Le procès opposant l’ancien lutteur Mapathé Diop alias Assurance et Matar Sall poursuivis pour coups et blessures volontaires et mise en danger de la vie de Pape Aly Diattara, s’est tenu hier. Assurance de Mbour et son acolyte Matar Sall, qui est le jeune frère du maire de Mbour côte, avaient à bord d’un pick-up, dans la journée du 16 mars 2023, arrêté des jeunes qu’ils ont violentés pour les empêcher de manifester. Parmi les victimes, il y a un homme, Aly Diattara qui a été tabassé par «les nervis » à la solde du maire de Mbour. Devant la barre, il a reconnu ses bourreaux qui, à leur tour, ont tenté de nier les faits.
Revenant sur sa mésaventure, Diattara soutient que le 16 mars, ils l'ont trouvé dans son quartier et l'ont pourchassé avec leur pick-up. Lorsqu’ils l’ont rattrapé, ils l'ont tabassé, en prétextant que c'est lui qui cherchait à semer le désordre dans la ville. Après avoir obtenu un certificat médical, il a déposé une plainte à la police. Après avoir été déférés auprès du procureur, les bourreaux ont été tout simplement libérés sur convocation. Hier, ils ont comparu libres. Dans cette expédition punitive organisée par les proches du maire, El Hadji Yoro Amadou Tall (petit frère de Me Abdoulaye Tall et porte-parole du leader du Pastef), qui était en compagnie d’Aly Diattara, a pris la fuite quand il a vu le pick-up plein de nervis. Mais, il a été poursuivi par le lutteur Assurance. Finalement, il n’a dû son salut qu’à l’intervention de son grand frère, Serigne Ousmane Tall, qui était venu à son secours.
Le juge aux prévenus : «limitez-vous au travail de la mairie et laissez le rétablissement de l’ordre à la force publique »
Malgré ces accusations dont les belligérants sont des voisins, les prévenus ont, quant à eux, nié les faits. Assurance et Matar Sall ont botté en touche d’avoir violenté la partie civile. Prenant la parole, le juge et le procureur ont sermonné les prévenus. Pour le juge Dème, le Sénégal est un pays de droit et chaque personne a la liberté de manifester. Ainsi, il demandera aux prévenus de se limiter à leur travail auprès de la mairie et de ne pas s’immiscer dans le rétablissement de l’ordre public, car ce n’est pas leur prérogative.
«Vous n'êtes pas investis de cette mission de sécurité publique. Vous travaillez à la mairie, restez-y. Ce n'est pas de votre rôle de traquer qui que ce soit dans cette ville. Même s’ils ne sont pas dans la légalité, si vous les trouvez en train de manifester, cela ne vous concerne pas. Il y a des personnes qui sont spécialement formées au maintien de l'ordre. Il faut vous limiter à vos droits et ne pas vous substituer aux forces de l’ordre. Nous ne sommes pas dans la jungle, nous sommes dans un pays de droit », a soutenu le juge Dème.
Et le maître des poursuites d’emboîter le pas au juge, en martelant : « Ceux qui manifestent ont le droit de le faire dans les règles de la démocratie qui le leur autorise. Manifester est un droit. Toute personne a le droit de manifester son mécontentement dans la légalité, sans heurts et sans affrontements. Peu importe la manière dont elle manifeste. Cependant, il ne faut pas qu'elle sème la terreur ou fasse des casses. Nul n'a le droit de se faire justice soi-même. Chacun est libre, le combat ce n'est pas dans la rue, mais lors des élections. Chaque combat a ses règles, mais que cela se fasse dans les règles et le respect de la loi ».
Dans un climat très tendu, Me Abdoulaye Tall, avocat de la partie civile, a tenté de démontrer dans sa plaidoirie le caractère belliqueux des mis en cause qui, en 2019, avaient tendu un guet-apens aux pastéfiens. L’avocat des prévenus, Me Etienne Sarr, a soutenu que la politique est aussi une affaire de contradiction et que c’est la règle. Assurance et Matar Sall qui ont comparu libres, seront édifiés sur leur sort mardi prochain. Toutefois, en guise de dommage et intérêts, ils ne devront pas débourser de l’argent puisque la partie civile, vu qu’ils sont voisins, a demandé le franc symbolique.
Revenant sur sa mésaventure, Diattara soutient que le 16 mars, ils l'ont trouvé dans son quartier et l'ont pourchassé avec leur pick-up. Lorsqu’ils l’ont rattrapé, ils l'ont tabassé, en prétextant que c'est lui qui cherchait à semer le désordre dans la ville. Après avoir obtenu un certificat médical, il a déposé une plainte à la police. Après avoir été déférés auprès du procureur, les bourreaux ont été tout simplement libérés sur convocation. Hier, ils ont comparu libres. Dans cette expédition punitive organisée par les proches du maire, El Hadji Yoro Amadou Tall (petit frère de Me Abdoulaye Tall et porte-parole du leader du Pastef), qui était en compagnie d’Aly Diattara, a pris la fuite quand il a vu le pick-up plein de nervis. Mais, il a été poursuivi par le lutteur Assurance. Finalement, il n’a dû son salut qu’à l’intervention de son grand frère, Serigne Ousmane Tall, qui était venu à son secours.
Le juge aux prévenus : «limitez-vous au travail de la mairie et laissez le rétablissement de l’ordre à la force publique »
Malgré ces accusations dont les belligérants sont des voisins, les prévenus ont, quant à eux, nié les faits. Assurance et Matar Sall ont botté en touche d’avoir violenté la partie civile. Prenant la parole, le juge et le procureur ont sermonné les prévenus. Pour le juge Dème, le Sénégal est un pays de droit et chaque personne a la liberté de manifester. Ainsi, il demandera aux prévenus de se limiter à leur travail auprès de la mairie et de ne pas s’immiscer dans le rétablissement de l’ordre public, car ce n’est pas leur prérogative.
«Vous n'êtes pas investis de cette mission de sécurité publique. Vous travaillez à la mairie, restez-y. Ce n'est pas de votre rôle de traquer qui que ce soit dans cette ville. Même s’ils ne sont pas dans la légalité, si vous les trouvez en train de manifester, cela ne vous concerne pas. Il y a des personnes qui sont spécialement formées au maintien de l'ordre. Il faut vous limiter à vos droits et ne pas vous substituer aux forces de l’ordre. Nous ne sommes pas dans la jungle, nous sommes dans un pays de droit », a soutenu le juge Dème.
Et le maître des poursuites d’emboîter le pas au juge, en martelant : « Ceux qui manifestent ont le droit de le faire dans les règles de la démocratie qui le leur autorise. Manifester est un droit. Toute personne a le droit de manifester son mécontentement dans la légalité, sans heurts et sans affrontements. Peu importe la manière dont elle manifeste. Cependant, il ne faut pas qu'elle sème la terreur ou fasse des casses. Nul n'a le droit de se faire justice soi-même. Chacun est libre, le combat ce n'est pas dans la rue, mais lors des élections. Chaque combat a ses règles, mais que cela se fasse dans les règles et le respect de la loi ».
Dans un climat très tendu, Me Abdoulaye Tall, avocat de la partie civile, a tenté de démontrer dans sa plaidoirie le caractère belliqueux des mis en cause qui, en 2019, avaient tendu un guet-apens aux pastéfiens. L’avocat des prévenus, Me Etienne Sarr, a soutenu que la politique est aussi une affaire de contradiction et que c’est la règle. Assurance et Matar Sall qui ont comparu libres, seront édifiés sur leur sort mardi prochain. Toutefois, en guise de dommage et intérêts, ils ne devront pas débourser de l’argent puisque la partie civile, vu qu’ils sont voisins, a demandé le franc symbolique.