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Ahmet et Aidara et ses revues de presse : faut-il le blâmer ou le féliciter


Rédigé le Lundi 1 Septembre 2014 à 15:13 | Lu 235 fois | 0 commentaire(s)




Ahmet et Aidara et ses revues de presse : faut-il le blâmer ou le féliciter

Depuis quelques temps, certains journalistes critiquent sévèrement les revues de presse en langue wolof. Le débat est monté d’un cran lorsque, le chef de l’Etat, le président Macky Sall, lors de l’installation du tribunal des paires du CORED, a chargé sans ménagement les « revueurs de presse Â» soulignant que la façon de les faire n’est pas professionnelle. Il venait ainsi d’ouvrir le débat.

Dans les radios, dans les télés, dans les bus tout le monde en parle pour fustiger ces «  revues de presse Â» en wolof. Des journalistes se disant bien formés, comme des soldats, portent le combat, pour disent-ils, assainir la profession est souillée par des profanes sortis de nulle part et qui ternissent l’image des journalistes. Les allusions convergent toutes vers le «  revueur Â» attitré de Zik Fm, Ahmet Aidara. Le journaliste est accusé de travestir les écrits de ses collègues, de faire de la comédie avec un genre journalistique noble que seuls des journalistes aguerris, avec beaucoup d’années d’expérience, peuvent réussir. L’homme en a entendu des vertes et des pas mûres durant la semaine dernière. Mais, il reste tenace. Il n’a changé un iota à sa revue de presse. Il en a même rajouté pour se moquer sûrement de ses détracteurs encagoulés.

Mais faut-il blâmer Ahmet ? Ma réponse est non. Ahmet Aidara doit être félicité par les journalistes. C’est un journaliste qui a apporté du sang neuf dans la profession. Le journaliste du groupe D-Média connaît bien son monde.

Le wolof est une langue très folklorique avec beaucoup nuances et de couleurs. Le Wolof n’aime pas un langage cru et fade. Il se délecte d’un parler truffé d’images, de couleurs, de nuances et de rythmes. Tout chez le Wolof est coloré. Le Wolof est un type très agité qui adore ce qui est bruyant et rythmé. Observez la danse chez les wolofs. Observez le batteur de tam-tam wolof. Il est toujours en sueur, les manches retroussé puisque la danseuse en face demande du rythme encore du rythme.

Ahmet Aidara a, contrairement aux journalistes qui se disent sortis de grandes écoles, compris son milieu. Il sait comment ferrer ses auditeurs et il l’a bien réussi. Il mérite plus des encouragements que blâmes. Le journalisme est métier dynamique. Les conservateurs n’ont pas de place dans ce métier. Le journalisme bouge avec le monde. Dans ce 21 éme siècle, rien ne sera plus comme avant. Le tribunal des paires et les patrons de presse doivent féliciter ce journaliste chevronné qui s’est battu ferme pour imposer sa « revue de presse Â». Aujourd’hui tous les « revueurs Â» wolof essaient de le copier pour gagner plus d’auditeurs. Son label fait fureur partout dans le pays.



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