L'épouse du pasteur togolais, Kossi Gawou, est morte d'une crise cardiaque à l'issue d'une altercation avec le taximan, Camille Dione, le 7 juin passé, vers 19h.
Inculpé pour coups mortels, le mis en cause a comparu hier, devant le tribunal des flagrants délits de Dakar. Né en 1980, Camille Dione devait conduire la défunte et sa fille adoptive, Chika Obi, au restaurant "La Plancha" où se tenait une cérémonie religieuse. Arrivé à destination, le taximan aurait accéléré son véhicule. Redoutant un enlèvement, madame Gawou s'agrippe au volant, après moult interpellations. Énervé, le chauffeur attrape les mains de sa cliente et la frappe.
Après avoir freiné, Camille a proposé aux deux dames qui ne décolèrent pas, de se rendre ensemble au Commissariat central afin de trouver une solution. Une fois sur les lieux, la défunte qui était dans état de détresse respiratoire, a été admise à la clinique Casahous où elle a succombé quelques minutes plus tard. Soumis à un interrogatoire serré, Camille Dione soutient qu'il roulait dans une rue à sens unique. Il voulait faire demi-tour. Il indique qu'il a riposté comme il a pu lorsque sa cliente lui a donné des coups à la nuque. Devant le prétoire, le père de famille a juré avoir juste attrapé les mains de sa victime présumée. "Elle a commencé à tousser quand on est arrivés à la Sûreté urbaine. C'est dans ces circonstances qu'elle a été évacuée à la clinique Casahous", dit-il.
"Quand ils prennent des étrangers, ils se comportent de manière bizarre".
D'une voix tremblotante, Kossi Gawou qui est marqué à jamais par la tragédie, a indiqué avoir reçu un coup de fil de sa dulcinée qui se plaignait des agissements du comparant. "J'étais en pleine circulation. Elle m'avait dit que le prévenu était en train de la violenter. Lorsqu'elle m'a recontacté, c'est Chika qui m'a parlé, avant de donner le téléphone à un policier qui m'a dit qu'elles se trouvaient au Commissariat central. Quelque temps après, Chika m'a dit qu'elle a fait un malaise. Elle a été évacuée à la clinique Casahous où elle a rendu l'âme", a regretté le religieux, le récit entrecoupé de courts silences.
Entendue en qualité de témoin, Chika Obi a allégué que le mis en cause avait un comportement belliqueux durant tout le long du trajet. Il a accéléré sans leur donner des explications. Au cours de la querelle, il a jeté un gobelet rempli d'ordures à sa maman, avant de la bastonner. "Quand on est sortis du véhicule, il l'a poussée. Là , ma mère m'a demandé de prier pour elle parce qu'elle suffoquait", s'est remémorée la jeune dame, les yeux embués de larmes.
Lors de sa plaidoirie, Me Domingo Dieng a condamné le comportement "insolent" du prévenu. "Il roulait à vive allure au point de dépasser l'endroit où il devait déposer ses clientes. La partie civile ne réclame pas grand-chose. Il a besoin de comprendre la situation qu'il vit actuellement", a relevé la robe noire. Reprenant la parole, Kossi Gawou a tiré sur le prévenu et ses collègues. "Quand ils prennent des étrangers, ils se comportent de manière bizarre. Je viens de perdre ma femme. Mes enfants ont perdu leur maman. Nous prêchons le pardon. C'est ce que le Seigneur nous recommande. La victime est actuellement à la morgue", informe-t-il.
Le maître des poursuites a requis deux ans de prison ferme contre le prévenu qui, selon lui, a eu un comportement qui est en déphasage avec le comportement d'un taximan. À défaut d'une relaxe, l'avocate de la défense a plaidé une application bienveillante de la loi. L'affaire sera vidée le 6 juillet prochain.
Inculpé pour coups mortels, le mis en cause a comparu hier, devant le tribunal des flagrants délits de Dakar. Né en 1980, Camille Dione devait conduire la défunte et sa fille adoptive, Chika Obi, au restaurant "La Plancha" où se tenait une cérémonie religieuse. Arrivé à destination, le taximan aurait accéléré son véhicule. Redoutant un enlèvement, madame Gawou s'agrippe au volant, après moult interpellations. Énervé, le chauffeur attrape les mains de sa cliente et la frappe.
Après avoir freiné, Camille a proposé aux deux dames qui ne décolèrent pas, de se rendre ensemble au Commissariat central afin de trouver une solution. Une fois sur les lieux, la défunte qui était dans état de détresse respiratoire, a été admise à la clinique Casahous où elle a succombé quelques minutes plus tard. Soumis à un interrogatoire serré, Camille Dione soutient qu'il roulait dans une rue à sens unique. Il voulait faire demi-tour. Il indique qu'il a riposté comme il a pu lorsque sa cliente lui a donné des coups à la nuque. Devant le prétoire, le père de famille a juré avoir juste attrapé les mains de sa victime présumée. "Elle a commencé à tousser quand on est arrivés à la Sûreté urbaine. C'est dans ces circonstances qu'elle a été évacuée à la clinique Casahous", dit-il.
"Quand ils prennent des étrangers, ils se comportent de manière bizarre".
D'une voix tremblotante, Kossi Gawou qui est marqué à jamais par la tragédie, a indiqué avoir reçu un coup de fil de sa dulcinée qui se plaignait des agissements du comparant. "J'étais en pleine circulation. Elle m'avait dit que le prévenu était en train de la violenter. Lorsqu'elle m'a recontacté, c'est Chika qui m'a parlé, avant de donner le téléphone à un policier qui m'a dit qu'elles se trouvaient au Commissariat central. Quelque temps après, Chika m'a dit qu'elle a fait un malaise. Elle a été évacuée à la clinique Casahous où elle a rendu l'âme", a regretté le religieux, le récit entrecoupé de courts silences.
Entendue en qualité de témoin, Chika Obi a allégué que le mis en cause avait un comportement belliqueux durant tout le long du trajet. Il a accéléré sans leur donner des explications. Au cours de la querelle, il a jeté un gobelet rempli d'ordures à sa maman, avant de la bastonner. "Quand on est sortis du véhicule, il l'a poussée. Là , ma mère m'a demandé de prier pour elle parce qu'elle suffoquait", s'est remémorée la jeune dame, les yeux embués de larmes.
Lors de sa plaidoirie, Me Domingo Dieng a condamné le comportement "insolent" du prévenu. "Il roulait à vive allure au point de dépasser l'endroit où il devait déposer ses clientes. La partie civile ne réclame pas grand-chose. Il a besoin de comprendre la situation qu'il vit actuellement", a relevé la robe noire. Reprenant la parole, Kossi Gawou a tiré sur le prévenu et ses collègues. "Quand ils prennent des étrangers, ils se comportent de manière bizarre. Je viens de perdre ma femme. Mes enfants ont perdu leur maman. Nous prêchons le pardon. C'est ce que le Seigneur nous recommande. La victime est actuellement à la morgue", informe-t-il.
Le maître des poursuites a requis deux ans de prison ferme contre le prévenu qui, selon lui, a eu un comportement qui est en déphasage avec le comportement d'un taximan. À défaut d'une relaxe, l'avocate de la défense a plaidé une application bienveillante de la loi. L'affaire sera vidée le 6 juillet prochain.