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Assassinat de Cherif Assane Thioub : Bocar Diop alias « Son », l’accusé, risque les travaux forcés à perpétuité


Rédigé le Mardi 3 Octobre 2017 à 20:00 | Lu 160 fois | 0 commentaire(s)



Assassinat de Cherif Assane Thioub : Bocar Diop alias « Son », l’accusé, risque les travaux forcés à perpétuité


Assassinat de Cherif Assane Thioub : Bocar Diop alias « Son », l’accusé, risque les travaux forcés à perpétuité
Il résulte des faits que la dame Awa Kébé se rendait à la police de Jaxaay le 28 janvier 2011, pour déclarer que son fils Cherif Assane Thioub, gisant dans une mare de sang, venait d’être tué. Le déplacement effectué sur les lieux par les policiers, permettait effectivement d’y retrouver le corps sans vie du susnommé qui aurait reçu un coup de couteau. 

Une enquête ouverte par la police a permis de mettre la main sur le présumé tueur, Bocar Diop qui s’était réfugié à Ourossogui après avoir commis son forfait. Et, le présumé meurtrier a été placé sous mandat le 18 Août de la même année. 

Attrait devant la barre de la chambre criminelle, ce mardi pour homicide volontaire, après six ans passés en prison, Bocar Diop explique que c’est au cours d’une bagarre avec le défunt, Cherif Assane Thioub, qu’il lui a planté un couteau au dos, lorsque ce dernier voulait lui asséner un coup à l’aide d’une barre de fer. 

Interrogé sur l’origine de son arme, il déclare qu’il l’avait achetée pour se défendre, si toutefois le défunt arrivait à l’attaquer une seconde fois. Parce que deux mois avant cette altercation qui a coûté la vie au défunt, ce dernier était accompagné de son ami, Malick Sy pour l’attaquer en l’accusant à tort. Le défunt disait que c’est lui qui les a dénoncés à la police comme étant des vendeurs de chanvre indien. 

Le procès-verbal de la police a fait mention que l’accusé s’était placé dans une ruelle pour guetter le passage du défunt pour lui assèner un coup de couteau. Puisque, ce dernier l’avait blessé lors de leur précédente bagarre. 

Awa Kébé, la maman du défunt  qui s’est constituée partie civile, a soutenu que ce sont les deux amis de son fils, en l’occurrence Balla Sèye et Malik Sy qui sont venus chez elle pour l’informer que son fils venait d’être poignardé par le prévenu. 

Interpelé comme témoin, Birane Thioub, le frère du défunt a soutenu qu’il a été informé au même titre que sa mère de l’assassinat de son frère. Alors qu’à l’enquête préliminaire, il avait déclaré qu’une semaine avant sa mort, son frère s’était battu avec le mis en cause et qu’il était même venu à la maison pour se prémunir d’un couteau. 

Selon l’avocat de la partie civile, le mis en cause fait preuve de mauvaise foi, quand il évoque la barre de fer. Â« Il s’est seulement senti humilié lors de leur première bagarre, lorsqu’il s’en est sorti avec des blessures. Et depuis ce jour, il était à la recherche du défunt pour le tuer. Et comme il savait bel et bien les fréquentations du défunt, il a guetté son passage pour le poignarder Â», défend la robe noir. 
Il a demandé 150 millions de francs Cfa en guise de dommages et intérêts. 

Dans son réquisitoire, le représentant du Ministère public a requis les travaux forcés à perpétuité contre le prévenu pour assassinat. Selon lui, les faits ne souffrent d’aucune contestation. Car la préméditation, démontrée par l’achat d’un couteau dans le seul but de se venger, est établie. Â« En outre le certificat de genre de mort qui a été établi par l’homme de l’art, a révélé un décès consécutif  Ã  une hémorragie, due à une plaie par arme blanche. Ce qui est suffisant pour confirmer l’assassinat Â»,  a-t-il martelé. 

Avant de poursuivre : Â« Donc, le prévenu ne peut en aucun cas bénéficier de légitime défense ni d’excuse de provocation». 

L’avocat de la défense a plaidé pour la disqualification des faits en coups et blessures volontaires sans l’intention de donner la mort. Selon lui, son client a acheté le couteau, puisqu’il a su qu’il était en danger après qu’il a fait l’objet d’une agression de la part de Malick Sèye et du défunt. Donc, il peut bénéficier d’une excuse de provocation. 

Au terme des plaidoiries, le tribunal a fixé le délibéré le 7 octobre prochain. 



Kady FATY Leral 
 


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