Ingérence et provocation. Voilà les deux termes qui constituent la trame de la position des pays de l’Organisation de coopération islamique (OCI), réunis en session extraordinaire les 20 et 21 janvier derniers à Djeddah à la suite des déclarations de l’Iran contre l’exécution du chef religieux chiite Nimr Baqer Al-Nimr et des attaques des missions diplomatiques de l’Arabie saoudite en Iran. Dans le communiqué final, les chefs de la diplomatie des pays membres de l’OCI « rejettent et condamnent les déclarations iraniennes provocatrices en rapport avec l’exécution des verdicts prononcés par les tribunaux à l’encontre d’un certain nombre de prévenus ayant commis des crimes terroristes sur le sol du Royaume d’Arabie Saoudite ». Le communiqué maintient la même tonalité et « considère ces déclarations comme une ingérence flagrante dans les affaires intérieures du Royaume d’Arabie Saoudite ». Les ministres des Affaires étrangères s’en prennent aussi aux « ingérences de l’Iran dans les affaires intérieures des Etats de la région et d’autres Etats (dont le Bahreïn, le Yémen, la Syrie et la Somalie), ainsi que son soutien continu au terrorisme ». A l’instar du Sénégal, l’OCI dit exprimer « son soutien et son appui total aux efforts du Royaume d’Arabie Saoudite dans la lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes et manifestations et quels qu’en soient les instigateurs et leurs mobiles ». Les ministres des Affaires étrangères ont, enfin, « inviter tous les Etats membres et l’ensemble de la communauté internationale à prendre des mesures sérieuses et efficaces pour éviter que de telles attaques ne se reproduisent à l’avenir contre les missions diplomatiques et consulaires en Iran ».
Le du chef religieux chiite Nimr Baqer Al-Nimr a été exécuté le samedi 2 janvier dernier. Agé de 56 ans, le royaume saoudien ne lui pardonne d’avoir été le chef de file des manifestations qui ont secoué la province orientale du pays entre 2011 et 2012. Nimr Baqer Al-Nimr fonde son combat sur l’égalité des droits pour sa communauté, des élections libres et affirmait que la monarchie saoudienne serait renversée si la répression des chiites, 2 millions sur une population de 18 millions, se poursuivait.
Le du chef religieux chiite Nimr Baqer Al-Nimr a été exécuté le samedi 2 janvier dernier. Agé de 56 ans, le royaume saoudien ne lui pardonne d’avoir été le chef de file des manifestations qui ont secoué la province orientale du pays entre 2011 et 2012. Nimr Baqer Al-Nimr fonde son combat sur l’égalité des droits pour sa communauté, des élections libres et affirmait que la monarchie saoudienne serait renversée si la répression des chiites, 2 millions sur une population de 18 millions, se poursuivait.