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Affaire Khalifa Sall : Echanges musclés entre Idrissa Diallo Diallo et Mor Ngom


Rédigé le Samedi 9 Décembre 2017 à 06:37 | Lu 47 fois | 0 commentaire(s)



Invités de la Rfm dans son édition de 12 heures ce vendredi, Idrissa Diallo maire de Dalifort et Mor Ngom, ministre-conseiller se sont livrés à des échanges musclés. Ils intervenaient sur le rejet de la caution de Khalifa Sall et le renvoi de son dossier devant le tribunal correctionnel.


Affaire Khalifa Sall : Echanges musclés entre Idrissa Diallo Diallo et Mor Ngom
« C’est une affaire purement politique », commence par dire l’édile de Dalifort et proche du maire de Dakar. Entre deux souffles, il enchaîne : « On se souvient encore de la levée l’immunité parlementaire. Non seulement, Khalifa n’a pas été entendu par une commission, mais certains des députés ont même applaudi et dansé. Ce n’est plus ni moins qu’un acharnement politique. Tout cela ne me surprend pas. Car, comme je l’ai toujours dit, ces gens-là, veulent la peau de Khalifa Sall ». 

Réponse du berger à la bergère. «Je regrette que de tels propos puissent sortir de la bouche d’un responsable de surcroît d’une localité », assène Mor Ngom, ministre-conseiller personnel du président Macky Sall. Khalifa Sall garde encore sa présomption d’innocence. Etant un homme politique qui a certainement des ambitions, je pense que c’est le meilleur moment pour lui, de se laver de tout soupçon. Ce n’est ni Mor Ngom ni Idrissa Diallo, c’est seulement la Justice qui pourra dire la suite de l’affaire Khalifa Sall. S’il n’est pas satisfait d’une décision, il peut exercer si nécessaire, son recours. Pour le respect de nos instructions, nous devons avoir la sagesse d’éviter de commenter les dossiers pendants devant la justice». 

Revenant à la charge, Idrissa Diallo enfonce le clou : « Le respect des institutions passe d’abord par le respect des lois. Le règlement Intérieur de l’Assemblée qui est une loi organique, stipule qu’un député dont la levée de l’immunité parlementaire est demandée, doit nécessaire être comparaître devant la Commission par la commission ad hoc. Si eux, qui sont les garants des institutions, se permettent de violer les lois, alors je dis que nous sommes en danger. Ce qui passe dans cette affaire Khalifa Sall, c’est de l’acharnement. Ce n’est pas une affaire de justice mais un problème politique ». 

«Le parquet dépend du ministre de la Justice qui prend ces décisions du président de la République. On va vers la présidentielle et il (le président Macky Sall) est en train de choisir ses adversaires, en muselant tous ceux qui peuvent l'empêcher d’obtenir un second mandat », sert encore Idrissa Diallo, citant entre autres, Karim Wade et Khalifa Sall. 

« Je pense que Idrissa (Diallo) a peut une courte mémoire. Je me souviens avoir marché avec Khalifa, et lui à côté, contre les pratiques de Karim Wade. Je suis étonné que Idrissa se mette à défendre ce dernier. C’est normal, c’est de la politique. Mais il faut qu’on fasse plus de discernement entre la politique politicienne et la justice. Nous avons le devoir respecter la justice », répond Mor Ngom. 

«Il faut avoir le courage de le dire. Nous avons une justice sélective. Maintenant, on va vers un procès, j’espère que les juges du siège sont assez républicains pour dire le droit », conclut Idrissa Diallo. 




 


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