ce qui lui est arrivé.
«L’un m’a pris par le cou pour permettre à l’autre de prendre l’argent»
Faux, contredit Assiatou Diallo, qui dispose d’un interprète car s’exprimant en langue Pulaar. «Je me rendais chez Sira. Arrivée au niveau de Tally Diallo, j’ai entendu ces deux individus qui disaient derrière moi : ‘’allons voir si cette dame détient de l’argent’’. C’est là que l’un m’a pris par le cou. Je ne pouvais rien faire.
L’autre s’affairait à prendre les 750.000 qui étaient dans une pochette ainsi que l’argent que j’avais noué à mon pagne qui tombait à moitié. Ils ont aussi emporté mes boucles d’oreilles en or et mes deux portables. Cet argent ne m’appartient pas, mais à d’autres personnes de ma communauté», explique la dame, qui était très agitée.
La victime réclame 1 million aux co-prévenus
Son avocat ajoute que les prévenus étaient intéressés par les téléphones et l’or de sa cliente ; c’est par la suite qu’ils ont découvert l’argent et l’ont volé. La robe noire demande de retenir Kébé et Ly dans les liens de la détention, de recevoir la constitution de la partie civile A. Diallo en lui allouant la somme d’un million de francs Cfa pour toutes causes de préjudice confondues et la restitution des 365.000 trouvés sur Kébé.
Selon lui, les faits sont avérés et ne souffrent d’aucune contestation. Assurée par Me Aliou Sow, la défense de Aliou Kébé et Abdou Khadre Ly a plaidé la relaxe et la restitution des 365.000 à Kébé. Pour l’avocat, le procès-verbal est tronqué, car Ousmane Diouf devait être entendu à la police afin qu’il élucide son rôle dans cette affaire. De plus, il n’y a pas de preuves permettant d’entrer en voie de condamnation à l’encontre des prévenus dit-il. Le verdict sera rendu le 11 avril 2017.
Décidée à se défendre, la victime s’est mise à crier pour appeler à l’aide. Surpris, les deux agresseurs ont alors essayé de s’échapper, mais ils sont vite rattrapés par la foule venue à la rescousse de la dame.
Arrêtés, Aliou Kébé et Abdou Khadre Ly sont lynchés avant d’être conduits à la police de la localité. De là, ils ont été inculpés pour les délits d’association de malfaiteurs et de vol commis en réunion la nuit, puis placés sous mandat de dépôt.
A l’enquête préliminaire, Kébé avait tout avoué en indiquant qu’ils se sont partagé le butin après leur forfait ce qui fait qu’il a été retrouvé avec 365.000 francs. Son complice Abdou Khadre Ly a, lui, perdu sa part quand la foule les corrigeait.
Attraits hier devant le tribunal d’instance pour ces faits, le procureur a sollicité que Aliou Kébé et Abdou Khadre Ly soient retenus dans les liens de la détention et condamnés à 2 ans d’emprisonnement ferme. Selon le ministère public, tous les délits qui leur sont reprochés sont matérialisés.
Aliou Kébé : «je rentrais après un dîner quand des gens m’ont attrapé et battu, disant que j’ai volé l’argent de la dame.»
Interrogé, Kébé a complètement changé de refrain devant la barre. «Je ne lui ai rien volé. L’argent trouvé sur moi m’appartient. C’est Ousmane Diouf, une des personnes qui se trouvaient sur les lieux, qui l’a saisi avant de le remettre aux policiers. Je ne connais pas Abdou Khadre Ly; c’est la première fois que je le vois. Je dinais dans un restaurant de la place et à la fin du repas, je retournais chez moi. C’est en chemin qu’ils m’ont attrapé et battu, disant que j’ai volé l’argent de la dame», se défend-il, la tête fracassée et à moitié rasée.
Abdou Khadre Ly : «J’ai voulu porter secours à quelqu’un qui se faisait tabasser et ils ont pensé que j’étais son complice.»
La même version est servie par son co-inculpé Abdou Khadre Ly, qui nie tout en bloc. «Ce jour-là, j’ai vu Kébé qui se faisait tabasser. J’ai voulu lui porter secours et à mon arrivée, ils se sont retournés contre moi. Ils m’ont battu jusqu’à me casser la tête. Ils m’ont dit que j’étais de mèche avec Kébé. Je leur ai répondu que non, car je ne le connais pas, mais ils n’ont rien voulu comprendre. Et je n’ai pas non plus subtilisé les biens de cette dame, car la police a retrouvé mon portable sur moi et la somme de 8.000 francs qui m’appartient», déclare-t-il, avec l'air de celui qui ne sait toujours pas ce qui lui est arrivé.
«L’un m’a pris par le cou pour permettre à l’autre de prendre l’argent»
Faux, contredit Assiatou Diallo, qui dispose d’un interprète car s’exprimant en langue Pulaar. «Je me rendais chez Sira. Arrivée au niveau de Tally Diallo, j’ai entendu ces deux individus qui disaient derrière moi : ‘’allons voir si cette dame détient de l’argent’’. C’est là que l’un m’a pris par le cou. Je ne pouvais rien faire.
L’autre s’affairait à prendre les 750.000 qui étaient dans une pochette ainsi que l’argent que j’avais noué à mon pagne qui tombait à moitié. Ils ont aussi emporté mes boucles d’oreilles en or et mes deux portables. Cet argent ne m’appartient pas, mais à d’autres personnes de ma communauté», explique la dame, qui était très agitée.
La victime réclame 1 million aux co-prévenus
Son avocat ajoute que les prévenus étaient intéressés par les téléphones et l’or de sa cliente ; c’est par la suite qu’ils ont découvert l’argent et l’ont volé. La robe noire demande de retenir Kébé et Ly dans les liens de la détention, de recevoir la constitution de la partie civile A. Diallo en lui allouant la somme d’un million de francs Cfa pour toutes causes de préjudice confondues et la restitution des 365.000 trouvés sur Kébé.
Selon lui, les faits sont avérés et ne souffrent d’aucune contestation. Assurée par Me Aliou Sow, la défense de Aliou Kébé et Abdou Khadre Ly a plaidé la relaxe et la restitution des 365.000 à Kébé. Pour l’avocat, le procès-verbal est tronqué, car Ousmane Diouf devait être entendu à la police afin qu’il élucide son rôle dans cette affaire. De plus, il n’y a pas de preuves permettant d’entrer en voie de condamnation à l’encontre des prévenus dit-il. Le verdict sera rendu le 11 avril 2017.