Le mode opératoire d'A. S. Niang était simple. À chaque fois que son employeur devait émettre un chèque, elle lui remettait un stylo à l'encre effaçable. Ce qui lui permettait de modifier ensuite le montant et le destinataire. Sur une période de deux ans, la comptable a dissipé plus de 30 millions de francs Cfa. Arrêtée et jugée hier, par le tribunal de Dakar, pour abus de confiance, faux et usage de faux, elle raconte avec tristesse : "J'ai fait 24 ans dans cette entreprise. La partie civile l'a achetée, il y a un an. Les employés ne bénéficient pas de protection sociale. J'étais tout le temps sollicitée. Quand on avait des problèmes avec l'administration fiscale ou la douane, je faisais des facilitations avec l'argent que je détournais".
Fille d'un policier à la retraite, la quinquagénaire a contesté énergiquement avoir utilisé l'argent à des fins personnelles. "Je n'ai jamais failli. Je n'ai ni maison ni voiture. Ça me fait mal de voir mon père payer l'argent", a-t- elle confié. Dans sa déposition, le plaignant, S. Fawaz, a renseigné que la mise en cause avait accroché des amulettes à son fauteuil et à plusieurs endroits de son bureau. Sur ce point, A. S. Niang a avoué avoir sollicité des marabouts respectables, à plusieurs reprises, pour le rayonnement de l'entreprise. "On partait ensemble voir les marabouts. Je n'ai jamais tenté de l'envoûter", a-t-elle écarté.
Le père de la prévenue a remis 10 millions de francs Cfa à l'avocat de la partie civile, qui a estimé le préjudice à plus de 30 millions de francs. "Mon client avait une confiance aveugle en elle. Mais, elle prenait son argent à son insu", a regretté le conseil. Soutenant que la prévenue a porté atteinte aux intérêts financiers de la société, le maître des poursuites a requis six mois de prison, dont un mois ferme. Le conseil de la défense a sollicité la clémence. A l'en croire, le papa de sa cliente va vendre sa maison d'une valeur de 200 millions francs Cfa, pour payer le reliquat de 20 millions francs Cfa.
Privée de liberté le 23 juin dernier, la comparante a finalement écopé de deux ans de prison avec sursis. Elle doit également rembourser le reliquat de 20 millions FCfa à la victime.
Fille d'un policier à la retraite, la quinquagénaire a contesté énergiquement avoir utilisé l'argent à des fins personnelles. "Je n'ai jamais failli. Je n'ai ni maison ni voiture. Ça me fait mal de voir mon père payer l'argent", a-t- elle confié. Dans sa déposition, le plaignant, S. Fawaz, a renseigné que la mise en cause avait accroché des amulettes à son fauteuil et à plusieurs endroits de son bureau. Sur ce point, A. S. Niang a avoué avoir sollicité des marabouts respectables, à plusieurs reprises, pour le rayonnement de l'entreprise. "On partait ensemble voir les marabouts. Je n'ai jamais tenté de l'envoûter", a-t-elle écarté.
Le père de la prévenue a remis 10 millions de francs Cfa à l'avocat de la partie civile, qui a estimé le préjudice à plus de 30 millions de francs. "Mon client avait une confiance aveugle en elle. Mais, elle prenait son argent à son insu", a regretté le conseil. Soutenant que la prévenue a porté atteinte aux intérêts financiers de la société, le maître des poursuites a requis six mois de prison, dont un mois ferme. Le conseil de la défense a sollicité la clémence. A l'en croire, le papa de sa cliente va vendre sa maison d'une valeur de 200 millions francs Cfa, pour payer le reliquat de 20 millions francs Cfa.
Privée de liberté le 23 juin dernier, la comparante a finalement écopé de deux ans de prison avec sursis. Elle doit également rembourser le reliquat de 20 millions FCfa à la victime.